Harcèlement (1994) : le test complet du Blu-ray

Disclosure

Réalisé par Barry Levinson
Avec Michael Douglas, Demi Moore et Donald Sutherland

Édité par Warner Bros. Entertainment France

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Le 17/07/2012
Critique

Tout réussit à Tom Sanders : il mène une vie familiale heureuse et poursuit une brillante carrière. Jusqu’au jour où Meredith Johnson, une ravissante ex-petite amie, devient son supérieur hiérarchique. Celle-ci s’acharne à séduire Tom qui résiste. Mais, en refusant ses avances, Tom met soudain en péril sa situation et sa famille : accusé de harcèlement sexuel par Meredith, sa vie devient un cauchemar…

Malgré leurs grandes réussites, Bugsy et Toys n’ont guère emporté l’adhésion du public. C’est avec Harcèlement que Barry Levinson (Good Morning, Vietnam, Rain Man) rencontrera à nouveau les faveurs de la critique et des spectateurs avec plus de 210 millions de dollars de recette à travers le monde. Michael Douglas vient d’enchaîner Basic Instinct et Chute libre, et sa carrière est à son apogée. Prenant le contrepied de son personnage du chef d’oeuvre de Paul Verhoeven, il donne ici la réplique à Demi Moore qui a alors le vent en poupe depuis les triomphes de Ghost, Des Hommes d’honneurs et Proposition indécente.

Basé sur un roman de Michael Crichton, Harcèlement réunit donc les deux stars du moment pour un thriller, certes moins sulfureux qu’on a pu le dire à sa sortie, mais diaboliquement ficelé, long, lent, étouffant peut-être puisque les 3/4 du film se déroulent en intérieur, mais passionnant et impeccablement mis en scène. Le côté technologique qui était alors à la pointe en 1994 (voir les portables énormes dont on encense la taille réduite, sic) apparaît aujourd’hui un peu obsolète mais l’intrigue demeure carrée, les rebondissements fonctionnent toujours bien, la peinture au vitriol du monde de l’entreprise n’a rien perdu de son âpreté, et les comédiens rivalisent de charisme. Un très bon cru de Barry Levinson, un classique des années 90.

Édition - 8 / 10

Le Blu-ray repose dans un boitier classique. La jaquette ne reprend pas le fameux visuel sulfureux qui avait fait coulé beaucoup d’encre à la sortie du film.

Le menu principal est fixe et musical, et reprend le visuel de la jaquette. Malheureusement, seule la bande-annonce est disponible en guise d’intéractivité.

Disons le d’emblée, le master HD du film de Barry Levinson ne brille pas de mille feux mais bénéficie d’une révision de la luminosité et du piqué sur les scènes diurnes. Là où le bât blesse, c’est que Harcèlement est un film faisant surtout la part belle aux intérieurs et l’apport de la Haute Définition s’en trouve par conséquent réduit. En extérieur, les détails se font plus ciselés, le relief est plutôt probant. Les séquences se déroulant dans les bureaux de la compagnie apparaissent plus plats, les visages des comédiens tirent sensiblement sur le rosé, le grain original est respecté et discret, tandis que divers fourmillements sont constatables sur les arrière-plans. Au final, il y a donc du bon et du mois bon. Si la copie est très propre, les contrastes manquent de mordant, si quelques aplats se révèlent plus laqués, la colorimétrie manque parfois de naturel. Quoi qu’il en soit, le Blu-ray d’Harcèlement permet de revoir ce classique des années 90 dans les plus belles conditions techniques à ce jour.

Malgré une promotion technique grâce à l’encodage DTS-HD Master Audio 5.1, les ambiances latérales de la version originale demeurent finalement parcimonieuses mais se révèlent saisissantes lors des voyages dans le  » corridor « , logiciel de réalité virtuelle du film, propice à de nombreux effets sonores et réverbérations. La musique d’Ennio Morricone est discrète mais brille à de nombreuses reprises grâce à une spatialisation fluide et bienvenue. En dehors de cela, les scènes de bureau sont peu opportunes à un déferlement d’ambiances et l’ensemble demeure canalisé sur la balance frontale, tandis que la centrale exsude les dialogues avec efficacité. La version française doit se contenter d’une piste Dolby Digital 5.1 qui a beaucoup de mal à rivaliser avec son homologue. Qui plus est, Michael Douglas n’est pas doublé par l’excellent Patrick Floersheim (voix française habituelle du comédien (mais également celle de Jeff Bridges, Robin Williams, Ed Harris…) et celle de Sylvain Lemarié ne convient guère.

Configuration de test
  • Téléviseur 16/9 Sony LCD Bravia KDL-32W5710
  • Sony BDP-5350
  • Ampli Pioneer VSX-520
  • Kit enceintes/caisson Mosscade (configuration 5.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 81 cm
Note du disque
8 / 10
Avis

Moyenne

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Giuseppe Salza
Le 1 février 2013
Pas de commentaire.
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Olivier
Le 11 mars 2005
Cette fois, c'est Demi MOORE qui joue le role du méchant. Un thriller assez bien. Sur la galette, pas de bonus.
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Clément
Le 15 décembre 2003
le face-à-face Douglas/Moore tient la distance...diable que cette pêcheresse de Demi Moore est à la fois excitante et dégoûtante. En tant qu'homme on est vraiment animé par des instincts contraires...au moins dans Strip tease, elle est sympa !!

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