Intruders (2011) : le test complet du Blu-ray

Réalisé par Juan Carlos Fresnadillo
Avec Clive Owen, Carice van Houten et Daniel Brühl

Édité par Universal Pictures Home Entertainment

Voir la fiche technique

Avatar Par
Le 24/05/2012
Critique

Bien qu’ils appartiennent à des mondes culturellement et géographiquement distincts, deux enfants, Juan (Izán Corchero) en Espagne et Mia (Ella Purnell) en Angleterre, reçoivent chaque nuit la visite d’un intrus sans visage, un individu terrifiant qui cherche à prendre possession de leur être.

Sa présence devient de plus en plus oppressante, s’immisçant petit à petit dans leur quotidien et celui de leurs proches. L’angoisse atteint son paroxysme quand leurs parents deviennent eux aussi témoins de ces apparitions.

Spécialiste des films fantastiques et des thrillers, le réalisateur espagnol Juan Carlos Fresnadillo s’est fait remarquer ces dernières années grâce à Intacto et surtout 28 semaines plus tard. Faisait partie de cette nouvelle vague de metteurs en scènes ibériques dont les genres de prédilection sont l’horreur et le frisson, Juan Carlos Fresnadillo signe avec Intruders un home invasion, un film centré sur une invasion domestique à l’instar de Malveillance de Jaume Balagueró et de Kidnappés réalisé par Miguel Angel Vivas.

Après une longue et maladroite première partie, Intruders parvient à s’emparer du spectateur grâce au jeu toujours inspiré et solide de Clive Owen. S’il n’y a rien à redire sur l’interprétation (tant anglaise qu’espagnole) et la grande réussite plastique du film, le scénario complexe a du mal à intéresser et il faut attendre la deuxième partie pour se prendre au jeu jusqu’au twist final particulièrement réjouissant et inattendu.

L’une des réussites du film provient également de rendre réaliste l’aspect surnaturel, tout en explorant adroitement les origines et l’héritage de la peur. Thriller et drame psychologique, Intruders n’est pas du tout un film d’horreur comme on a essayé de le vendre à sa sortie, et laisse un bon souvenir malgré ses évidentes imperfections.

Présentation - 3,5 / 5

Dommage que l’éditeur n’ait pas repris le visuel de l’affiche du film, beaucoup plus soigné que la jaquette qui présente un Clive Owen de face, l’air buriné. Le Blu-ray est glissé dans un boitier classique, le menu principal est animé et musical.

Bonus - 3,0 / 5

Six scènes laissées sur le banc de montage sont proposées. D’une durée totale de 10 minutes, ces séquences coupées sont intéressantes, notamment celle où Juan tente d’étouffer sa mère avec un oreiller, qui fait particulièrement froid dans le dos. Une autre scène marquante montre le docteur Rachel visionner à nouveau la vidéo et se montre assaillie par le doute quand elle repère une ombre qu’elle n’avait pas vu auparavant.

S’ensuivent trois petits modules promotionnels de 3 minutes chacun, donnant la parole à l’ensemble des comédiens, aux producteurs, au réalisateur ainsi qu’aux scénaristes. A travers quelques images du tournage et de trop nombreux extraits du film, tous reviennent sur l’histoire, les thèmes, les partis-pris.

Ces éléments sont d’ailleurs repris à travers un making of de 19 minutes où les mêmes intervenants reviennent encore une fois sur tous les aspects du film, les propos tenus ici étant plus denses et intéressants. Mais cette fois encore, on reste dans le domaine de la promotion.

Image - 4,5 / 5

On frôle l’excellence mais le piqué n’est pas aussi ciselé qu’espéré surtout que beaucoup de séquences se déroulent dans la pénombre. Si les détails ne sont pas non plus aussi tranchants qu’on l’aurait voulu, le master HD d’Intruders est quand même soigné et permet de découvrir le film de Juan Carlos Fresnadillo dans de très belles conditions. Les noirs sont denses, les contrastes concis, le grain inhérent à la photo d’origine est respecté malgré quelques douceurs y compris sur les séquences diurnes qui se révèlent un peu ternes.

Son - 4,5 / 5

Le spectateur est littéralement plongé dans l’atmosphère inquiétante du film grâce au mixage DTS-HD Master Audio 5.1 anglais. Le moins que l’on puisse dire, c’est que cette option sonore ne fait pas dans la dentelle. En effet, la composition de Roque Baños est parfois trop mise à l’avant pour en mettre plein les oreilles et aurait mérité d’être un peu plus équilibrée sur l’ensemble des enceintes. Mais bon, nous sommes en plein thriller-fantastique et les latérales, ainsi que les frontales et le caisson de basses remplissent parfaitement leur fonction, à savoir distiller un lot conséquent d’effets qui font sursauter, même à bas volume. Les conditions acoustiques sont donc entières et soignées, les voix des comédiens jamais noyées par tout le fracas sonore annexe, à l’instar des scènes d’orages et de pluies diluviennes.

La version française bénéficie d’une piste DTS 5.1 qui parvient également à tirer son épingle du jeu même si l’ensemble se révèle en deça de son homologue en terme de fluidité.

Configuration de test
  • Téléviseur 16/9 Sony LCD Bravia KDL-32W5710
  • Sony BDP-5350
  • Ampli Pioneer VSX-520
  • Kit enceintes/caisson Mosscade (configuration 5.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 81 cm