James Bond 007 - Bond 50 : Intégrale 50ème Anniversaire des 22 films

James Bond 007 - Bond 50 : Intégrale 50ème Anniversaire des 22 films (2011) : le test complet du Blu-ray

Édition Limitée

Avec Sean Connery, George Lazenby et Roger Moore

Édité par MGM / United Artists

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Le 18/10/2012
Critique

James Bond a 50 ans, mais il n’a jamais paru aussi jeune dans ce coffret Blu-ray, avec la restauration la plus exhaustive dans l’histoire de la saga.

Rétro, décalé, ringard ou passionnément culte, l’agent 007 est une sorte de machine spatio-temporelle qui nous permet de filtrer un demi-siècle de pop culture et d’évolution des moeurs. On le retrouve pour la première fois à l’époque où la Guerre Froide bat son zénith et on le redécouvre dans un monde où le danger vient de l’intégralisme mais aussi des patrons voyous. Six hommes l’ont incarné (les plus connus Sean Connery, Roger Moore et Daniel Craig), et ses innombrables Bond Girls ont hanté les rêves de générations entières de garçons. Tous ces martinis shaken, not stirren, ces conquêtes faciles, ces plans machiavéliques de SPECTRE et ces gadgets époustouflants n’ont peut-être pas fait avancer la société, mais ont fabriqué des images indélébiles de nos perceptions, nos faiblesses et nos pulsions.

On disait que James Bond était l’ersatz d’une époque révolue. Et puis Daniel Craig est arrivé et la saga a retrouvé cette sexualité brute qu’on avait perdu depuis Sean Connery. Et la cinquantaine approchante, Eon Productions a entrepris la tâche monumentale de restaurer les classiques pour la génération Blu-ray.

Ce coffret Bond 50 permet de voir les grandes aventures comme personne ne les avait vues depuis des décennies, avec des sources 4K en une Full HD à l’épreuve des écrans les plus exigeants. 22 films, de Dr No à Quantum of Solace, soit l’intégrale de la saga officielle (moins le chapitre parodique Casino Royale avec David Niven et le « banni » Jamais plus jamais). Le rapport qualité-prix du pack est très séduisant (il y a même un espace réservé pour loger la galette de Skyfall), et ses 120+ heures de bonus et les finitions de l’étui, en font un excellent écrin des missions du meilleur agent secret de Sa Majesté.

Présentation - 4,0 / 5

L’objet se présente en forme de livre « panoramique », aux dimensions de 28 cm de profondeur et 18 en hauteur, dans un épais étui cartonné. Un leaflet collé à l’arrière avec du scotch (une idée pas très lumineuse) présente le contenu du coffret et au verso les titres des 22 Bond de la collection. Le véritable coffret est composé de deux « livres » (1962-1981 et 1983-2012), où sont logés les Blu-ray, à côté des respectives Bond girls de chaque film. L’épaisseur généreuse des pages et la compacité des emplacements devraient éviter les rayures sur le long terme, mais quelques passionnés devraient grincer les dents. Le 2e livre comprend un espace réservé pour le Blu-ray de Skyfall (qui sortira en vidéo en 2013). A ses côtés se trouve enfin le Blu-ray de bonus exclusif à ce coffret.

Le packaging a une bonne finition d’ensemble, mais on regrette l’absence d’un petit plus, par exemple un portfolio des Bond Girls ou un livret récapitulatif sur l’emplacement des 120 heures de bonus du monstre. La remarque est valable aussi à l’intérieur des menus des disques individuels, où il est impossible de visualiser d’un seul coup d’oeil la liste des suppléments, ou de distinguer les contenus HD des anciennes featurettes en SD. En contrepartie, l’ergonomie Fox pour le choix des langues reste toujours un cran en dessus de celle des autres studios.

Bonus - 4,5 / 5

Non, nous n’allons pas rééditer les pages blanches et vous lister et décrire tous les bonus des disques individuels ;) Nous nous contenterons d’indiquer que chaque Blu-ray contient les mêmes bonus des éditions unitaires, qui comprennent des contenus inédits en HD, du matériel des DVD collector d’origine, et parfois un mix des deux.

Pour mettre un peu d’ordre dans le contexte, disons que le documentaire « référence » qui accompagne chaque film se trouve dans la section Les Dossiers et s’intitule Les coulisses de (titre du film). Ces making of rétrospectifs, parfois plutôt longs, offrent des informations très intéressantes - voire même aux tons francs - sur la préparation et le tournage des films, jusqu’aux avants-premières. C’est un bonheur de les retrouver après le visionnage de chaque histoire. Ils peuvent même être regardés séquentiellement, où ils deviennent un regard unique sur la gestation du mythe Bond et de ses codes exclusifs.

