Réalisé par Woody Allen
Avec
Gemma Jones, Pauline Collins et Anthony Hopkins
Édité par Warner Bros. Entertainment France
Cristal, diseuse de bonne aventure, à coups de prédictions systématiquement optimistes dont l’effet est renforcé par de bonnes rasades de Whisky, tente de remonter le moral de Helena que son mari, Alfie, a laissé tomber pour se jeter à coeur perdu dans les bras d’une call-girl.
Tout n’est pas rose non plus pour Sally, sa fille, mariée à Roy, diplômé en médecine mais qui n’a jamais exercé : il écrit et réécrit depuis des lustres son premier roman en lorgnant sur la belle fille en rouge qui vient d’emménager dans l’appartement d’en face…
Woody Allen est plus productif que Roy : infatigable, il écrit et réalise un film par an. En regardant ses dernières oeuvres, presque toutes tournées à Londres, on peut se demander s’il ne tente pas de ravir à James Ivory le titre du » plus anglais des réalisateurs américains « . À condition d’oublier une intéressante parenthèse à Barcelone pour Vicky Cristina Barcelona, un retour aux sources, à Manhattan, pour Whatever Works, et de passer sous silence une fugue annoncée dans la » ville lumière » pour Minuit à Paris, avec Marion Cotillard et… Carla Bruni.
Un casting remarquable (Anthony Hopkins est au top de sa forme dans sa recherche essoufflée d’une nouvelle jeunesse !), l’occasion d’une ballade à Londres, joliment photographiée par le talentueux et oscarisé Vilmos Zsigmond, un agréable accompagnement musical (avec du jazz mainstream, bien sûr, notamment représenté par Benny Goodman) et, cerise sur le gâteau, les savoureux dialogues nés sous la plume de Woody Allen, toujours à la recherche de la panacée universelle capable de soulager les petites douleurs de la vie.
Peut-être l’a-t-il enfin trouvée quand il nous confie : » Parfois les illusions marchent mieux que les médicaments. » Ou peut-être pas. Attendons les prochains films…
L’analyse a été faite sur un disque test. Service minimum : le film démarre sans crier gare avec la version doublée et tant pis si vous lui préférez la version originale… avec des sous-titres français imposés, ce qui n’est pas dans les habitudes de Warner.
Le » pop-up menu » est minuscule, perdu tout en haut de l’écran.
À peine voit-on passer les suppléments : trois petites bandes-annonces et puis s’en vont ! (et celle de Vicky Cristina Barcelona est servie au rabais (4/3 dans un méchant doublage).
Heureusement, l’image est au niveau de qualité qu’on attendait : grain argentique respecté, étalonnage des couleurs frisant la perfection, beaux contrastes avec noirs profonds (par exemple dans la scène du bar à 17’01”).
Le son, dynamique, restitue avec finesse et pureté la musique, classique ou jazz. Plusieurs formats audio sont disponibles, en SD et en dts HD, 3.0 en anglais et 5.1 pour la version doublée en français. Un seul problème : les enceintes surround restent désespérément muettes ! Woody Allen, qui ne cache pas son penchant pour le son mono, ne devrait pas trop s’en plaindre…