Les Triplettes de Belleville (2003) : le test complet du Blu-ray

Ah l’animation française… je ne suis pourtant pas du genre chauvin mais franchement, il faut bien admettre qu’il se passe des choses formidables dans notre pays du côté dessins-animés.

Certes, Sylvain Chomet est désormais plus canadien que français depuis quelques années, mais les Triplettes sont bel et bien imprégnées de cette fameuse « french touch ».

Un humour grinçant, des personnages caricaturaux à l’extrême, des décors gigantesques, une animation au poil de pinceau, une musique qui colle aux images, même des scènes d’action, et surtout, surtout, une poésie surréaliste difficile à classer qui fait de ce film un ovni animé culte, plus proche de Bill Plympton que de Walt Disney et difficile à appréhender pour les moins de 12 ans… quoique ça pourrait peut-être leur nettoyer le cerveau…

Sylvain Chomet est de ces rares artistes qui prennent leur temps et placent le respect et l’intégrité de leur oeuvre avant tout autre considération commerciale, bravo et merci.

Boîtier simple, jaquette simple, menus travaillés au look du film et à l’interactivité basique… rien d’extraordinaire côté éditorial.

Pas de surprise ici pour le passage en Blu-ray Disc avec une reprise à la virgule près des bonus de l’édition DVD collector.

Ca reste sympathique, parfois redondant, mais toujours instructif.

Tout est en SD (sauf le diaporama).

Actualité sur L’Illusionniste oblige, Sylvain Chomet n’était peut-être pas disponible, mais les fans auraient apprécié un commentaire audio récent et surtout l’ajout du court métrage « La vieille dame et les pigeons » en HD…

C’est absolument parfait ! Le transfert est proprement incroyable de précision. Des images sans aucun défaut de compression et sans tâche, des films plus récents (celui-ci date déjà de 2003) ne peuvent pas en dire autant ! Voilà le genre de galette qui montre de quoi le Blu-ray Disc est capable.

Pas de problème de choix avec une seule piste DTS-HD MA 5.1 qui fait merveille et participe à la magie surréaliste du film par ses ambiances truffées de bruitages. Le côté multi-canal n’est pas souvent exploité, mais l’équilibre est parfait.