Mean Streets (1973) : le test complet du Blu-ray

Édition Collector Limitée

Réalisé par Martin Scorsese
Avec Robert De Niro, Harvey Keitel et David Proval

Édité par Carlotta Films

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Critique

Bien souvent, pour n’importe quel artiste, à un moment donné de sa carrière et quelque soit son média d’expression, se pose la question des ses racines et de l’enchaînement d’événements qui l’ont amené à ce qu’il fait. Rendre un hommage, expulser voire exorciser des souvenirs, coucher sur un support des sentiments, des sensations, des odeurs, des bruits, des couleurs… c’est toujours une façon de prendre du recul, ou même de faire la paix avec une période passée.

Mean Streets fait partie de ce genre d’oeuvres et, pour Martin Scorsese, ce film est l’occasion de nous raconter ce qu’il a vraiment vécu, dans son quartier de Little Italy à la fin des années 50.

Ca pourrait très bien tourner à la platitude et aux clichés, mais avec le jeune Scorsese déjà très sûr de lui avec la caméra (et avec un directeur photo très innovant) et deux acteurs au talent déjà exceptionnel (De Niro et Keitel), ça tourne à la perle de cinéma. Ce cinéma qui n’existe plus, vivant et authentique avec des tripes, du sang et de la sueur et des vrais morceaux de gens dedans.

Présentation - 4,0 / 5

On ne le dira jamais assez : Carlotta, c’est un peu notre Criterion à nous. Chaque oeuvre qui passe entre les mains de l’éditeur en ressort avec une édition DVD ou Blu-ray de référence.

Mean Streets en Blu-ray n’échappe pas à ce traitement de qualité et s’offre une édition impeccable : remastérisation, bonus, menus et packaging avec surétui… tout est conçu avec soin et avec une affection manifeste pour l’oeuvre traitée.

Bonus - 5,0 / 5

Il y a de quoi prendre une bonne leçon pour une majorité d’éditeurs !

La sélection de bonus faite ici est un savant mélange d’interviews récentes et de documents d’époque.

Entretien avec Scorsese, avec son directeur photo, analyse du film, reportage d’époque sur la sortie du film, visite du quartier dépeint dans le film et les films 8mm utilisés dans le générique. En extra-bonus et en exclusivité pour le Blu-ray, Scorsese offre son documentaire-interview de ses parents qui racontent avec humour et émotion l’arrivée de leurs parents aux États-Unis, avec en prime au générique de fin, un trésor inestimable : la recette de la sauce tomate aux boulettes de viande de Mme Scorsese !

Image - 4,0 / 5

On a beau avoir l’âge de ses artères, une bonne remastérisation fait des merveilles.

Sans être au top de ce que l’on a pu voir dans le genre, le travail effectué ici permet de profiter du film avec un très grande stabilité d’image, une belle définition (quand le point est fait) et peu de fourmillement. Mais même quand il en reste, ce grain participe à l’expérience cinéphile en ancrant le film dans son époque et dans son ton « authentique ».

Son - 3,5 / 5

Peut-être encore plus que pour les images, le son est largement imprégné de son époque d’origine. Le son mono rend les ambiances très crues et parfois confuses, mais tout cela est d’origine et l’encodage PCM n’en laisse pas perdre une miette.

Le doublage français, au-delà de la qualité des voix et du jeu, est assez pauvre côté synchronisation… à éviter pour un film d’un tel calibre.

Configuration de test
  • Vidéo projecteur Toshiba TDP-MT700
  • Sony PlayStation 3
  • Ampli Denon AVR 2807
  • Kit enceintes/caisson Morel Nova (configuration 7.1)
  • Diagonale image 302 cm
Note du disque
Avis

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thewildbunch22
Le 8 janvier 2013
Extraordinaire transfert. Le film avec le recul ca peut etre difficile de le revoir 20 fois...
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Stéphane Leblanc
Le 7 avril 2011
Pas de commentaire.
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Josquin
Le 8 novembre 2005
Le film incontournable et le plus abouti de Scorcese, qui a révélé De Niro, Harvey Keytel, David Proval ( le flic qui interroge Kevin Spacey dans Usuel Suspects ), et même David Carradine ( la série kung-fu ).
L'intrigue est simple, se déroulant à New-York, la petite Italie. Keytel est promis à un avenir brillant au sein d'une famille de mafieux, tandis que son cousin ( De Niro ) est un loser endetté, un frimeur qui joue sur les apparences, un agité de la gâchette, un bagarreur ( ses sautes d'humeur à coups de poings et cannes de billard sont un régal ).
Les acteurs ne se prennent vraiment pas au sérieux, à la limite du making-of, mais c'est ce qui donne toute son authenticité au film. La bande-son est ponctuée de standards du jazz et du rock'n'roll ( le délice quand De Niro se pointe au club avec deux nanas, laissant au vestiaire son pantalon, son entrée saluée par " Jumpin'' jack flash des Rolling Stones ).
Il y aurait tant à dire de bon sur ce film où s'entremêlent parties de rigolade et flingues. Je n'ai qu'un conseil à vous donner : achetez-le, louez-le, vous ne le regretterez pas.

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