Possessions (2012) : le test complet du Blu-ray

Réalisé par Eric Guirado
Avec Jérémie Renier, Julie Depardieu et Lucien Jean-Baptiste

Édité par TF1 Studio

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Le 30/01/2013
Critique

Marilyne et Bruno Caron arrivent dans un village de montagne pour emménager dans un chalet qu’ils ont loué à Patrick Castang, promoteur et propriétaire de nombreuses habitations dans la région. Contents de quitter le nord de la France pour démarrer une nouvelle vie, ils acceptent sans sourciller quand Castang leur annonce qu’il va les loger momentanément dans un autre chalet de grand standing car le leur n’est pas terminé. S’ensuivra alors une succession de déconvenues qui va les conduire à déménager de nombreuses fois, avec le sentiment grandissant d’être traités sans aucune considération, alors même que les Castang multiplient patiemment et avec bienveillance les efforts envers eux. Les relations entre les deux familles vont se tendre. Bruno et Marilyne Caron ne supportent plus d’avoir sous leurs yeux le bonheur et l’abondance de biens des Castang. Leur amertume, alimentée par la jalousie, l’envie et la frustration, finira par devenir de la haine.

Les fais divers tragiques ont toujours inspiré le cinéma, y compris le cinéma français. Le cinéaste Eric Guirado (Le Fils de l’épicier) s’empare de l’histoire Flactif (ou La Tuerie du Grand Bornand) ayant défrayé la chronique en 2003, un récit criminel survenu dans la région d’Annecy qui a entrainé le meurtre d’une promoteur immobilier, de sa femme et de leurs trois enfants.

L’ombre de Chabrol plane sur Possessions, remarquable film noir brillamment réalisé et porté par des comédiens exceptionnels, notamment Julie Depardieu (terrifiante en épouse pousse-au-crime), et Jérémie Rénier, métamorphosé pour l’occasion (18 kilos en plus), pathétique et réellement inquiétant. Parallèlement à la reconstitution des faits, Eric Guirado explore habilement les facettes de la nature humaine, des sentiments universels et intemporels, étudie le versant sombre, les rouages de la convoitise, jusqu’à l’engrenage inéluctable de l’envie. Chacun des personnages poursuit une quête éperdue de bonheur dans une société de consommation où la publicité est omniprésente.

La complexité des sentiments humains est au coeur de Possessions, tragédie et thriller psychologique impartial qui se fait le reflet de la société de convoitise, où les inégalités sans cesse grandissantes entre les classes sociales peuvent causer des dégâts considérables et entraîner des penchants condamnables jusqu’à la haine.

Présentation - 3,5 / 5

Le visuel de la jaquette reprend celui de l’affiche. Le menu principal est animé, sobre et musical. Notons l’absence d’un sous-menu des suppléments puisque le making of est disponible sur le menu principal.

Bonus - 3,0 / 5

Seul un long making of de 49 minutes est proposé en guise d’interactivité. Divisé en plusieurs sections, la première est réalisée à hauteur d’enfant et demeure centré sur les jeunes comédiens du film. Si cette partie se révèle un peu longue, il est amusant de voir ces bouts de choux parler de leur expérience et de la façon dont ils abordé leur rôle. Le reste du documentaire donne la parole à l’ensemble de l’équipe (réalisateur, acteurs, producteurs), les images du tournage abondent comme tout making of qui se respecte.

Image - 4,5 / 5

Eric Guirado peut compter sur TF1 Vidéo pour un service après-vente solide car le master HD de Possessions est quasiment irréprochable. Si l’on dénote quelques sensibles pertes de la définition sur les scènes en intérieur, la propreté, la luminosité, le relief, le piqué, la gestion des contrastes sont miraculeux et flattent constamment la rétine. La cadre large offre une profondeur de champ impressionnante, tandis que les gros plans regorgent de détails, à tel point que l’on parvient à distinguer les pores de la peau ou des couches du maquillage à outrance du personnage incarné par Julie Depardieu. Les scènes de neige sont immaculées, les séquences nocturnes sont logées à la même enseigne que le reste. Un très beau Blu-ray.

Son - 3,5 / 5

Le mixage unique DTS-HD Master Audio 5.1 permet au spectateur de se plonger dans l’ambiance du film via une spatialisation solide et concrète. La musique est constamment environnante, les effets annexes ne sont jamais oubliés et les voix demeurent bien intelligibles. Ajoutez à cela quelques basses bien senties provenant de la musique techno qu’écoute le personnage principal dans sa voiture et vous obtenez une immersion non négligeable, fluide et précise. L’éditeur joint également les sous-titres destinés au public sourd et malentendant.

Configuration de test
  • Téléviseur 16/9 Sony LCD Bravia KDL-32W5710
  • Sony BDP-5350
  • Ampli Pioneer VSX-520
  • Kit enceintes/caisson Mosscade (configuration 5.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 81 cm
Note du disque
Avis

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Sabrina Piazzi
Le 9 février 2013
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