L'Imaginarium du Docteur Parnassus (2009) : le test complet du Blu-ray

Avec sa troupe de théâtre ambulant, « l’Imaginarium », le Docteur Parnassus offre au public l’opportunité unique d’entrer dans leur univers d’imaginations et de merveilles en passant à travers un miroir magique. Mais le Dr Parnassus cache un terrible secret. Mille ans plus tôt, ne résistant pas à son penchant pour le jeu, il parie avec le diable, Mr Nick, et gagne l’immortalité. Plus tard, rencontrant enfin l’amour, le Docteur Parnassus traite de nouveau avec le diable et échange son immortalité contre la jeunesse. À une condition : le jour où sa fille aura seize ans, elle deviendra la propriété de Mr Nick. Maintenant, il est l’heure de payer le prix… Pour sauver sa fille, il se lance dans une course contre le temps, entraînant avec lui une ribambelle de personnages extraordinaires, avec la ferme intention de réparer ses erreurs du passé une bonne fois pour toutes…

Dans l’industrie du cinéma, Terry Gilliam s’est construit la réputation d’un élément incontrôlable, aux idées démentielles, aux scénarios confus et difficile à cerner… tant mieux !

Cet ex-Monty Python est de fait devenu l’un des plus grands artistes du cinéma moderne. On parle bien d’artiste et pas d’un exécutant à la solde d’un studio. Gilliam est un visionnaire, c’est à dire qu’il réfléchit avec son imagination et non avec son compte en banque. Bien évidemment, cette attitude ne lui a pas toujours apporté que des bonnes choses d’un point de vue des professionnels, mais pour le public, quel pied ! Peu de réalisateurs ont comme lui la capacité de nous chatouiller les neurones et de venir souffler la poussière déposée sur certaines parties de notre âme d’enfant.

Avec cet Imaginarium du Docteur Parnassus, nous voilà de nouveau littéralement transportés ! Décollage total pendant deux heures. Voyage au pays des merveilles avec une véritable compilation de ce que Gilliam a eu de plus fou comme visions diverses tout au long de sa carrière.

Bien plus que les effets spéciaux, le casting porte le film à merveille. Bien sûr le quatuor Ledger, Depp, Law, Farrell est merveilleux, mais l’autre quatuor du film, la « famille » de Parnassus nous donne à voir des talents confirmés (Plummer et Troyer) mais aussi deux jeunes pousses qui promettent de devenir vite incontournables : Andrew Garfield et surtout la très surprenante et magnifique Lily Cole. Mention spéciale à Tom Waits qui se glisse avec un facilité déconcertante dans son rôle de diable.

Au final, nous voici face à un film hors normes, un trip hautement hallucinogène, un film d’auteur qui porte indéniablement la patte de son réalisateur qui reste à n’en point douter l’un des rares inventeurs d’images encore en activité…

Fourreau carton gaufré jusque sur les tranches, 2 jaquettes recto/verso proposant 4 visuels différents en plus de celui du fourreau, menus simples et très clairs à la navigation facile, … un grand soin a été apporté à cette édition Blu-ray.

Parmi les plus complètes et plus intéressantes collections de bonus sur Blu-ray et surtout pour un film de Terry Gilliam.

Précision immédiate : l’intégralité est en HD et VOST, un régal.

Tous les aspects du film sont abordés dans les différents éléments : du tournage à la promotion en passant par les effets spéciaux. Le commentaire audio de Terry Gilliam accompagné des 3 pistes vidéo en incrustation constituent déjà un morceau de choix.

Les fans apprécieront également tout particulièrement l’interview « Terry et ses petits tracas » où Gilliam y résume sa carrière et comment les divers ennuis qu’ils rencontrent systématiquement sont finalement devenus un moteur pour lui.

Gilliam est sans conteste un réalisateur qui accorde beaucoup d’importance à chaque détail de l’image. Ce Blu-ray lui fait honneur avec un encodage AVC parfait malgré certains passages difficiles. À vrai dire, c’est presque trop parfait car on devine plus facilement que sur un DVD certains incrustations d’effets spéciaux tournés su fond bleu.

Deux pistes (VF et VOST) en DTS-HD Master Audio aux qualités indéniables avec de larges ambiances pleines de détails. La VO est évidemment à préférer pour son plus grand naturel et son mixage d’origine.

Crédits images : © Metropolitan