A vrai dire, nous vous conseillons de regarder en premier le documentaire 007, permis de restaurer, que vous trouverez dans les bonus de Dr. No. Tous les « Bond classiques » ont été restaurés à 4K il y a quelques années par Lowry Digital et retrouvent une virginité, une justesse des couleurs et des détails que personne n’avait vu depuis des décennies. Cette featurette vous donnera un court aperçu des énormes efforts de restauration de la saga. Les applemaniaques devraient frémir à la vue d’une « ferme » de plusieurs centaines de Power Macs, cote à cote, pour dégager la puissance de calcul nécessaire pour la tâche !

Chaque disque contient aussi les commentaires audio (en VOST), des guides interactifs pour décrypter les films, des featurettes complémentaires et pour finir les sections Le ministère de la propagande pour les bonus promotionnels.

Après un tel déferlement de suppléments, le disque de bonus ne présente pas - avouons-le - des contenus pouvant justifier à lui seul l’achat. Chaque section comprend des modules beaucoup trop courts pour être intéressants ou exhaustifs. Le monde de Bond présente 6 featurettes où la (longue) compilation des génériques de chaque film est le point d’orgue et les Bond Girls le document le plus décevant. Etre James Bond est une compilation d’interviews des 6 acteurs qui ont incarné l’agent secret. Les Videoblogs Skyfall sont des EPK sans trop d’intérêt. Ca va un peu mieux en revanche avec Le style 007 : cinquante ans de classe, un mini documentaire (encore une fois trop court !) sur les objets et les croquis de la saga affichés dans l’exposition rétrospective de James Bond.

Image - 5,0 / 5

En un mot, éblouissante ! Si les Bond récents ont un piqué et des détails approchant la qualité des Blu-ray de démo, ce qui nous intéressait avant tout était l’état de grâce des classiques. Nous avons visionné près d’une dizaine de films et pouvons conclure que la mission de restauration de Lowry est réussie.

Il est difficile d’émettre un jugement collectif, mais ce travail est beaucoup plus qu’une simple quête du détail perdu ou d’une chasse aux abrasions des pellicules. Les restaurateurs ont eu accès aux éléments d’origine et se sont efforcés de reconstituer le look que les réalisateurs et chefs opérateurs avaient créé dans les années 60. Il a donc fallu retrouver des tonalités et des contrastes qui s’effritent des sources argentiques. Ou donner une juste épaisseur aux séquences sombres de Bons baisers de Russie, conçues à une époque où on ne pouvait pas pousser les ISO de la pellicule. Ou alors les nombreuses séquences sous-marines d’Opération Tonnerre, un véritable exploit dans le cinéma de fiction à son temps. On se plaît même à admirer la Fremont Avenue pas encore couverte et la raréfaction du Strip de la Las Vegas très vintage des Diamants sont éternels. Telle est la mesure de calcul pour décrypter les efforts de restauration de la saga. Comme une personne l’affirme dans un documentaire, ce ne sont plus des films des années 60 ou 70, mais plutôt des fenêtres spatio-temporelles qui s’ouvrent vers un passé proche du Septième Art.

Son - 4,5 / 5

La reconstitution des pistes audio des James Bond est presque aussi spectaculaire que les efforts pour l’image. Ici aussi, le slam bang ne se mesure pas uniquement sur les décibels des explosions. Tout le tissu sonore des films classiques s’élargit de façon considérable, avec une séparation des voies parfois inouïe. Dans les génériques d’origine, on retrouve cette chaleur du son que les adeptes du vinyle reconnaîtront à l’instant. Et, à fur et à mesure qu’on voyage vers nos jours, les VOST en DTS-HD Master Audio retrouvent la sophistication aseptisée du sound mix du cinéma récent. Même si James Bond devrait se goûter en anglais british, soulignons cependant les efforts de restauration des bandes sons françaises (en DTS simple cependant).

Configuration de test
  • Écran LCD Sony (Full HD, 3D)
  • Panasonic DMP-BD35
  • Pioneer VSX-921
  • enceintes frontales, centre et surround Davis Odyssée
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p
Note du disque
Avis

Moyenne

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Franck Brissard
Le 11 septembre 2014
Pas de commentaire.
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Giuseppe Salza
Le 22 octobre 2012
Pas de commentaire.
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F
Le 20 octobre 2012
Pas de commentaire.

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