L'Agence (2011) : le test complet du Blu-ray

“Dark City à New York et en un peu moins sombre » c’est le résumé que l’on est tenté de faire dès que les premiers éléments de l’intrigue de « L’Agence » se révèlent.

Ici la filiation avec une nouvelle de Philip K. Dick est clairement avouée, mais c’est à se demander si Alex Proyas (réalisateur de Dark City) n’est pas venu également s’y approvisionner en idées tant les similitudes sont grandes.

Cependant, « L’Agence » est bien plus léger et plus propre.

L’équipe d’Ajusteurs est bien moins violente et plus proches de fonctionnaires et le héros bien moins tourmenté.

Entre comédie-romantique et film gentiment fantastique (sans oublier une pointe d’action), « L’Agence » ne révolutionne pas le cinéma, ni le spectateur, mais respire la sincérité. Le réalisateur est visiblement amoureux de ses acteurs et de la ville de New York qu’il filme avec une admiration qui transpire à l’écran.

Un premier film sans grande prétention, pas fait pour vous agresser et vous en mettre plein la vue, mais plutôt pour nous mettre comme d’autres films avant lui face à la question du destin et du libre arbitre…

Une édition tout à fait complète avec ses 3 disques (Blu-ray, DVD et copie digitale). Surétui qui met encore plus en avant le visuel du film. Menus Universal, toujours aussi peu excitants, mais qui restent efficaces pour naviguer sobrement, clairement et simplement.

Les scènes coupées ou allongées sont peu nombreuses, courtes et ont assez bien mérité de rester sur le sol de la salle de montage.

3 featurettes s’arrêtent sur le choix de New York, sur la présentation générale du film et surtout sur l’engagement personnel incroyable d’Emily Blunt, pour « devenir » une danseuse crédible l’écran. Le tout est assez promotionnel sauf peut-être la troisième qui rend vraiment hommage au travail intensif de l’actrice.

Le commentaire audio est sans grand intérêt car surtout descriptif de ce qui se passe à l’écran et sans grande information supplémentaire.

Tout ceci est en HD et en VOST.

Mais ce n’est pas tout ! Tout du moins si vous faites un tour par le menu anglais (au prix de l’absence de français bien évidemment) : se basant sur des vues Google Earth en 3D, ce bonus interactif permet de visiter les « portes » de New York et d’y découvrir des mini making of ou des extraits du film… pas indispensable, mais puisque c’est là, autant en profiter.

Définition impeccable, image très stable, mais des contrastes pour le moins étranges. Est-ce une volonté artistique ? Toujours est-il que les noirs sont un peu bouchés.

Très bonne bande sonore DTS-HD MA 5.1 pourvu que l’on préfère la VOST. Riche, claire, spatialisée à merveille… on ne peut pas en dire autant de la VF en simple DTS qui présente un doublage et un mixage largement en deçà de la version originale.