Réalisé par David Mackenzie
Avec
Eva Green, Ewan McGregor et Connie Nielsen
Édité par Studiocanal
Aux rangs des possibles fins du monde, Perfect Sense propose une vision extrêmement originale : la perte des sens, les uns après les autres, dans le même ordre pour tout le monde et pour toute la planète…
Entre expiation des maux qui la ravage et sublimation des sensations qui en font toute la richesse, l’Humanité toute entière est secouée par un cauchemar éveillé, un virus inconnu, invisible, incompréhensible et implacable.
Cette inéluctabilité, magnifiée par une simple histoire d’amour, prend littéralement aux tripes et peut, éventuellement, inviter, une fois le film terminé, à vite profiter de ses sens, quels qu’ils soient.
L’histoire d’amour en question est portée par deux acteurs magnifiques de simplicité et de sincérité. Que ce soit Ewan McGregor dont le talent n’est plus à prouver ou Eva Green dont la carrière semble ne suivre aucun schéma commercial, leur sensualité est toute dévouée au scénario et réalisateur qui la capture avec un oeil d’une grande perspicacité.
Perfect Sense est tout simplement brillant, un de ces films de science fiction intelligents (même si l’on peut avoir du mal à priori à le ranger dans la case SF) dont la race subsiste au cinéma par la volonté miraculeuse de quelques réalisateurs qui ont des choses à raconter.
Édition basique, boîtier simple, menus classiques. Le film se suffit bien évidemment à lui-même, et son impact en salles n’en fait pas un candidat potentiel à l’édition collector, mais un film sur les sens permettait un traitement plus osé.
Les bonus sont eux aussi réduits à une expression très simplifiée via une featurette assez maline qui utilise différentes techniques audio-visuelles, mais courte et possédant le défaut de toute featurette, à savoir ressembler à une grosse bande-annonce entrecoupée d’interviews.
3 interviews sont proposées, celle très instructive du réalisateur sur les origines du projet, une autre beaucoup trop courte d’Eva Green et une dernière d’Ewen Bremner.
La bande-annonce est proposée en double, la VF d’abord, puis la VOST.
Tourné principalement en numérique, le film présente une image très fine, sans effets spéciaux et toute en retenue dans sa colorimétrie. L’encodage AVC présent sur ce Blu-ray ne comporte aucun défaut.
VF et VOST sont traitée en DTS-HD Master Audio 5.1 dans deux mixages tout à fait similaires, faisant la part belle aux dialogues et à la musique intimiste de Max Richter. Le film ne se prête pas à un son spectaculaire, mais plutôt à de la finesse, ce qui est tout à fait bien rendu ici.