Il était une fois, une fois (2012) : le test complet du Blu-ray

Willy Vanderbrook, brillant Franco-belge devenu citoyen du monde, est sollicité pour un poste de concierge dans un grand palace parisien. Il est accueilli par un ami d’enfance, Serge Luyperts, limonadier désabusé qui héberge son ex-beau frère, Frank Vrut, indépendantiste Wallon gentiment psychopathe. La candidature de Willy - recalé pour délit de belgitude - va le contraindre, lui et ses compatriotes, à une imposture absurde et « royalement » revancharde…

On s’attendait à mieux de la part du cinéaste Christian Merret-Palmair, qui nous avait offert l’excellent Les Portes de la gloire en 2001. Certes les comédiens rivalisent de drôlerie (François-Xavier Demaison en tête) et d’énergie dans cette comédie traitée à la Ocean’s Eleven, mais le rythme patine, certaines scènes rappellent trop Bienvenue chez les Ch’tis et Rien à déclarer, les comédiens belges demeurent souvent pénibles à force de vouloir trop en faire et tous les gags (lourds) sont loin de faire mouche. Si l’on ne s’ennuie pas vraiment et qu’on se laisse finalement prendre au jeu de cette bande de Pieds-Nickelés qui ont la patate, on ne retient malheureusement que les mauvais côtés. Dommage, on espérait sortir de ce film en ayant… la frite.

Le menu est joyeusement animé et musical, l’ensemble dynamique et coloré.

Le making of se compose en réalité de deux segments, Le faisage (31’) et Les Leçons de belgitude (26’). Ici, toute l’équipe, à savoir les scénaristes (Alexandre de La Patellière, Matthieu Delaporte), le réalisateur (Christian Merret-Palmair) et les comédiens interviennent pour donner quelques conseils pour devenir un vrai belge, tandis que les images de tournage et des prises ratées (communicatives) emballent joyeusement le tout.

L’interactivité se clôt sur un lot de dix scènes coupées (10’), sans véritable intérêt puisqu’aucune raison de leur éviction n’est indiquée.

Le master HD de cette blague belge se révèle extrêmement soigné, le piqué est acéré du début à la fin, les contrastes sont denses, le grain cinéma respecté et la profondeur de champ est plutôt étonnante. La colorimétrie est vive et bigarrée, les détails abondent, les teintes sont chatoyantes et seules quelques sensibles baisses de la définition empêchent d’attribuer la note maximale.

Cette comédie repose avant tout sur les dialogues et la piste DTS-HD Master Audio 5.1 se révèle solide, tout comme la balance frontale dynamique et les latérales intervenant à bon escient. Les ambiances naturelles ne sont pas oubliées, la musique est idéalement spatialisée mais le caisson de basses n’a que peu d’occasions de briller.