Réalisé par Michael Crichton
Avec
Yul Brynner, Richard Benjamin et James Brolin
Édité par Aventi Distribution
C’est la ride du futur pour les touristes fortunés qui peuvent claquer 1000 $ par jour. Westworld, la nouvelle frontière en parcs d’attractions. Le monde (ou plutôt trois mondes) où les androïdes côtoient les humains et peuvent être abusés à volonté. Envie d’une belle orgie avec des sexy robots dans la Rome Impériale ? Ou défier le Chevalier Noir dans le Moyen-Age ? Ou alors partir dans le Vieux West et devenir un troublion sans foi ni loi ? Tout est possible. Et au coeur de la nuit, pendant que les touristes dorment, les automates brutalisés sont réparés par une armée de cast members invisibles, pour reconstituer l’illusion au matin suivant.
Mais Westworld est le premier film réalisé par Michael Crichton, où l’on retrouve déjà les thèmes chers au romancier : il suffit parfois d’un battement d’ailes d’un papillon pour déchainer une tempête. Les robots se dérèglent, jusqu’à devenir hostiles envers les êtres humains.
Le film est devenu célèbre pour l’image de Yul Brynner, dans le rôle du robot pistolero qui traque inlassablement le héros de l’histoire, univers après univers. Mondwest est en quelque sorte le précurseur de Terminator. Et grâce à sa restauration en haute définition, à des années lumières des copies vhssiennes sur les chaines thématiques, la verve polémique du film ne prend pas de rides et s’adapte très bien à notre époque. En attendant l’inévitable reboot, Mondwest est un petit bijou noir de la SF des années ‘70 à redécouvrir d’urgence.
Westworld est l’une des rares oeuvres qui, incroyablement, n’avait pas connu la moindre adaptation en DVD en France en 15 ans de galettes numériques. Cette longue attente prend fin grâce à Aventi, qui propose le film dans une copie restaurée en haute définition et éditée simultanément en Blu-ray et DVD.
L’éditeur fait le boulot à moitié car les disques n’offrent aucun supplément. Cette longue attente aurait mérité plus de dévotion pour une oeuvre culte de la SF et un peu moins de paresse…
En contrepartie, cette édition est justifiée par une rémastérisation de qualité qui permet à Westworld de retrouver les fastes de son exploitation en salles, et à des générations qui n’avaient connu que les copies poubelles sur les chaines TV, de voir enfin le film comme il le doit. L’encodage vidéo du Blu-ray est spectaculaire : image lumineuse, couleurs saturées, des détails que nous ne savions même pas qui existaient. C’est un autre Mondwest, celui qu’on découvre en Full HD. La restauration amplifie aussi le grain de l’argentique - notamment dans les scènes sombres - mais c’est le charme de l’époque et mérite sa place.
Les pistes audio ont aussi été remastérisées, en DTS-HD Hi-Res Audio 5.1 en anglais comme en français. Le travail est limité par la faible dynamique de l’époque. La VOST se signale néanmoins par son amplitude, surtout sur les voies frontales. VF plus centrale et limitée dans les tons.