Réalisé par Ken Scott
Avec
Patrick Huard, Julie LeBreton et Antoine Bertrand
Édité par Diaphana
Alors qu’il s’apprête à être père, David Wosniak, éternel adolescent de 42 ans, découvre être le géniteur anonyme de 533 enfants déterminés à le retrouver…
Comédie jubilatoire et décalée sur la paternité, Starbuck révèle un comédien remarquable, Patrick Huard, absolument parfait dans le rôle de cet antihéros qui malgré ses défauts et ses mauvaises décisions demeure follement attachant.
Le réalisateur Ken Scott part d’un fabuleux postulat loufoque pour livrer un récit initiatique tendre et acidulé, haut en couleur et dans l’air du temps, moderne et énergique, en suivant les aventures d’un éternel ado immature de 42 ans qui n’assume aucune responsabilité. Avec son scénario bourré d’inventions, ses dialogues tordants, son rythme endiablé et la fabuleuse interprétation de tous ses comédiens, Starbuck est l’un des films phénomènes de l’année 2012.
La jaquette reprend le visuel très attractif de l’affiche, tout comme le menu principal animé, lumineux et musical, ponctué par quelques répliques du film.
Disons le franchement, l’édition HD de Starbuck ne brille pas par ses suppléments.
Nous trouvons tout d’abord un bêtisier (6’), ou plutôt un montage de scènes ratées mixées avec quelques scènes du film, visiblement destiné à fêter la fin du tournage.
Nous trouvons ensuite un lot de scènes coupées (8’) dont une séquence en version longue de la partie de foot (devrait-on dire soccer ?) entre David et son fils gothique. L’ensemble demeure franchement anecdotique et ne présente pas vraiment d’intérêt.
Le réalisateur Ken Scott intervient rapidement (6’) pour évoquer l’écriture du film, le casting, le tournage, tandis que des images du tournage au Stade Saputo à Montréal nous montrent le cinéaste à l’oeuvre avec son équipe.
Un petit quizz de huit question destiné à tester vos connaissances sur les expressions québécoises est également disponible, les réponses étant évidemment entendues dans le film.
L’interactivité se clôt sur la bande-annonce, les credits et le clip-vidéo de David Giguère - L’Atelier (3’).
Câlisse ! Diaphana nous a mijoté un master HD aussi étincelant que le Saint-Laurent ! Alors certes quelques flous sporadiques et pertes sensibles de la définition demeurent constatables, mais la colorimétrie teintée de rouge, jaune, bleu, à l’instar de l’affiche du film, est luminescente, le piqué est acéré, le grain flatteur, les détails abondants, les contrastes irréprochables et le relief omniprésent. Si la luminosité tend parfois à dénaturer quelque peu l’ensemble, surtout au niveau du rendu des visages, force est de constater que Starbuck, tourné en 35mm et marqué par une superbe texture argentique, a savamment été pris en charge par l’éditeur.
Le mixage DTS-HD Master Audio 5.1 s’en donne à coeur joie en ce qui concerne la spatialisation musicale et les effets divers, même si les dialogues semblent parfois noyés sous l’étonnante balance frontale. Heureusement, les sous-titres français partiels nous aide à mieux comprendre la langue de Céline (Dion, pas l’auteur de Voyage au bout de la nuit) et l’ensemble demeure énergique pendant 1h50. La Stéréo est tout aussi ardente et mixe les dialogues, les ambiances et la composition de David Laflèche avec une réelle homogénéité.