Ben-Hur (1959) : le test complet du Blu-ray

Ultimate Edition

Réalisé par William Wyler
Avec Charlton Heston, Jack Hawkins et Haya Harareet

Édité par Warner Bros. Entertainment France

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Le 28/11/2011
Critique

 » Arrête ton charre, Ben Hur ! Le film le plus cher, et alors ? « 

Alors, c’est aussi un extraordinaire film à grand spectacle qui rafla, à lui tout seul, pas moins de onze oscars, record qui n’a pas encore été battu, mais seulement égalé par Titanic et Le Seigneur des anneaux : le retour du roi.

Du grand spectacle autour d’un thème puissant : au-delà de l’affrontement de deux amis d’enfance, Ben Hur et Messala, il s’agit de la résistance d’une petite nation, la Judée, face à un envahisseur, Rome.

Dans ce cadre épique, le sentiment a sa place qui donne aux personnages une humanité, une véracité, que l’on retrouve dans tous les personnages des autres films, en général beaucoup plus intimistes, de William Wyler.

Du grand cinéma populaire avec une débauche de costumes chamarrés, des décors colossaux, une foule de figurants (pas numériques !). Tout ça n’est pas toujours véridique, mais comment faire la fine bouche devant une telle explosion de couleurs, devant les scènes d’action démesurées de la bataille navale et, surtout, de la course de chars ?

Sans compter, pour les oreilles, la musique du grand compositeur et chef d’orchestre Miklós Rózsa.

Quelques chiffres : 100.000 costumes, 8.000 figurants, 300 plateaux, pour la réalisation d’une oeuvre superlative du cinéma hollywoodien, d’un souffle comparable à Autant en emporte le vent, Cléopâtre, Les Dix commandements, La Conquête de l’ouest

Généralités - 5,0 / 5

Un coffret métallique de l’épaisseur de trois boîtiers Blu-ray, pesant plus de 600 grammes, contenant un digipack à cinq volets, six disques, un livret abondamment illustré de 68 pages (j’ai vérifié) et la version restaurée du Ben Hur de 1925… Warner n’a pas chipoté pour créer ce bel objet qui pourrait bien trouver sa place sous plus d’un sapin de Noël.

Choix entre 9 langues et 23 sous-titres pour le Ben Hur de 1959 sur les Blu-ray 1 et 2. Et 3 langues et 7 sous-titres pour la version sur DVD. Sous-titres également disponibles pour la version de 1925 sur le Blu-ray n° 3.

Le format 2,76/1 (Ultra Panavision 70) aurait permis de reléguer les sous-titres sous l’image, dans la bande noire.

Bonus - 5,0 / 5

Une pléthore de suppléments ne suffit pas, à elle seule, à nous impressionner, même s’ils sont tous au format AVC, DD 2.0, avec sous-titres en 8 langues.

On y trouve des bonus conventionnels, comme les bandes-annonces (5 quand même !) ou le commentaire du film (malheureusement sans sous-titres) ; ou encore les actualités sur la sortie du film et la remise des oscars (avec un son qui joue à cache-cache), ainsi qu’un CD audio de la musique de Rózsa, d’une durée de 18 minutes. Et, pour faire bonne mesure, un bonus beaucoup plus inhabituel, le  » music-only track  » offrant la possibilité de visionner tous les films sans dialogue ni bruitage, avec pour tout son la musique. Au fait, à quoi ça sert ? À chacun de trouver sa réponse.

Mais il y a encore plus solide.

Pour commencer, réalisé par Laurent Bouzereau, documentariste et historien du cinéma, un intéressant documentaire de 78 minutes sur Charlton Heston,  » Chuck  » pour les intimes, fait, notamment de films de famille et des souvenirs de témoins de sa carrière cinématographique.

Puis viennent les pièces de résistance, deux autres moyens métrages. Le premier, Ben Hur : le film épique qui a changé le cinéma, avec d’intéressants commentaires sur la musique et les costumes, dans lequel George Lucas rappelle qu’il s’est inspiré de la course de chars dans un des volets de Star Wars. Le second, sur le tournage du film, évoque les différents avatars du roman  » Ben Hur : A Tale of the Christ « , écrit par le général Lew Wallace en 1880, adapté pour la scène et pour l’écran. L’occasion d’approfondir sa connaissance de l’histoire du cinéma et de savourer de nombreuses anecdotes.

Le must, c’est le Ben Hur de 1925, le film de 143 minutes réalisé par Fred Niblo, remarquablement restauré. Le film le plus cher de son époque, vous connaissez le refrain, avec Ramon Novarro, la coqueluche des dames d’alors. J’ai, quant à moi, plutôt été sensible aux charmes de Betty Bronson, qui incarne Marie.

Image - 5,0 / 5

Les couleurs rutilantes des uniformes romains, l’éclat des armures et des bijoux, tout a été ravivé pour nous éblouir, sans esbroufe, avec délicatesse.

La résolution est telle qu’on peut analyser les détails des plans larges, presque compter les spectateurs sur les gradins du  » Circus Maximus  » venus nombreux suivre la course de chars. Aucun reproche à faire sur la lisibilité de l’image dans les scènes sombres.

Son - 5,0 / 5

L’ouverture musicale permet d’apprécier l’étonnante qualité du son DTS-HD Master Audio 5.1 de la version originale, plus aérée que les versions 5.1 des doublages ou de la VO du DVD, avec des basses plus généreuses. Les dialogues sont très clairs, plus présents dans la version originale.

Un son multicanal a été réalisé avec soin, pour la musique et pour certaines scènes emblématiques, particulièrement la course de chars. L’ampleur et le relief de l’image sonore, avec des basses solides, paraissent aller de soi pour accompagner les images sur l’écran super-large.

Configuration de test
  • Vidéo projecteur InFocus IN76
  • Panasonic DMP-BD30
  • Denon AVR-3806
  • Kit enceintes/caisson Focal Profile 918 (configuration 7.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080i - Diagonale image 270 cm
Note du disque
Avis

Moyenne

4,8
5
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3
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2
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1
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P. de Melun
Le 22 février 2021
Le film de tous les superlatifs : plusieurs dizaines de milliers de figurants, un budget record de 15 millions de dollars (l'équivalent de 200 millions aujourd'hui), près de 14 millions de spectateurs rien que dans les salles françaises et pas moins de 11 Oscars. Cette superproduction hollywoodienne de 3h30, portée par le charismatique Charlton Heston, est indiscutablement un très beau moment de cinéma. Avec plusieurs séquences mythiques, la plus connue – la fameuse course de char – est toujours exceptionnelle. La façon dont William Wyler choisit de mettre en scène l'histoire de Jésus – parallèlement à celle de Ben-Hur, dont l'existence est fictive – en filigrane de l'action principale, est audacieuse et particulièrement réussie.
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Philippe Gautreau
Le 15 décembre 2019
Du cinéma populaire superlatif, avec une explosion de couleurs, une débauche de costumes chamarrés, des décors colossaux, une foule de figurants (pas numériques !), la spectaculaire course de chars et la musique de Miklós Rózsa... tout ça dans une sublime édition. Pourquoi résister ?
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francis moury
Le 19 mars 2019
Pas de commentaire.

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