Réalisé par Joe Dante
Avec
Dee Wallace, Patrick Macnee et Dennis Dugan
Édité par Studiocanal
Les loups-garous ont souvent inspiré scénaristes et réalisateurs de films : 371 titres trouvés sur IMDb.com en entrant le mot clé « werewolf » avec des films qui nous ramènent à l’époque du muet ! Parmi les plus célèbres, Le Loup-garou (The Wolf man, récemment réédité), réalisé par George Waggner en 1941, avec le mythique Lon Chaney Jr. dans le rôle du lycanthrope et l’apparition du non moins célèbre Bela Lugosi, l’ancêtre d’une grande lignée d’acteurs qui incarneront le comte Dracula. Vingt ans plus tard, en 1961, nous suivrons le triste destin de Leon Corledo, victime d’une malédiction dans La Nuit du loup-garou (The Curse of the Werewolf) de Terence Fisher, un des fleurons de la production Hammer Films, grâce notamment à l’interprétation d’Oliver Reed qui sait nous faire partager la souffrance du monstrueux personnage. Un autre saut de vingt ans et nous voici en 1981, année faste pour les « lycantropophiles » avec la sortie de Hurlements et, quelques semaines plus tard, du film de John Landis, Le Loup-garou de Londres (An American Werewolf in London). Ces deux films de bonne facture ont en commun la collaboration de Rick Baker, un des grands noms du maquillage, qui décrocha un oscar pour le film de John Landis et qui supervisa le travail d’un de ses élèves les plus doués, Rob Bottin, dans Hurlements. Trois ans plus tard sortira le curieux film de Neil Jordan, La Compagnie des loups, adaptation très libre (et pour les grands) du conte de Charles Perrault, Le Petit chaperon rouge.
Un honnête film de Joe Dante, qui réalisera ensuite une série d’oeuvres fantastiques visant un public d’adolescents : Gremlins et Gremlins 2, Explorers, L’Aventure intérieure (Innerspace), Small Soldiers et Matinée, une très divertissante mise en abyme du cinéma d’horreur dont le DVD mériterait d’être distribué en France.
Pas un chef d’oeuvre du genre, mais un cocktail bien dosé de scènes qui font frissonner ou sursauter (avec quelques effets un peu faciles), parfois chargées d’érotisme, au premier degré avec l’accouplement de Bill avec Marsha, la pulpeuse « louve-garou » incarnée par Elisabeth Brooks, qui fit alors sa première apparition sur le grand écran ; c’est elle qui ponctue le récit en commandant dans un restaurant un steak… saignant ! avant, sans aucun doute, de croquer un ou plusieurs des clients présents ; elle ne réapparaîtra que dans quatre films plutôt confidentiels puis sera emportée par un cancer à 46 ans. C’est aussi dans l’érotisme, au second degré cette fois, que baigne la violente embrassade qui sera fatale à Terry, l’une des malheureuses héroïnes entraînées dans le sillage du redoutable docteur George Waggner (hommage évident au réalisateur homonyme de The Wolf Man), incarné par Patrick McNee, l’inoubliable John Steed de la série Chapeaux melons et bottes de cuir (The Avengers).
Les loups-garous n’ont pas fini de faire parler d’eux, comme en témoigne leur nouvelle invasion des salles pour un combat à mort contre les vampires dans la trilogie Underworld.
Un menu sobre et esthétique, une navigation évidente. L’accès au menu est rapide. Le changement de langue ou de sous-titres peut se faire par le menu pop-up en cours de film.
The Werewolf effect est le plat de résistance des bonus. En 27 minutes, Joe Dante, Pascal Pinoteau, auteur d’un ouvrage sur les effets spéciaux, puis Guillaume Castagné et Olivier Alfonso, maquilleurs, nous parlent de la représentation des loups-garous dans Hurlements obtenue par la combinaison toute nouvelle du maquillage et des effets spéciaux mécaniques (têtes ou membres articulés recouverts de latex) due à l’esprit créatif de Rick Baker et Rob Bottin ; cette technique inspirera les effets spéciaux jusqu’à l’irruption du numérique.
En dépit de quelques redondances, ce documentaire en HD soutient l’intérêt. Deux bémols quant à la forme. Les voix (VOST) sonnent comme si les intervenants parlaient dans une boîte. Pire, l’anglais plus qu’approximatif des deux maquilleurs français est une vraie torture. Pourquoi ne les avoir pas fait s’exprimer dans leur langue avec sous-titrage ?
Deux trailers du film en SD, 4/3 et en anglais non sous-titré.
Teaser des nouvelles éditions de Blu-ray par StudioCanal en HD et DTS stéréo. En 1’40” défilent des titres de qualité : Voyage au bout de l’enfer, Le voyeur, Le Mépris, Elephant Man, etc. qui donnent tous l’eau à la bouche.
Réglages vidéo (luminosité et contraste sur une échelle de gris) et audio (localisation des sources 5.1).
Belle photo, très propre, avec la douceur et le léger grain d’une image analogique. Les scènes de sous-bois sont particulièrement mises en valeur avec le soleil qui transperce l’ombre des gigantesques séquoias. Très léger manque de contraste dans les scènes plus sombres où les noirs manquent un peu de profondeur.
Si l’on peu regretter l’absence du mixage 5.1 du DVD (réédité en 2005), la qualité du son mono 2.0 DTS HD est impeccable : pas un poil de souffle, et une grande finesse des détails. Par exemple, dans la scène de sous-bois à 55’, on entend tout, y compris le faible du froissement des feuilles et les très lointaines plaintes des animaux. Les dialogues de la version française sont trop en avant, au détriment des sons d’ambiance, qui paraissent plus étouffés que dans la version originale.