Annie Hall (1977) : le test complet du Blu-ray

Édition Digibook Collector + Livret

Réalisé par Woody Allen
Avec Woody Allen, Diane Keaton et Tony Roberts

Édité par MGM / United Artists

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Le 27/06/2012
Critique

Annie Hall a un charme éblouissant mais manque de confiance en elle. Tantôt heureuse, tantôt déprimée elle pose les questions sans détour et rêve de devenir chanteuse… Alvy Singer est un humouriste au talent reconnu, qui cache ses sentiments et se rend malade pour rien. Entre eux deux, c’est le coup de foudre. Commence alors une histoire pimentés de rires et de doutes, de séparations et de retrouvailles…

Après ses grands succès dans la comédie burlesque (Bananas, Woody et les robots), Woody Allen, alors âgé de 40 ans, arrive à un tournant de sa vie. Comme le cinéma a souvent reflété son état d’esprit, le réalisateur, comédien et scénariste souhaite dresser un premier bilan qui prendra évidemment la forme d’un nouveau long-métrage. Ce film c’est Annie Hall.

Chronique d’une rupture annoncée, Annie Hall marque le début d’une nouvelle carrière pour Woody Allen, plus mature, plus sensible. Séparé de Diane Keaton un an avant le tournage, Woody Allen traite dans Annie Hall de toutes ses peurs et névroses (la mort, la solitude, la douleur, la tristesse) ainsi que de la rupture amoureuse, et tourne son propre divorce en dérision en usant du sketch, des interviews, du monologue et s’adresse même au public face caméra à travers cette oeuvre cathartique. Pour l’anecdote, Diane Hall est le vrai nom de Diane Keaton et Annie est son surnom.

Le duo Woody Allen-Diane Keaton fait des ravages, les dialogues sont magnifiques, les répliques cultures s’enchainent, le rythme est vif, la réalisation alerte : pour résumer, Annie Hall est un immense chef d’oeuvre doublé d’une superbe déclaration à la ville de New York. Le cinéaste créé un personnage culte, le sien, un homme extrêmement attachant mais totalement inapte à jouir normalement des plaisirs simples de la vie.

Oeuvre pilier d’une des filmographies les plus prolifiques de l’Histoire du cinéma, Annie Hall est l’un des triomphes de son auteur, qui fut auréolé des Oscar du meilleur réalisateur, de la meilleure photo, du meilleur scénario, et de la meilleure actrice pour Diane Keaton.

Édition - 8 / 10

Le superbe digibook renferme le Blu-ray du film et l’ancienne édition DVD. Le petit livret richement illustré délivre quelques notes de production signées Marc Toullec. En revanche, le menu principal demeure fixe et muet.

Il ne faut pas vous attendre à des miracles, le Blu-ray ne propose que la bande-annonce du film en guise d’interactivité. Ce qui est quand même un peu léger pour une édition estampillée  » Collector « .

Le DVD précédemment édité n’avais rien de déshonorant mais ce Blu-ray le surpasse en bien des points. La clarté est nettement revue à la hausse, la propreté est irréprochable et les détails ne manquent pas. La compression AVC consolide l’ensemble, la stabilité est de mise et les contrastes sont souvent étonnants. N’oublions pas la profondeur de champ, fort bienvenue puisque Woody Allen s’amuse à plusieurs reprises à filmer ses personnages arrivant de très loin vers la caméra. Toutefois, notons quelques sensibles déséquilibres de l’étalonnage ainsi qu’un ou deux stock-shots plus altérés montrant un avion TWA dans le ciel vers la fin du film. Ces accrocs n’ont rien de rédhibitoire, même sur les séquences sombres plus poreuses, et le léger grain cinéma flatte les rétines. Un transfert HD fort convaincant.

Woody Allen est toujours resté attaché au mixage mono. L’éditeur ne propose donc pas un remixage inutile mais encode la version originale en DTS-HD Master Audio mono. Passons rapidement sur la version française au doublage, il faut bien le dire calamiteux, qui repose sur les voix des comédiens au détriment de tous les effets annexes. Les dialogues sont bien trop élevés, même à faible volume, l’ensemble manque totalement de naturel même si cette piste demeure propre et nette. Elle n’est en aucun cas comparable à la version originale, d’une fluidité et d’une homogénéité exemplaires, délivrant ses dialogues avec panache et clarté.

Notons que la séquence durant laquelle les sous-titres traduisent le fond de la pensée des personnages pendant qu’ils parlent apparaissent en anglais et sont inamovibles. Ceux qui auraient la curieuse idée de visionner Annie Hall en version française, devront enclencher la piste 12 des sous-titres pour obtenir la traduction des sous-titres anglais.

Configuration de test
  • Téléviseur 16/9 Sony LCD Bravia KDL-32W5710
  • Sony BDP-5350
  • Ampli Pioneer VSX-520
  • Kit enceintes/caisson Mosscade (configuration 5.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 81 cm
Note du disque
8 / 10
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Franck Brissard
Le 24 septembre 2013
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