Réalisé par Louis Leterrier
Avec
Sam Worthington, Liam Neeson et Ralph Fiennes
Édité par Warner Bros. Entertainment France
Et hop, un remake de plus… à ce rythme là, on ne va bientôt plus savoir où les ranger !
Et celui-ci vaut quoi ? Il vaut surtout pour ce qu’il est : un divertissement musclé, moderne, shootée aux effets spéciaux et au casting à la mode.
Après Avatar et Terminator 4, Sam Worthington joue encore les héros malgré lui, chahuté puis décidé à prendre les choses en main. On a l’impression de voir les mêmes expressions, la même « coupe » de cheveux et au final le même personnage d’un film à l’autre…
Mais est-ce que ce remake fait honneur à son modèle ? Pas vraiment. Quelques idées et plans sont clairement « cités », d’autres passent aux oubliettes du marketing pop-corn. Même cette pauvre chouette Bubo, emblème du film original est raillée dans celui-ci.
Medusa, autre moment incontournable du film de 1981, passe ici à la moulinette synthèse vraiment bâclée et ne donne aucun sentiment de frisson.
Le bilan n’est pas brillant, on ne s’ennuie pas vraiment mais la sauce a du mal à prendre face à ce déluge d’effets spéciaux sans âme. À regarder avec le cerveau au frigo.
Après Sherlock Holmes, Warner remet le couvert pour une édition « ultime » contenant Blu-ray Disc, DVD et copie digitale, le tout dans un boîtier SteelBook.
Par contre, les menus prennent une nouvelle tournure et on dit adieu aux grandes listes de bonus qui prenaient tout l’écran (mais étaient donc très pratiques) pour une navigation « à la Fox » qui préfère rester au ras des pâquerettes et oblige à faire défiler les options et listes d’éléments sans vraiment savoir où l’on se trouve. Dommage.
Foisonnement de bonus : scènes coupées et alternatives (dont une fin alternative), reportages, piste Picture in Picture… toute la panoplie est là, sauf un commentaire audio largement remplacé par la fonction « Maximum Movie Mode » qui permet de revoir tout le film avec incrustation de séquences en coulisses. Ce mode propose également de sortie momentanément en cours de route vers les « Focus Points » que l’on retrouve séparément dans le menu principal.
Cette nouvelle façon de voir un film commence franchement à trouver sa vitesse de croisière en étant informative, ludique et jamais ennuyeuse. Elle permet en l’occurrence de découvrir à quel point Louis Leterrier a une vision précise de ce qu’il veut à l’écran et n’est en aucun cas une marionnette des studios. Cette option n’est accessible qu’en surimpression à la VOST.
Tous ces bonus sont présentés en HD.
L’accès BD Live propose un menu remanié par rapport à sa première mouture. Plus dépouillé, plus sombre aussi, il aurait été intéressant de laisser l’usager choisir entre cette interface et l’ancienne. Quoiqu’il en soit, le contenu est toujours du même tonneau : bandes-annonces du studio, featurette pour le film et accès aux fonctions communautaires comme l’organisation d’une séance collective.
C’est beau, c’est chaud, c’est coloré, c’est contrasté, c’est 5/5.
La VOST en DTS-HD MA 5.1 est tonitruante et le Kraken viendra à coup sûr ravager votre salon ! La VF, outre un doublage très peu inspiré, fait vraiment pâle figure à côté avec son encodage Dolby Digital 5.1 indigne d’un blockbuster sur Blu-ray Disc… la politique Warner est clairement à revoir pour tous les pays non-anglophones.