Fantômes et Cie (2012) : le test complet du Blu-ray

The Great Ghost Rescue

Réalisé par Yann Samuell
Avec Kevin McKidd, Steven Mackintosh et Emma Fielding

Édité par CTV International

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Le 17/08/2012
Critique

Le jeune Humphrey a un gros problème. Lui et sa famille, les Craggyfords, ont été chassés de leur demeure et se retrouvent sans aucun endroit à hanter. Alors qu’ls sont à la recherche d’un autre lieu, ils découvrent qu’ils ne sont pas les seuls dans ce cas. Des fantômes du monde entier ont été expulsés eux aussi car leurs châteaux sont devenus des centres commerciaux…

L’adaptation du best-seller d’Eva Ibbottson publié en 1975, The Great Ghost Rescue, rebaptisée Fantômes et cie dans nos contrées, a d’étonnant d’avoir été mise en scène par Yann Samuell, le réalisateur de Jeux d’enfants, L’Age de raison et La Guerre des boutons. Très attaché au monde de l’enfance, le cinéaste était tout indiqué pour narrer cette histoire de fantômes qui décident de reconstituer les valeurs d’une vraie famille, en se concentrant notamment sur l’évolution d’un jeune garçon orphelin, mort dans un accident au début du XXè siècle, qui découvre pour la première fois les joies d’être aimé par un père chef de clan de l’armée écossaise (mort en 1366, les jambes tranchées), une mère ancienne épouse secrète du roi Henri VIII (morte en 1546, décapitée), une soeur - éternelle adolescente rebelle (morte en 1400, accusée de sorcellerie et noyée) et un frère, George, membre le plus turbulent de la famille, qui a pour particularité de n’être qu’un crâne en feu, seul reste d’un homme-canon ayant littéralement explosé en 1890.

Tout ce beau monde se côtoie plutôt bien sous la caméra de Yann Samuell même si, il faut bien l’avouer, on s’ennuie beaucoup malgré l’abattage des comédiens. Les adultes risquent de trouver le temps long et les enfants de s’ennuyer également car il faut véritablement attendre le dernier tiers pour que l’histoire démarre réellement. Le personnage de George en images de synthèse arrache bien quelques sourires, le point de vue des fantômes lorgne beaucoup (trop ?) vers quelques classiques (Beetlejuice, Ghostbusters) mais quelques idées surnagent malgré tout. Yann Samuell fait preuve d’une réelle maîtrise des effets spéciaux, de l’espace et d’un univers iconoclaste. Dommage que le scénario et le montage complètement ratés ne soient pas du tout à la hauteur et ont finalement raison de notre patience.

Édition - 6,5 / 10

La jaquette au visuel soigné et attractif est glissée dans un boitier Blu-ray classique. Le menu est animé et musical.

Le dossier de presse indique la présence d’un making of et une interview de Yann Samuell. Seul l’entretien est disponible. D’une durée de 12 minutes, cet échange permet d’en savoir un peu plus sur la venue du réalisateur dans cette production britannique, le traitement et l’évolution des personnages (dont le crâne en images de synthèse) et les thèmes abordés, le tout étant parfois illustré d’images issues du tournage.

CTV International livre un master 1080i peu reluisant et l’apport HD demeure fort limité. Si la clarté est évidente, le piqué déçoit tout du long et paraît constamment émoussé. Les détails manquent à l’appel, l’aspect cotonneux de la photo n’arrange rien, divers artefacts de la compression demeurent constatables et les nuits américaines paraissent bien trop artificielles. Le relief est parfois appréciable, mais la gestion médiocre des contrastes et la colorimétrie pâlotte comme le teint des personnages sont souvent irritantes.

L’éditeur s’en sort mieux du côté acoustique en proposant deux pistes DTS-HD Master Audio 5.1 anglaise et française, qui parviennent sans mal à créer un spectacle sonore appréciable. La spatialisation est certes essentiellement musicale mais de nombreux effets latéraux pointent à de nombreuses reprises, à l’instar des déplacements constants de George, le crâne en feu survolté. Tandis que les voix se trouvent solidement plantées sur la centrale, la balance frontale distille une dynamique conséquente, quelques basses viennent surligner l’action (comme le Woo lancé par les fantômes, les travaux de démolition). La piste française n’a rien à envier à son homologue et se révèle tout aussi riche et convaincante.

Configuration de test
  • Téléviseur 16/9 Sony LCD Bravia KDL-32W5710
  • Sony BDP-5350
  • Ampli Pioneer VSX-520
  • Kit enceintes/caisson Mosscade (configuration 5.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 81 cm