Le Lorax (2012) : le test complet du Blu-ray

Pour conquérir le coeur de sa jolie voisine, Audrey, Ted va s’échapper de Thneedville, un monde totalement artificiel où toute végétation a définitivement disparu, pour partir en quête d’un arbre vivant. Ted va rencontrer le Gash-pilleur, un vieil ermite aigri reclus dans sa cabane au milieu de nulle part, et découvrir la légende du Lorax, cette créature aussi renfrognée que craquante qui vivait dans la magnifique vallée de Truffala et luttait avec ardeur pour la protection de la nature. Avec l’aide de sa grand-mère, Mamie Norma, Ted va devoir déjouer les pièges de O’Hare et ses sbires pour rapporter à Audrey la dernière graine d’arbre vivant au monde…

Quand l’industrie du film n’est pas occupée à faire des suites, des remakes ou des reboots, elle peut aussi piocher allègrement dans la littérature. C’est ici le cas avec une nouvelle adaptation d’un livre du célèbre Dr. Seuss, très connu outre-Atlantique. Ses livres ont peu atteint le public français de par une difficulté énorme d’adapter ses textes à l’humour très particulier, une sorte de poésie pour enfants au vocabulaire imaginaire très riche et potentiellement intraduisible.

Après Le Grinch et Le Chat chapeauté en version live, puis le très agréable Horton signé par le studio Blue Sky (L’Age de glace - L’intégrale des 4 films), c’est au tour de l’équipe en grande partie française de Moi, moche et méchant d’adapter un des histoires du Dr. Seuss.

Fable écologique avant l’heure (1971), Le Lorax nous présente cettee créature aussi grincheuse que sympathique qui déclare parler au nom des arbres pour les protéger. L’histoire est assez courte et son adaptation en long métrage a donc nécessité d’y intégrer des éléments inédits.

Le résultat est un mélange détonnant d’humour grinçant, de comédie musicale déjantée et de message écologique simple mais efficace.

Le tout est servi avec une animation des plus réussies pour des personnages très dynamiques sans oublier l’armada de faire-valoir, ici les animaux de la forêt, source de gags incessants mais fort bien intégrés à l’histoire.

Extrêmement joyeuses et pleine de bons sentiments, cette fable porte la même patte farfelue que Moi, moche et méchant, une folie douce pleine de bonnes idées rafraîchissantes.

Un surétui à moustache accueille un boîtier classique qui abrite les deux disques : Blu-ray et DVD avec copie digitale intégrée.

Le menu classique Universal est abandonné au profit d’un menu avec des animations spécifiques des personnages du film, mais est par contre affublé d’icônes moches et sans légende, un peu léger.

Comme précisé dans la partie supplément, on déplore l’omniprésence de la VO sans doublage ni sous-titre pour une interactivité plutôt réservée aux enfants.

Le commentaire audio des deux réalisateurs est en VO avec possibilité de sous-titres… VO ! Dommage pour les non-anglophones qui ratent un contenue assez riche en informations.

La tradition des studios de films en images de synthèse qui consiste à accompagner les films de courts métrages est ici au rendez-vous, mais les 3 mini-films offerts ne sont franchement pas indispensables cette fois car ni vraiment drôles, ni vraiment intéressants. Un making of de ces courts métrages est fournit…

La scène coupée, présentée en version définitive, est un morceau de scène d’action lors du premier succès du Thneed. Ca fait toujours un gag de plus…

O’Hare TV, est une autre façon pour l’équipe de faire durer le plaisir et de jouer avec l’humour du film, même si ce n’est franchement pas du même niveau. Le film ainsi présenté (en VOST uniquement) se voit interrompu par des fausses pubs de l’univers O’Hare.

L’expédition dans la vallée des truffalas est un bonus laborieux dans sa navigation, aux contenus variés, tantôt pour les enfants, tantôt pour les adultes, mais en VO uniquement ! Interviews (rencontre des voix originales), archives graphiques et techniques, fiches personnages, ateliers dessin pour enfants, … c’est très varié, mais ça demande beaucoup de clics de télécommande pour accéder partout (ce qui n’est pas grand chose) et ça reste donc réservé aux anglophones.

Le Dr. Seuss porté à l’écran, est un reportage évident sur la difficulté d’adapter quelques pages si bien écrites et illustrées en un long métrage. Mais ça reste très court et ne fait qu’effleurer ce sujet intéressant.