Armadillo (2010) : le test complet du Blu-ray

Réalisé par Janus Metz

Édité par Distrib Films

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Le 18/04/2011
Critique

Février 2009 : adieux à la famille et arrivée en pleine nuit en Afghanistan à la base d’Armadillo, où sont cantonnés 200 soldats danois et britanniques, en  » zone verte « , proche d’ennemis invisibles, les Talibans.

Pas vraiment une sinécure : le premier accrochage ne se fait pas attendre, un avant-goût du plus dur, qui commence à 70’ du début du film. Et, le moins que l’on puisse dire, c’est que les autochtones ne sont pas vraiment accueillants.

Le réalisateur aligne les images, sans jamais un seul commentaire pour dire au spectateur ce qu’il doit en penser (un bon exemple que gagneraient à suivre nos reportages télévisés !). Seuls les images et les dialogues rendent compte de la réalité ; et le politiquement correct est resté à la porte : la sauvage excitation des soldats après le combat est montrée sans pudeur.

Certaines atrocités commises quitteront les limites du camp pour être révélées au grand jour par la mère d’un des soldats, choquée par les révélations faites par son fils au téléphone ; ce qui fera grand bruit au Danemark. La sortie du film, bien évidemment, nourrira la polémique.

La caméra est toujours là où il faut, y compris au plus fort des affrontements, au prix des risques assumés par la petite équipe de tournage. Le travail de montage rappelle celui dont peuvent bénéficier les fictions. Le documentaire peut ainsi faire penser à Démineurs ou encore à des séries comme Band of Brothers The Pacific.

Un film dérangeant et un modèle de documentaire, justement distingué par le Prix de la Critique à Cannes en 2009 et par le Prix du meilleur Documentaire du British Film Institute Festival.

Édition - 7,5 / 10

Le boîtier classique est inséré dans un surétui. L’accès au menu principal demande moins d’une minute.

L’image est très correcte, mais d’une qualité variable ; les scènes de nuit ou en basse lumière sont assez bruitées. Il est difficile d’attendre, dans les conditions spartiates du tournage, une qualité technique supérieure. Les couleurs, délibérément désaturées et froides, renforcent la dureté du sujet.

DTS-HD Master Audio 5.1 pour la version originale, comme pour la  » version française «  qui n’est que la version originale avec les dialogues accompagnés en voice-over par une traduction en français ; ce qui peut pousser à préférer la version originale avec sous-titres français (optionnels). Dynamique, correctement spatialisé, le son sert la musique dramatique de Uno Helmersson.

Les suppléments sont essentiellement constitués de scènes coupées réparties en 6 chapitres totalisant 45’. Leur qualité aurait pu justifier qu’elles soient utilisées pour une version plus longue, hormis quelques rares passages horriblement bruités (image SD, 4/3, son DTS-HD 2.0, VO avec sous-titres français imposés).

Un court (7’18”), mais intéressant entretien avec le réalisateur, nous fait ressentir les dangers du tournage et évoque la tempête médiatique soulevée par la diffusion du film au Danemark (mêmes formats que les scènes coupées, en anglais avec sous-titres français).

On termine par la bande-annonce (16/9, HD). Le Blu-ray comprend également un livret.

Configuration de test
  • Vidéo projecteur InFocus IN76
  • Denon DVD-3910
  • Denon AVR-3806
  • Kit enceintes/caisson Focal Profile 918 (configuration 7.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080i - Diagonale image 270 cm
Note du disque
7,5 / 10
Avis

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Philippe Gautreau
Le 24 avril 2011
Pas de commentaire.

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