Anonymous

Anonymous (2011) : le test complet du Blu-ray

Réalisé par Roland Emmerich
Avec Rhys Ifans, Vanessa Redgrave et Sebastian Armesto

Édité par Sony Pictures

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Le 25/05/2012
Critique

Shakespeare n’a jamais existé : tous les drames, comédies et poésie furent en réalité écrits par un homme, né comme lui à Stratford-upon-Avon dans la seconde moitié du XVIe siècle qui s’appelait, lui aussi… William Shakespeare !

Humour anglais, certes, mais pas seulement. Le fait qu’aucun manuscrit d’une même main n’ait jamais été trouvé a alimenté une controverse sur la paternité des oeuvres. Selon une des hypothèses, l’auteur de tout l’oeuvre serait Edward de Vere, comte d’Oxford, caché sous un pseudonyme pour des raisons de convenance, à une époque où il était mal venu pour un noble d’écrire pour le théâtre, surtout des comédies.

Voilà l’argument du film passionnant réalisé par Roland Emmerich, plutôt connu pour ses incursions répétées dans l’univers de la science-fiction. Le scénario de John Orloff (coscénariste de la remarquable série Band of Brothers - Frères d’armes), fait revivre l’Angleterre au temps de la  » reine vierge « , Elizabeth I, fille d’Anne Boleyn et Henry VIII, encore enfant dans la série The Tudors.

Le film fait de nous les témoins des intrigues pour la conquête du pouvoir, telles que Shakespeare (ou celui qui se cache sous son masque) les avait imaginées dans nombreuses de ses tragédies, dans un Londres brillamment reconstitué, avec un excellent casting : Vanessa Redgrave et sa fille Joely Richardson incarnent la reine, Rhys Infans le comte d’Oxford et Rafe Spall William Shakespeare.

Pour peu qu’on fasse un petit effort d’attention au début du récit, un peu compliqué, on tombe vite sous le charme des dialogues, des magnifiques costumes et décors et de la musique composée par le tandem Harald Kloser-Thomas Wanker, au générique sous le nom de Thomas Wander (ceux qui maîtrisent la langue de Shakespeare sauront pourquoi).

Mais ce qui fascine surtout, c’est la photo d’Anna Foerster qui, dans les nombreux plans filmés à la lumière de bougies, réussit à évoquer les tableaux de Georges de La Tour, contemporain du dramaturge anglais. Le traitement des couleurs, faiblement saturées, avec une dominante sépia, les éclairages atténués, donnent à tout le film une signature originale.

Présentation - 5,0 / 5

Le boîtier Blu-ray classique est inséré dans un surétui cartonné. 16 chapitres, 5.1 DTS-HD pour quatre langues, dont le français. 13 sous-titres pour le film. Sous-titres français optionnels disponibles pour tous les bonus, y compris, chose trop rare, pour le commentaire du film… et même pour les trois teasers !

Possibilité d’insertion de bookmarks. Pour finir : un menu très esthétique.

Tout ce qu’on rêve de trouver sur un Blu-ray.

Bonus - 5,0 / 5

Le commentaire du film est rythmé par le duo des auteurs, Julien Orloff et Roland Emmerich (et son accent allemand), et fourmille d’informations de toute sorte, sur le contexte historique, sur le choix des options pour la structure du scénario (flashback or not flashback, that is the question), sur les décors, costumes et accessoires… Suffisamment intéressant pour soutenir durablement l’attention.

Suivent 6 scènes coupées (6’). Puis un documentaire sur les effets spéciaux (13’), efficace et pas bavard, montrant élégamment les ficelles en recouvrant, sous nos yeux, les écrans verts par les décors.

Qui est le vrai Shakespeare ? Les raisons (en 10’) de se questionner sur la véritable identité de Shakespeare sont suffisamment bien exposées pour entretenir le doute, en attendant qu’il soit un jour dissipé par d’hypothétiques scoops.

De l’art du discours (16’) revient sur les raisons de reconnaître le comte d’Oxford comme l’auteur des pièces, ce que contestent certains, nourrissant la querelle des stratfordiens contre oxfordiens, mais évoque aussi la réalisation du film, le contexte historique, etc.

Ces trois documentaires, instructifs et vivants, sont en 16/9, MPEG-2, DD 2.0, avec, nous l’avons dit, en anglais, avec sous-titres français disponibles. Pour finir, trois teasers (Moneyball, Restless et la série The Tudors) et l’accès BD-Live.

Image - 5,0 / 5

L’image n’est pas seulement belle. Elle est techniquement exempte de tout défaut et offre une profondeur de champ étonnante, y compris à la lueur des bougies ou des feux de cheminée, comme dans d’autres éclairages délicats ; on ne perd, par exemple, rien du foisonnement d’objets dans la scène filmée surtout en contre-jour à partir de 37’45”.

Son - 5,0 / 5

Le son, immersif, est clair et incisif. La spatialisation est impressionnante de vérité (voir, à titre d’exemple, la séquence du jeu de paume). Dialogue et ambiance, tout est à sa place, authentique. Le doublage français (au format 5.1 DTS-HD, comme la version originale) est techniquement irréprochable, même s’il n’est pas sûr que la prose de Shakespeare gagne à être traduite.

Configuration de test
  • Vidéo projecteur InFocus IN76
  • Panasonic DMP-BD30
  • Denon AVR-3806
  • Kit enceintes/caisson Focal Profile 918 (configuration 7.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080i - Diagonale image 270 cm
Note du disque
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Philippe Gautreau
Le 25 mai 2012
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