Réalisé par Clint Eastwood
Avec
Clint Eastwood, Kevin Costner et Laura Dern
Édité par Warner Bros. Entertainment France
Butch Haynes s’est évadé de prison avec un dangereux codétenu. Pour couvrir leur fuite, les deux hommes prennent en otage Philip, 8 ans. Butch et Philip se retrouvent bientôt seuls sur les routes, poursuivis par une horde de policiers sous la direction du Texas ranger Red Garnett, en quête d’un refuge, d’un monde parfait… alors que l’action se déroule le 2 novembre 1963, au Texas, trois semaines avant l’assassinat du président Kennedy !
Deux symboles de la virilité de Hollywood sont embarqués dans ce » road movie « , Clint Eastwood, le Texas ranger, devant et derrière la caméra et Kevin Costner. Pas d’affrontement entre les deux : l’essentiel du métrage est consacré au personnage de Kevin Costner, » ni vraiment bon, ni vraiment mauvais « , poussé dans sa situation actuelle à la suite d’une enfance difficile. L’autre personnage important, c’est Philip, interprété par le tout jeune T.J. Lowther qui a depuis occupé une dizaine d’autres emplois, principalement dans des téléfilms.
Philip voit inconsciemment le père qu’il n’a pas connu en regardant Butch, lequel se sent obligé de lui donner quelques conseils de moralité, par exemple qu’il n’est pas bien de voler, sauf si l’on a très envie d’une chose et pas assez d’argent pour l’acheter ! Une tragédie, parfois violente, mais avec une bonne dose de tendresse et aussi, quelques touches de cocasserie notamment avec le personnage farfelu composé par Laura Dern, sortie indemne des dangers de Jurassic Park, avec la » roulotte » suréquipée (comme toutes les voitures aujourd’hui) qui sert de bureau mobile à Red Garnett et enfin avec le costume de Casper, le gentil fantôme, que Philip ne veut jamais quitter.
Le scénario d’Un monde parfait, qui s’étire un peu trop pendant 138 minutes, aurait certainement gagné à être condensé.
Boîtier classique, surétui et menu rudimentaire propres à la collection Warner Blu-Line, 42 chapitres, 5 versions dont un doublage en français, sous-titrage en 11 langues.
L’image est propre, débarrassée de toutes taches ou rayures du temps, sans trop de grain et sans fourmillement. Mais le manque de résolution se fait vite sentir sur tous les plans larges. Accessoirement, les contrastes sont trop faibles et les couleurs manquent un peu d’éclat.
Le son 5.1 DTS-HD de la version originale, lui aussi, n’échappe pas aux reproches : les voix sonnent parfois comme si elles sortaient d’un tonneau, en raison d’une réverbération qui peut aller jusqu’à nuire à l’intelligibilité des dialogues (défaut moins gênant dans le doublage en français qui affuble Clint Eastwood d’une voix ridiculement affectée). Le spectre est étroit et les enceintes surround ont tendance à rester muettes, même quant un hélicoptère décrit un cercle au-dessus de nos têtes, dans la dernière séquence.
En guise de suppléments, il faut se contenter d’une bande-annonce sans sous-titres.