Réalisé par John Guillermin
Avec
Steve McQueen (I), Paul Newman et William Holden
Édité par Warner Bros. Entertainment France
Entre la réputation du film et ses multiples diffusions à la télévision, qui ignore encore l’existence de ce film catastrophe culte, classique hollywoodien parmi les succès les plus marquants du cinéma.
Une production démentielle qui demandera à l’époque aux deux studios phares (Warner et la Fox) de s’associer. Il faut dire aussi que chacun des studios détenait les droits de l’un des deux romans ayant inspiré l’histoire du film.
Le casting fut également l’un des plus grands rassemblements d’acteurs première classe du moment avec à leur tête, rien moins que Steve McQueen et Paul Newman, suivis de près par Faye Dunaway et Fred Astaire pour ne citer que ceux là…
Le carton fut et reste encore aujourd’hui mérité : un rythme soutenu, des scènes d’action impressionnantes, une chaleur palpable… même face aux superproductions actuelles, « La tour infernale » sait encore nous faire frémir et pourrait même donner de belles leçons à la jeune génération de « makers » d’Hollywood…
Rien d’exceptionnel : menus très simple en pop-up, boîtier classique dans un fourreau carton à l’occasion de sa sortie dans la collection Warner Blu-Line.
Le travail éditorial trouve son salut dans la partie bonus qui est plus que conséquente.
La liste des bonus de ce Blu-ray est aussi longue que la tour infernale est haute ! Près de 3 heures de suppléments sans compter le commentaire audio… il n’en fallait pas moins pour accompagner ce film catastrophe culte.
Le commentaire audio n’est pas sous-titré comme c’est la (mauvaise) habitude chez Warner et c’est une grande perte pour les non anglophones car l’historien du cinéma F.X. Feeney délivre une quantité considérable d’infos et d’anecdotes.
La section « coulisses du film » est composé de 14 modules qui mixent avec intelligence des interviews rétrospectives récentes et un nombre impressionnant d’images d’archives et même de making of-featurettes d’époque. Ce qui marque le plus est le côté « artisanal » de l’époque où tout devait être fait en direct question effets spéciaux ce qui donne à voir des séquences ou l’équipe du film doit gérer des éléments aussi incontrôlables que le feu et l’eau.
Près de 45 minutes de scènes coupées ou de versions plus longues de certaines scènes nous laissent imaginer que le film aurait pu approcher les 3h30 ! Tout n’est pas franchement indispensable, mais le côté archive pour un film de cet âge est toujours intéressant.
Le voyage se termine avec un teaser et une bande-annonce d’époque (non sous-titrés).
On sent que la machine à réduction de bruit est passée par là et même un poil trop. On perd une partie du signal d’origine dont la définition se fait un peu manger par ce procédé destiné à réduire le grain du film pourtant naturel mais peu apprécié outre Atlantique par un nombre important de consommateurs qui confondent HD avec image clinique. Ca reste néanmoins le meilleur moyen à ce jour de redécouvrir les images toujours spectaculaires de ce grand classique.
Très joli travail de nettoyage et de remise en forme de la VO pour la piste DTS-HD MA 5.1 qui arrive à donner encore un peu plus de pêche à la piste DD4.0 qui était déjà très convaincante de par une sonorité qui écarte le côté « boîte de conserve » de beaucoup de films de cet âge. L’apport du canal de basse de cette nouvelle piste HD est un vrai plus.
La VF reste affublée du nouveau doublage pas très inspiré qui sonne trop moderne et contraste trop avec les parties sonores d’origine qui sonnent plus anciennes.