Grand Prix (1966) : le test complet du Blu-ray

Réalisé par John Frankenheimer
Avec James Garner, Eva Marie Saint et Yves Montand

Édité par Warner Bros. Entertainment France

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Le 06/07/2011
Critique

Du grand spectacle, filmé en Panavision 70 mm pour le Cinerama, avec des caméras partout, au ras du bitume à l’avant des bolides (frissons garantis à l’entrée dans les courbes !), sur les ailes, pour donner la mesure de la tension à laquelle sont soumis les pilotes, en arrière du baquet pour des gros plans dans le cockpit montrant la précision et la coordination des mouvements, des mains sur le volant et sur la commande des vitesses, des pieds sur les trois pédales.

Les courses laissent aussi une bonne place à la recherche de ce qui fait courir les hommes, sur le fil du rasoir : le seul moyen de gagner, c’était d’aller, au mépris du danger, jusqu’au bout des possibilités des machines dans lesquelles les pilotes étaient entourés de réserves de carburant, sur des circuits sans protections.

Un vrai flirt avec la mort… à renouveler à chacun des grands prix qui comptaient pour le titre de champion du monde.

Un monumental docu-fiction réalisé contre vents et marées par une jeune et teigneux réalisateur, John Frankenheimer, venu de la télé, qui avait réussit à venir sur le devant de la scène à Hollywood avec quatre remarquables films réalisés en un temps record, Le Prisonnier d’Alcatraz, Un Crime dans la tête, « Sept jours en mai » et Le Train.

Présentation - 3,5 / 5

Boîtier bleu classique dans un sur-étui.

Accès très rapide au menu principal, navigation facile.

Choix audio : VO en anglais et doublage en quatre langues.

Sous-titres discrets, mais bien lisibles en dix langues, dont l’anglais pour les malentendants.

Le film est divisée en… 45 chapitres !

Bonus - 5,0 / 5

1. Pushing the limits : John Frankenheimer, filmé en 1998, des techniciens, des pilotes de formule 1 filmés en 2006 (de vrais pilotes ont participé au tournage, dont Jim Clark et Jack Brabham) évoquent les difficultés du tournage, en particulier sur le circuit de Monte Carlo, rappellent comment la projection de 30 minutes de course ont vaincu les réticences de Ferrari, comment la fin du tournage a été faite sans la couverture des compagnies d’assurances échaudées par l’indemnisation de trop nombreux accidents…

2. La formule 1 dans les années 60 : historiens, pilotes et journalistes rappellent que les années 60 ont été à un tournant de la formule 1, dont la cylindrée est passée de 1,5 à 3 litres, avec les premiers pas d’une démarche pour améliorer la sécurité des circuits et des voitures, véritables bombes incendiaires qui faisaient payer un lourd tribut aux pilotes…

3. Le style et le son de la vitesse : La musique originale composée par Maurice Jarre cède presque systématiquement le pas au vrombissement des moteurs dans les scènes de course ; le documentaire souligne aussi le rôle de Saul Bass, célébrissime créateur d’affiches et de génériques, son apport à l’esthétique de l’image et à l’utilisation, alors très exceptionnelle, du split screen.

4. Brands Hatch, derrière le drapeau quadrillé : présentation détaillée de chacune des courbes du fameux circuit britannique, qui oblige les pilotes à 452 changements de vitesse par tour !

5. Grand Prix, défi de champion : c’est le plus faible des documents, une promo d’époque au ton plutôt ringard.

6. Bandes-annonces pour les salles et pour la chaîne Speed Channel.

Voilà un lot de bonus d’une qualité rare, tant pour l’intérêt du contenu que pour la technique : image 1080p HD en 16/9, sauf pour le supplément 5, filmé en 4/3. Passionnant de bout en bout, même pour les moins accros.

Image - 4,0 / 5

L’image Cinerama pouvait atteindre un ratio de 3.0:1, ratio repris pour l’édition Blu-ray de La Conquête de l’Ouest - (qui offrait aussi l’option, à mon avis pas très heureuse, de la simulation « Smilebox », censée rappeler l’image projeté sur les écrans courbes des salles spécialisées).

Le recadrage au format 2.20:1 peut se discuter mais semble un compromis satisfaisant pour la taille limitée des écrans de télévision.

L’encodage MPEG-4 AVC 1080p est nickel, avec des noirs intenses et de beaux contrastes (voir, p. ex., le repêchage d’une voiture à 29’33”). Aucun problème, pas plus avec les fumées d’échappement qu’avec la brume ou la pluie.

L’image est propre, à l’exception, toutefois, de l’apparition très passagère d’une bande verticale plus claire, à peu près au milieu de l’image, p. ex. à 63’17” ou 85’28”.

Son - 3,0 / 5

Le son DTS-HD MA 5.1, réservé à la version originale, laisse sans voix les enceintes surround et le caisson de basses ; tout juste excite-t-elle timidement les hauts-parleurs arrière, sans jamais donner une impression d’enveloppement, ni pour les bruits d’ambiance, ni pour la musique. De ce fait, il n’y a pas une grande différence entre ce format et le son mono du doublage en français.

Dommage que l’enregistrement original sur 6 pistes soit tombé aux oubliettes !

Ceci dit, le rugissement des moteurs, s’il sature parfois, reste impressionnant et les dialogues sont d’une grande netteté.

Configuration de test
  • Vidéo projecteur InFocus IN76
  • Panasonic DMP-BD30
  • Denon AVR-3806
  • Kit enceintes/caisson Focal Profile 918 (configuration 7.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080i - Diagonale image 270 cm