Réalisé par Richard Donner
Avec
Sylvester Stallone, Antonio Banderas et Julianne Moore
Édité par Warner Bros. Entertainment France
Richard Donner a réalisé de nombreux épisodes de séries télévisées dans les années 60 et 70 pour La Quatrième dimension, Des agents très spéciaux, Les Mystères de l’ouest, Kojak… avant de remplir les salles avec Superman, Ladyhawke et la quadrilogie Arme fatale.
Assassins mélange action et suspense. Action dans la première partie, avec poursuites urbaines en voiture, fusillades et explosions. Suspense dans la deuxième partie, avec l’affrontement, dans l’étonnant décor d’un hôtel en ruines, de trois personnages, Sylvester Stallone, presque sentimental, Antonio Banderas, tueur à gages psychopathe, sadique machine à tuer, et Julianne Moore, dans un emploi qui ne lui est guère familier.
Le scénario, bien structuré, réussit à maintenir l’attention tout au long du film ; on aurait aimé, toutefois raccourcir les « chats » sur Internet avec les gros plans sur des écrans bidons.
Pas inoubliable, mais suffisamment bien ficelé pour faire passer un bon moment.
Boîtier bleu classique dans un sur-étui, 35 chapitres, accès au menu principal en moins d’une minute.
Suppléments à deux sous : uniquement la bande-annonce, en HD pour l’image quand même.
L’image est proche de l’excellence, adoucie par un grain à peine perceptible : couleurs fraîches, francs contrastes, noirs équilibrés donnant de la profondeur aux scènes de nuit. Un bon étalonnage des couleurs traduit avec finesse les différences d’ambiance, l’action nous faisant voyager des ciels couverts de Seattle au soleil étouffant des Caraïbes. Une qualité technique que méritait la photo de Vilmos Zsigmond, le chef op’, parmi 80 autres films, du Voyage au bout de l’enfer, de Rencontres du troisième type et de Délivrance (à quand la sortie en France de ce dernier en Blu-ray ?)
Pour le son, l’apport du format DTS-HD MA 5.1, réservé à la version originale, est très sensible : spectre sonore plus large, qui ouvre graves et aigus, dynamique renforcée ; tout ça sans rechercher les effets spectaculaires. Du beau travail, dont la délicatesse peut être appréciée dès la scène d’ouverture du film, dans les marais, avec roulements lointains du tonnerre chants d’oiseaux. La spatialisation, cohérente, donne du relief à l’image sonore.
Le son DD 5.1 de la version française, moins percutant, reste de bonne qualité (et la voix qui double Sylvester Stallone est étonnamment fidèle à son modèle).
En conclusion, avec ce travail soigné, la haute définition n’est pas seulement sur l’étiquette, comme c’est trop souvent le cas, par exemple, pour Warner Bros., avec Copycat, sorti le même jour que Assassins. Et tout cela tient pourtant sur un BD-25…