Les Chèvres du Pentagone (2009) : le test complet du Blu-ray

Dans la série des ovnis cinématographique, en voici un assez gratiné. Un récit vraiment décalé qui n’aurait pas dépareillé dans la filmographie des frères Coen ou de David Lynch si il avait eu un penchant pour la comédie.

Ce qui est d’autant plus troublant, c’est que les faits ici relatés (et issus du livre de Jon Ronson) sont basés sur de véritables témoignages : le gouvernement US aurait donc mené des expériences sur les « pouvoirs surnaturels » afin d’étendre son arsenal militaire… Bien évidemment, les témoignages sont à prendre avec des pincettes et on se demande si ces personnes ont vraiment vécu ces expériences ou si elles ont été soumises à des substances hallucinogènes (une autre recherche militaire).

Pur délire ou fait historique, le film dégage en tous cas suffisamment de « vérité » pour que l’on se prenne au jeu de ces soldats d’un autre genre. Quand en prime, 4 acteurs de calibre (George Clooney, Ewan McGregor, Kevin Spacey et Jeff Bridges) se prêtent au jeu, le tout gagne une qualité tout à fait spéciale, de celle qui peut transformer ce genre de films passés assez inaperçu en film culte aux répliques délirantes avec en toile de fond un regard critique sur différents conflits dans lesquels les USA se sont engagés. George Clooney en particulier offre une prestation excellente dans un registre de comédie à la « O Brother ».

Une curiosité qui mérite qu’on s’y attarde pour peu que l’on ne craigne pas les films un peu « à part ».

Un Blu-ray de conception désormais classique.

Des bonus d’apparence peu conséquente avec deux featurettes dont une sur les véritables événements ayant inspiré l’auteur du livre, deux commentaires audio du réalisateur et auteur très instructifs et qui remplacent avantageusement un véritable making of, une poignée de scènes coupées qui valent le détour, la fonction movieIQ qui vaut surtout pour les nombreuses anecdotes mais dont le format est assez envahissant (presque la moitié de l’écran) et enfin un accès BD Live inaccessible au moment de cette chronique (nous tacherons donc d’y revenir pour savoir quel contenu additionnel s’y cache).

Master image impeccable qui ne souffre que des « défauts » inhérents aux choix des focales.

Bandes-sonores en DTS-HD MA 5.1 en VF et VOST d’une grande finesse. Évitez la VF qui a bien du mal à retranscrire des dialogues vraiment particuliers.