Des saumons dans le désert (2011) : le test complet du Blu-ray

Salmon Fishing in the Yemen

Réalisé par Lasse Hallström
Avec Ewan McGregor, Emily Blunt et Kristin Scott Thomas

Édité par Metropolitan Film & Video

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Le 17/10/2012
Critique

Lorsqu’un richissime cheikh du Yémen se met en tête d’introduire des saumons dans les rivières de son pays, tout le monde pense qu’il s’agit d’une pure folie. Pourtant, entre volontés politiques et coups du destin, une jeune chargée d’affaires, Harriet, et un scientifique, Fred, vont se retrouver obligés de concrétiser ce rêve insensé. Même si le projet est un vrai casse-tête, l’aventure tombe plutôt bien pour Fred et Harriet, dont la vie privée n’est pas au beau fixe… À travers les voyages, les rencontres et les innombrables péripéties que ce programme surréaliste occasionne, tous deux vont découvrir l’existence sous un jour différent. La pêche miraculeuse du cheikh va-t-elle servir d’appât à l’amour ?

Si le cinéaste suédois Lasse Hallström n’a jamais été réputé pour sa légèreté (Gilbert Grape, Cher John), notamment dans le genre mélodramatique, il signe avec Des saumons dans le désert, une comédie-dramatique très british, portée par un duo d’acteurs pétillants et en parfaite osmose, Ewan McGregor et Emily Blunt, comme d’habitude irréprochables. Adapté du roman Partie de pêche au Yémen de Paul Torday paru en 2006, Des saumons dans le désert ressemble dès le départ à un film des années 50 ou 60 dans le ton adopté, son rythme, son histoire teintée de romance, de fable, d’humour et de bons sentiments (l’union fait la force, il faut croire en ses rêves), sa naïveté et ses personnages propres sur eux, à tel point que l’on regretterait presque que le film n’ait pas été tourné en N&B. Si les personnages secondaires n’apparaissent qu’en tant qu’accessoires, n’oublions pas Kristin Scott Thomas qui entre deux drames français s’en donne à coeur joie dans le rôle de l’extravagante responsable de la communication du premier ministre, ainsi que Amr Waked, comédien égyptien découvert dans Syriana, parfait dans le rôle du cheikh yéménite.

Même si le film se révèle moins politique que l’oeuvre originale pour cibler un public plus large, Des saumons dans le désert demeure un séduisant et excellent divertissement, solidement interprété, mené sans aucun temps mort et joliment mis en scène.

Présentation - 3,5 / 5

Le Blu-ray repose dans un boitier classique, lui-même glissé dans un fourreau cartonné. Mauvais point en revanche pour le menu principal, animé et musical, très laid et peu recherché, mais on oublie facilement ce détail puisque la copie est, comme la plupart du temps chez Metropolitan, irréprochable.

Bonus - 2,0 / 5

Un petit making of de 13 minutes donne un rapide aperçu du tournage à travers des images issues des prises de vue, des interviews de l’équipe du film, le tout étant saupoudré de propos dithyrambiques où tout le monde aime tout le monde.

L’auteur Paul Torday n’est pas oublié et dispose d’un petit module de 3 minutes dans lequel il s’exprime sur son roman, les thèmes abordés et donne son avis, évidemment positif, sur la transposition de son oeuvre au cinéma.

L’interactivité se clôt sur un lot de bandes-annonces et des liens internet.

Image - 5,0 / 5

Si l’on excepte deux ou trois plans plus doux, la copie HD du film de Lasse Hallström se révèle irréprochable. Que l’histoire se déroule dans les décors urbains, gris, pluvieux de Londres, dans les étendues verdoyantes des Highlands d’Ecosse, ou dans les déserts rouges et arides du Yémen (en réalité du Maroc), le master restitue brillamment la belle photographie du chef opérateur Terry Stacey (Cher John). Le relief est omniprésent, la colorimétrie est vive et chatoyante, le piqué aiguisé comme une lame de rasoir, la clarté de mise et les contrastes d’une densité indiscutable. Notons qu’il s’agit ici d’un master français et que les échanges de mails qui apparaissent sur l’écran, apparaissent dans la langue de Molière. Le cadre large est magnifiquement exploité, les détails sont légion et la profondeur de champ impressionnante.

Son - 4,0 / 5

Des saumons dans le désert repose en grande partie sur les dialogues et il ne faut donc pas en attendre beaucoup des mixages français et anglais DTS-HD Master Audio 5.1. Ici, c’est surtout la composition de l’italien Dario Marianelli (Reviens-moi) qui jouit d’une spatialisation concrète au détriment des ambiances naturelles que l’on espérait plus présentes sur les latérales. S’il n’y a rien à redire sur la balance frontale, en anglais comme en français, les enceintes arrière déçoivent par leur manque d’ouverture et restent trop éteintes. Seul le raz-de-marée final réveille le caisson de basses et plonge réellement le spectateur dans le feu de l’action. Enfin, à titre de comparaison, la version originale se révèle plus puissante, naturelle et dynamique.

Configuration de test
  • Téléviseur 16/9 Sony LCD Bravia KDL-32W5710
  • Sony BDP-5350
  • Ampli Pioneer VSX-520
  • Kit enceintes/caisson Mosscade (configuration 5.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 81 cm