Titanic (2012) : le test complet du Blu-ray

Réalisé par Jon Jones
Avec Ben Bishop, Glen Blackhall et Ruth Bradley

Édité par Koba Films

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Le 18/05/2012
Critique

Le naufrage du Titanic et la mort de 1.523 passagers et membres d’équipage est la catastrophe maritime la plus connue, à défaut d’être celle qui a fait le plus grand nombre de victimes. Les plus meurtrières, pourtant oubliées, furent, en temps de paix, le naufrage du ferry Doña Paz, qui fit 4.341 morts aux Philippines, le 20 décembre 1987 et, en temps de guerre, celui du paquebot allemand Wilhelm Gustloff, torpillé le 30 janvier 1945 par un sous-marin soviétique, qui fit plus de 9.000 victimes.

La tragédie du Titanic a été exploitée par une centaine de films ou téléfilms avant que James Cameron ne réalise en 1997 son rêve hollywoodien de 200 millions de dollars, avec Leonardo DiCaprio et Kate Winslet en figure de proue, dont une version rafraîchie en 3D est sortie début 2012.

Cette minisérie créée par Julian Fellowes, créateur et scénariste de la remarquable série britannique Downton Abbey (dans laquelle le désastre du Titanic est un événement important du pilote), en dépit des dénégations répétées des producteurs, suit d’assez près la trame dramatique de la grosse machine de Hollywood (amours secrètes, coups de foudre, le passager clandestin, le quatuor à cordes… on y retrouve même l’anecdote du bijou volé !). Ce choix discutable conduit inéluctablement à opposer les deux oeuvres dans un combat perdu d’avance par la version télé qui ne pouvait pas profiter des mêmes moyens financiers pour la reconstitution du naufrage, pourtant assez habilement rendue dans la nouvelle version avec les moyens… du bord.

Une différence, toutefois, entre les deux approches : alors que la caméra de James Cameron s’éloignait peu du couple formé par Jack et Rose, Julian Fellowes met en situation une bonne vingtaine de personnages de toutes les classes sociales, ici nettement séparées par ponts et cloisons d’acier, mais amenées à se côtoyer : aristocrates et nouveaux riches, domestiques et stewards, émigrants et soutiers. Surgit même dans les premières minutes Winston Churchill, alors Home Secretary (ministre de l’intérieur), qui lance les forces de l’ordre à la recherche d’un anarchiste russe que l’on retrouvera, bien sûr, à bord du Titanic. Sont aussi subtilement montrées les tensions entre Anglais et Irlandais, protestants et catholiques, les différences culturelles entre Britanniques et Américains.

Cette énième relation, bien qu’elle vienne à point nommé pour commémorer le centième anniversaire du désastre et qu’elle ait été réalisée avec soin, avec une multitude de figurants, de beaux costumes et accessoires, pourra laisser un bon souvenir, mais qui se perdra dans le sillage du blockbuster de 1997.

Présentation - 3,5 / 5

L’analyse a été faite à partir d’un disque test. Boîtier Blu-ray classique. 12 chapitres. La minisérie, sortie sur les petits écrans en quatre épisodes est, ici, présentées en deux parties.

Sous-titres français optionnels sur la version originale.

Bonus - 3,0 / 5

Tournage du film : ce documentaire de 34’ est le supplément à voir. Auteurs et producteurs tentent de justifier comment leur version s’oppose au film de Cameron en nous faisant découvrir l’Angleterre de 1912. Plus intéressant : on nous montre les décors avant le tournage : deux sections du navire et les immenses écrans verts installés dans les gigantesques studios Stern de Budapest, ainsi qu’une sorte de piscine où seront filmées les scènes de l’évacuation du navire.

Le second document, Dans les coulisses, est, pour l’essentiel, redondant avec le premier et trop promotionnel.

Image - 4,0 / 5

Les possibilités de format 1080p AVC ont été correctement exploitées : l’image, sans être agressive, aux couleurs légèrement insaturées, est nette, même dans les nombreuses scènes de nuit. Elle manque cependant d’un peu de contraste.

Son - 4,0 / 5

Format dts-HD stéréo pour la version originale assure une parfaite intelligibilité des dialogues, dans les deux versions. Le son est pur, sans souffle, et restitue bien l’ambiance sonore, notamment le bruit des machines qui s’intensifie à mesure que l’on descend vers les ponts inférieurs. Le genre imposait le format 5.1 dont a été gratifiée l’édition zone A ; il faut faire avec la stéréo.

Comme souvent, les dialogues du doublage en français sont moins bien fondus dans l’ambiance sonore.

Configuration de test
  • Vidéo projecteur InFocus IN76
  • Panasonic DMP-BD30
  • Denon AVR-3806
  • Kit enceintes/caisson Focal Profile 918 (configuration 7.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080i - Diagonale image 270 cm
Note du disque
Avis

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Philippe Gautreau
Le 18 mai 2012
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