Réalisé par Clint Eastwood
Avec
Clint Eastwood, Chief Dan George et Sondra Locke
Édité par Warner Bros. Entertainment France
Les premières images sont reçues comme un coup de poing dans l’estomac : en quelques instants, Josey Wales perd tout, sa femme, son jeune fils et sa maison.
Le western était un genre moribond tout à la fin des années 50, jusqu’à ce que Sergio Leone lance le « western spaghetti » avec Pour une poignée de dollars en donnant le premier rôle à Clint Eastwood, qui s’était fait un nom dans le genre avec l’excellente série Rawhide.
C’est ce qui a conduit Clint Eastwood a reprendre le flambeau du western en réalisant L’Homme des hautes plaines, en 1973, puis Josey Wales, en 1976, Pale Rider en 1985 puis, en 1992, Impitoyable, couvert de prix, dont trois oscars.
Caractéristique commune à tous ces films : la complexité du personnage principal, loin des esquisses caricaturales du western spaghetti. Josey Wales est d’abord présenté comme un personnage hiératique, avare de paroles, que l’obsession de tuer les assassins de sa famille semble avoir privé de tout sentiment. Il abat sans sourciller tous les chasseurs de primes sur ses talons, les gratifiant toutefois, en guise d’hommage funèbre, d’un jet de jus de chique bien ajusté entre les deux yeux !
Mais, peu à peu, les événements l’humanisent. Le héros sans famille se retrouve à la tête d’un groupe disparate d’hommes et de femmes désemparés qui se sont agrégés à lui.
Le film montre aussi, par quelques touches, les conséquences néfastes de la guerre avec les exactions commises par les milices qui s’étaient ralliées à l’Union ou à la Confédération, les trafics des comancheros et autres « carpetbaggers ». Il est, aussi, un discret plaidoyer sur le sort fait aux Indiens, chassés de leurs terres par les colons.
Il donne aussi l’occasion d’une belle évasion dans des paysages contrastés, des rivières verdoyantes aux dunes de sables, des grandes plaines aux montagnes lunaires, magnifiquement photographiés par Bruce Surtees.
Boîtier bleu classique dans un sur-étui.
Accès très rapide au menu principal, navigation facile.
Sous-titres discrets, mais bien lisibles1. Commentaire du film par Richard Schickel, critique de films à Time Magazine et auteur de nombreux ouvrages sur le cinéma. L’absence de sous-titres réserve toutefois ces intéressants commentaires aux anglophones.
2. L’Ouest de Clint Eastwood. (16/9, AVC, DD 2.0, 29’03”) Ce documentaire, réalisé en 2011, retrace l’histoire du western et montre l’apport de Clint Eastwood au genre et les influences qui l’ont inspiré. Passionnant !
3. Le tournage du film. (AVC, 4/3, DD 2.0, 30’29”).
4. Eastwood en action. (AVC, 4/3, DD 2.0, 7’55”) Si l’on n’est pas trop agacé par le ton grandiloquent d’un commentaire pourtant banal, on pourra apprécier de voir l’équipe au travail dans ces deux documents.
5. Bande-annonce (AVC, 16/9, DD 2.0, 2’16”), en anglais, sans sous-titres.
La définition est moyenne (voir, particulièrement la scène sous la pluie à 42’14”). Les visages en contre-jour sont parfois peu discernables. Léger fourmillement, surtout visibles sur les ciels.
Cette fois encore, on est loin de profiter de toutes les capacités du Blu-ray.
Le son DTS-HD MA 5.1, réservé à la version originale, offre un spectre assez large et un bon équilibre entre toutes les enceintes et la caisson de basses.
Une définition assez fine (peut-être un peu moins dans les aigus) met en valeur la musique de Jerry Fielding, notamment dans la chevauchée solitaire à 125’25”.
Pas de doute : les doublages DD 1.0 ne font pas le poids à côté de la version originale Dts-HD Master Audio.