Coups pour coups (1990) : le test complet du Blu-ray

Louis Burke est un policier sous couverture enquêtant sur une série de meurtres de détenus au pénitencier de haute sécurité Harrison. Se faisant passer pour un prisonnier, Burke découvre qu’Harrison regorge de détenus brutaux, de gardiens corrompus et que la mort et la trahison règnent en maîtres. Mais lorsqu’il met à jour le terrible secret qui se cache derrière les portes de la prison, Burke doit tenter de s’échapper, afin de fuir une meute d’une centaine de co-détenus meurtriers… mais aussi un fantôme revenu de son propre passé…

Après l’énorme succès de Bloodsport - Tous les coups sont permis en 1988, Jean-Claude Van Damme devient une star internationale du film d’action. S’ensuivent Kickboxer, Full Contact et Coups pour coups. Dans ce dernier, la plupart du temps, l’histoire mise plus sur la performance d’acteur de Van Damme plutôt que sur ses prouesses physiques, malgré un dernier et long combat, par ailleurs très bien chorégraphié.

Réalisé par Deran Sarafian (le fils du mythique Richard C. Sarafian et neveu de Robert Altman, on vous le jure), Coups pour coups apparaît aujourd’hui marqué par une esthétique kitsch à souhait typique des années 80, des effets clipesques à foison et une intrigue complètement surréaliste signée David S. Goyer (la trilogie Blade et Batman version Christopher Nolan). Et pourtant, ça fonctionne.

La raison ? L’investissement et le charisme d’un Jean-Claude Van Damme alors âgé de 30 ans qui signe probablement l’une de ses meilleures performances en tant qu‘« acteur » proprement dit. Car en effet, il faut véritablement attendre la dernière partie pour que le belge aware enchaine les coups de pieds retournés jusqu’alors éparpillés ici et là. Coups pour coups est efficacement mis en scène et se révèle un divertissement plus qu’honnête, parfois risible mais toujours radical, qui a conforté la place de Van Damme au box-office et surtout auprès des spectateurs.

Le menu principal est sensiblement animé et musical. Malheureusement, seule la bande-annonce est disponible.

Filmédia soigne le master HD de Coups pour coups et opère un sérieux lifting numérique. Si la photo du chef opérateur Russell Carpenter (True Lies, Titanic) fait la part belle aux ambiances bleutées et ouatées difficiles à restituer, l’encodage AVC est de haute tenue et rétablie les partis-pris originaux en bénéficiant d’une promotion HD indéniable. Les détails sont très appréciables, on y voit par exemple que Van Damme a le visage ruisselant de sueur pendant 1h30, le piqué et la clarté sont aléatoires mais plus nets sur les rares séquences diurnes, la colorimétrie retrouve une nouvelle jeunesse et les contrastes affichent une densité inattendue. L’ensemble est d’une propreté absolue, stable, les quelques rares scories aperçues demeurent subliminales, et le grain est respecté.

Les pistes française et anglaise sont disponibles en DTS-HD High Résolution 5.1 qui redonnent un petit coup de fouet au film. La spatialisation musicale n’est pas négligeable et les latérales mises à contribution à plusieurs reprises. Si le caisson de basses est quasiment inexistant, la balance frontale est savamment dosée même si les dialogues auraient mérité d’être plus élevés. Nous étions habitués à voir ce film à la télévision en version française (plutôt réussie) mais la piste originale permet d’entendre le sieur Jean-Claude avec son accent à couper au couteau.