Réalisé par Paul McGuigan
Avec
Benedict Cumberbatch, Martin Freeman et Una Stubbs
Édité par France.TV Distribution
Aussi incroyable que cela puisse paraître, Sherlock Holmes n’a jamais fait l’objet d’un portage à notre époque et est toujours resté abonné à la case victorienne.
C’était sans compter avec deux producteurs fanas, collaborateurs sur la série « Doctor Who » qui ont finalement décidé de se lancer dans cette aventure risquée.
Risquée car Sherlock est un mythe, une icône suivie par des millions de fans et aussi parce qu’à l’heure d’une télé littéralement surchargée de séries policières en tous genres avec des enquêteurs plus ou moins surdoués et équipés de la toute dernière technologie, il fallait pouvoir sortir son épingle du jeu.
Cependant, Sherlock Holmes a pour lui un « pouvoir » que peu d’enquêteurs télévisés possèdent : celui de l’observation/déduction. On peut compter le Mentalist et Monk dans cette catégorie, mais ça ne va guère plus loin.
Sherlock Holmes à finalement un atout supplémentaire : il est british ! Et cette nationalité, lui apporte un supplément de folie, de nervosité, de mauvais caractère, d’humour opaque et de classe. Des traits admirablement portés par Benedict Cumberbatch (aperçu dans Reviens-moi) qui se glisse instantanément dans la peau du personnage et lui donne un nouveau souffle étonnant, plein de mystère et adepte des nouvelles technologies.
Mais que serait Holmes sans Watson ? C’est Martin Freeman, le futur « Bilbo le Hobbit » de Peter Jackson qui a la lourde et souvent ingrate tâche d’accompagner le héros dans une suite d’enquête qui lui feront écarquiller les yeux plus d’une fois.
Des enquêtes mises en scène de façon très dynamique, très nerveuse, aux multiples trouvailles visuelles (inserts de pensées ou d’infos dans l’image) et à la photographie très léchée.
La relève est admirablement assurée, Sherlock a passé le portail du XXIe siècle avec brio.
Boîtier et jaquette classiques. Menus un peu étranges au niveau de la sélection de certains éléments.
Bande-annonce en VF et… c’est tout.
La version britannique proposait au moins un commentaire audio sur les épisodes 1 et 3.
Espérons un peu plus de contenu sur les prochaines saisons.
Cette série bénéficie d’une photographie très travaillée avec des inserts, des flous de focale très prononcés, et une palette de couleurs très particulière. L’encodage AVC de ce Blu-ray rend très bien tous ces éléments, mais la définition en 1080i ne pardonne pas certaines parties de l’image qui vibrent immanquablement.
Un son propre et net, avec quelques effets d’ambiance et d’action. La VF n’est malheureusement pas en 5.1, mais regarder Sherlock Holmes en français c’est un peu comme écouter Carmen en japonais… ça colle pas terrible.