Recherche Bad Boys désespérément (2012) : le test complet du Blu-ray

One for the Money

Réalisé par Julie Anne Robinson
Avec Katherine Heigl, Jason O'Mara et Daniel Sunjata

Édité par Metropolitan Film & Video

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Le 15/06/2012
Critique

Stéphanie Plum ne manque ni de fierté ni d’aplomb, même si elle vient de se faire virer et qu’un créancier vient lui prendre sa voiture. Fauchée, elle parvient à convaincre son cousin, un type plutôt louche, de l’engager dans son agence de cautionnement… comme chasseuse de primes ! Stéphanie n’y connaît rien, ce qui ne l’empêche pas de se lancer aux trousses de Joe Morelli, un ancien flic suspecté de meurtre qui avait eu en plus le mauvais goût de la séduire avant de la plaquer lorsqu’elle était au lycée… Entre l’envie d’empocher la prime et un léger parfum de revanche, Stéphanie est remontée à bloc.

Depuis son incursion dans le cinéma, Katherine Heigl a enchainé avec succès les comédies romantiques. Après les réussites (En cloque, mode d’emploi, 27 Robes, L’Abominable Vérité), les semi-succès (Bébé mode d’emploi) et les navets (Kiss and Kill, Happy New Year), débarque Recherche Bad Boys désespérément. Inspiré d’un des romans à succès de Janet Evanich mettant en scène la chasseuse de primes Stéphanie Plum, ce film annonce cun petit virage dans la carrière de Katherine Heigl, même si l’on reste évidemment dans le domaine de la comédie. Moins romantique que policier, Recherche Bad Boys désespérément n’est toutefois guère aidé par une intrigue poussive, durant laquelle le spectateur ne sent jamais impliqué. Si le charme, le bagou et le naturel de la comédienne sont indéniables, les dialogues se révèlent pauvres, les acteurs brassent du vent, le rythme est lent et l’ensemble croule sous une musique omniprésente qui a souvent raison de nos nerfs.

Pourtant, ce n’est pas qu’on s’ennuie durant 1h30. Le jeu des comédiens parvient à sauver (un peu) l’entreprise, notamment l’irlandais et méconnu Jason O’Mara, dont le répondant fait mouche face à l’actrice principal, et surtout Debbie Reynolds, qui du haut de ses 80 printemps, démontre qu’elle en a encore sous le capot. Le côté Film noir marqué par l’usage de la voix-off du personnage principal qui raconte l’avancée de son enquête et ses déboires familiaux est sympathique et couvre la pauvreté de l’histoire. Finalement, on pense à un film ou plutôt à un épisode tiré d’une série des années 80 (genre MacGyver) et ce petit parfum rétro n’est pas si déplaisant.

Présentation - 4,0 / 5

La jaquette reprend le visuel de l’affiche du film. Le menu principal est dynamique, animé et musical, la navigation est quant à elle fluide et aisée.

Bonus - 3,0 / 5

Un making of de 11 minutes donne la parole à l’ensemble de l’équipe du film, tous revenant essentiellement sur le succès des livres écrits par Janet Evanovich (également présente), la série des aventures de Stephanie Plum, vendeuse de lingerie fine qui a dû s’improviser chasseur de primes pour pouvoir remplir son réfrigérateur, et de son adaptation au cinéma. Katherine Heigl, également productrice exécutive du film, y va à fond du point de vue promo, tandis que les autres comédiens encensent leurs partenaires et l’équipe du film qui a fait  » un travail extraordinaire « … Quelques images du tournage apportent un peu d’intérêt à l’ensemble.

Un reportage de 10 minutes, à ne manquer sous aucun prétexte, dresse ensuite le portrait de véritables chasseuses de primes. Elles sont souvent d’anciennes flics de Los Angeles qui ont décidé de monter leur entreprise. Elles portent des talons hauts, sont équipées d’un taser ou d’un fusil à pompe, se prennent pour des super-héroïnes, et certaines s’habillent tout en rose pour accentuer la honte de l’interpellé une fois capturé. Vous l’aurez compris, si elles ne rigolent pas du tout, on se marre tout du long devant autant de premier degré, surtout devant quelques arrestations filmées en direct. Pour en savoir plus et vous montrer que nous ne mentons pas, voici le lien officiel de la principale compagnie aperçue dans ce documentaire.

L’interactivité se clôt sur un bêtisier (pas drôle), la bande-annonce, quelques liens internet, ainsi qu’une scène de fin alternative (46 secondes) où les deux héros s’embrassent langoureusement et partent en voiture vers de nouvelles aventures.

Image - 4,5 / 5

Le chef opérateur Jim Whitaker (Lady Chance, King of California) ne s’encombre pas de partis-pris esthétiques extraordinaires et livre une photo passe-partout, dont le transfert HD renforce les contrastes et la luminosité des séquences en extérieur, dès le générique d’ouverture. Un léger grain est palpable sur certains aplats, la colorimétrie est riche et chatoyante, le piqué probant. Seules certaines séquences en intérieur ne sont pas autant définies et les détails s’en trouvent parfois amoindris. Il n’empêche que Metropolitan prend autant soin de l’apport HD pour ses comédies que pour un blockbuster, ce qui n’est pas toujours le cas chez les autres éditeurs.

Son - 4,5 / 5

En français comme en anglais (DTS-HD Master Audio 5.1), la musique et les (rares) scènes d’action jouissent d’une spatialisation percutante, à l’instar des coups de feu et de l’explosion surprise, qui environnent le spectateur tout en faisant vibrer agréablement le sol. En revanche, les voix manquent souvent d’intelligibilité en version originale et se trouvent parfois noyées sous l’envahissante composition de Deborah Lurie, peu connue pour sa finesse (Cher John).

Configuration de test
  • Téléviseur 16/9 Sony LCD Bravia KDL-32W5710
  • Sony BDP-5350
  • Ampli Pioneer VSX-520
  • Kit enceintes/caisson Mosscade (configuration 5.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 81 cm
Note du disque
Avis
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Recherche Bad Boys désespérément
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