Réalisé par Philippe Lefebvre
Avec
Roschdy Zem, Sara Forestier et Samuel Le Bihan
Édité par TF1 Studio
Dès la première séquence, Simon Weiss, commandant à la brigade mondaine, s’aperçoit qu’il est surveillé par l’IGS. Laurence, jeune sous-brigadier, va lui servir de chauffeur pendant toute la nuit. Simon veut découvrir qui l’a balancé. Jusqu’à l’apparition des premières bennes à ordures qui annoncent l’arrivée du jour, il va visiter l’univers interlope de la nuit parisienne, faire la tournée de toutes ses » relations » : patrons de boîtes de nuit, cercles de jeu, dealers et proxénètes…
La participation à l’écriture du scénario de deux ex-flics, Simon Michaël, coscénariste de la série Flics réalisée par Olivier Marchal, et Philippe Isard, un ancien de la mondaine ainsi que la visite de multiples lieux, souvent réels, pendant toute une longue nuit d’hiver pluvieuse, donnent à cet excellent film noir un indiscutable parfum d’authenticité. La réalité dépasse même parfois la fiction avec la mise en examen de quatre policiers de la PJ de Lyon en octobre 2011, quelques semaines avant la sortie du film en salles.
Roschdy Zem, sur l’écran de la première à la dernière image, donne une réelle épaisseur au personnage de loup solitaire, avec une remarquable sobriété. L’autre personnage que la caméra suit sans relâche, c’est le Paris nocturne, filmé par Jérôme Alméras à son avantage sous la pluie, qui a eu la bonne idée de tomber dès le début du tournage, imposant à la production d’assurer l’arrosage jusqu’au dernier tour de manivelle !
Une belle histoire sur le franchissement de la ligne jaune séparant les rôles de flic et de voyou, qui devient moins nette si le dialogue est préféré à la manière forte, sur l’amitié trahie, avec un astucieux twist en guise de dénouement.
Boîtier classique, 12 chapitres. Sous-titres pour malentendants affichables sans retour au menu, audio description, piste audio 3D pour l’écoute au casque et copie digitale.
Les suppléments en définition standard (MPEG-2, DD 2.0, sauf pour la bande-annonce en HD) sont constitués de trois entretiens, pas toujours passionnants, avec Roschdy Zem, Sara Forestier et le réalisateur.
L’utilisation d’une caméra digitale a permis un tournage sans projecteurs, ce qui ajoute à l’authenticité du film, avec une image à la netteté et aux contrastes surprenants dans toutes sortes d’environnements nocturnes.
Le son rend assez fidèlement les ambiances de la rue ou des lieux visités. Un reproche s’impose, encore une fois, pour la prise de son des dialogues, parfois noyés dans le bruit ambiant.