Radiostars (2012) : le test complet du Blu-ray

Réalisé par Romain Lévy
Avec Manu Payet, Clovis Cornillac et Douglas Attal

Édité par TF1 Studio

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Le 26/09/2012
Critique

En plein échec professionnel et sentimental, Ben, qui se rêvait comique à New York, est de retour à Paris. Il rencontre Alex, présentateur-vedette du Breakfast-club, le Morning Star de la radio. Avec Cyril, un quadra mal assumé, et Arnold, le leader charismatique de la bande, ils font la pluie et le beau temps sur Blast FM. Très vite Ben est engagé : Il écrira pour eux. Alors qu’il a à peine rejoint l’équipe, un raz de marée frappe de plein fouet la station : l’audience du Breakfast est en chute libre. C’est en bus qu’ils sillonneront les routes de France pour rencontrer et reconquérir leur public. Pour ces Parisiens arrogants, de ce road trip radiophonique naîtra un véritable parcours initiatique qui bousculera leurs certitudes.

Il y avait bien longtemps qu’une comédie française n’avait pas autant enthousiasmé ! Portée par un casting de fous furieux, Radiostars apporte une grande bouffée d’air frais dans le cinéma français grâce à des répliques tordantes vouées à devenir cultes entre ceux qui auront la bonne idée de visionner le film, un rythme qui ne faiblit jamais, une osmose réelle entre les comédiens, des gags qui font mouche à tous les coups (le blues du rappeur !) le tout mixé à travers un road-movie trépidant et chaleureux. Comme le personnage interprété par Douglas Attal (seule fausse note au tableau avec un manque total de charisme), Roman Lévy aura vécu trois ans aux Etats-Unis où il n’a pu concrétiser ses projets de cinéma outre-Atlantique. De retour en France, il intègre la radio NRJ où il devient auteur et rencontre notamment Manu Payet.

Après avoir signé les scénarios des 11 Commandements, Cyprien, Coursier et De l’huile sur le feu, c’est peu dire qu’on ne s’attendait pas à être emporté par cette tornade contagieuse de rires teintés d’une belle histoire d’amitié, le tout étant joliment photographié. Clovis Cornillac (magnifiquement nerveux), Manu Payet (la tchatche infernale), Douglas Attal (joker), Benjamin Lavernhe (lunaire), Côme Levin (inénarrable) et la grande découverte Pascal Demolon (dandy sensible aux Repetto) s’en donnent à coeur joie comme au temps du cinéma français des années 80 made in Claude Zidi ou Patrick Schulmann, le tout étant marqué par la griffe Judd Apatow et Gregg Mottola. On en ressort réjouit, le coeur réchauffé, avec l’impression d’avoir taillé la route à bord du bus conduit par Daniel(le ?) avec cette bande de joyeux allumés. Un vrai petit miracle comme il en arrive malheureusement trop rarement dans nos contrées !

Présentation - 3,5 / 5

Il est dommage que l’éditeur n’ait pas jugé bon de reprendre le visuel de l’affiche du film, visiblement peu vendeur puisque la jaquette montre ici toute l’équipe réunie de manière sobre. Le menu principal est coloré, animé et musical.

Bonus - 4,0 / 5

On commence par le meilleur, autrement dit le commentaire audio survolté de toute l’équipe, le réalisateur Romain Lévy étant accompagné de l’ensemble de ses comédiens (sauf Clovis Cornillac pris sur le tournage de La Grande boucle de Laurent Tuel) pendant plus d’1h40. L’exercice commence dès l’apparition du logo Mars Distribution pour ne plus s’arrêter une seconde. Si Pascal Demolon s’échappe à la 40è minute, l’absence de Clovis Cornillac est comblée par une imitation réussie de Manu Payet qui fait bien rire l’équipe, et nous aussi. Chacun parvient à s’exprimer dans cette cacophonie, et bien que vous n’apprendrez pas grand chose au final sur la conception du film (à part les adresses où trouver les T-Shirts portés par les personnages), ni sur l’identité sexuelle de Daniel(le), on passe un excellent moment et l’on rit tout du long.

Le making of d’une vingtaine de minutes reste dans le même ton. Ici l’ambiance est à la rigolade, les comédiens révèlent une facette cachée de leur talent : Clovis Cornillac veut sortir son premier album et imposer sa chanson Bleu de toi sur la bande-originale du film, Douglas Attal ne parle qu’en anglais sur la plateau et voit ses propos doublés, Benjamin Lavernhe défend sa cinéphilie (Harry Potter VII) face à celle de Côme Levin (Oncle Boonmee). Le réalisateur Romain Lévy tente de donner un peu de sérieux à l’ensemble (quoique…) et les images de tournage illustrent les propos hilarants.

S’ensuivent dix scènes coupées qui n’apportent certes pas grand chose au final, mais qui se révèlent réussies (la scène de drague de Cyril devant le petit-ami de la nana, une version longue de la séquence du Chococcino, le retour en train avec Cyril et Arnold) et prolongent un petit peu le plaisir après la projection du film. Ne manquez pas l’introduction de Romain Lévy dans sa salle de montage !

Un petit module intitulé Plus de scènes coupées sert de petit bêtisier, fun et communicatif, montrant également les capacités d’improvisations de Manu Payet.

Image - 4,5 / 5

Si le rendu n’est pas optimal en raison d’une définition moins ciselée sur les scènes en intérieur, le master HD de Radiostars amène un peu de soleil dans notre salon grâce à une clarté bienvenue, une colorimétrie chatoyante et estivale, et un piqué affûté sur toutes les nombreuses étapes de ce road-movie. Remarqué par sa belle photographie sur le film Mike, le chef opérateur Laurent Tangy voit ses partis-pris esthétiques savamment respectés via un Blu-ray qui frôle la perfection. Le cadre large fourmille de détails, les contrastes affichent une constante solidité et l’encodage AVC emballe l’ensemble avec brio.

Son - 4,5 / 5

Certes, les scènes en intérieur ne bénéficient pas d’ambiances latérales mais l’ensemble demeure saisissant. La piste DTS-HD Master Audio 5.1 n’est pas avare en ce qui concerne la restitution de l’excellente bande-originale, les dialogues sont solidement délivrés par la centrale et la balance frontale demeure percutante. Au cours de ce road-movie, les effets naturels ne sont jamais oubliés, le caisson de basses en profite pour faire vibrer le parquet (la scène finale au Dôme de Marseille, le rap dans la voiture), tandis que chacune des performances radiophoniques exploitent à merveille l’ouverture de toutes les enceintes. L’éditeur joint également une piste audiodescription, ainsi que les sous-titres anglais et français destinés au public sourd et malentendant.

Configuration de test
  • Téléviseur 16/9 Sony LCD Bravia KDL-32W5710
  • Sony BDP-5350
  • Ampli Pioneer VSX-520
  • Kit enceintes/caisson Mosscade (configuration 5.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 81 cm
Note du disque
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Moyenne

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Sabrina Piazzi
Le 27 septembre 2012
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