Réalisé par Len Wiseman
Avec
Colin Farrell, Kate Beckinsale et Jessica Biel
Édité par Sony Pictures
Modeste ouvrier, Douglas Quaid rêve de s’évader de sa vie frustrante. L’implantation de souvenirs que propose la société Rekall lui paraît l’échappatoire idéale. S’offrir des souvenirs d’agent secret serait parfait… Mais lorsque la procédure d’implantation tourne mal, Quaid se retrouve traqué par la police. Il ne peut plus faire confiance à personne, sauf peut-être à une inconnue qui travaille pour une mystérieuse résistance clandestine. Très vite, la frontière entre l’imagination et la réalité se brouille. Qui est réellement Quaid, et quel est son destin ?…
Forcément, lorsqu’on touche à un film culte, surtout pour en faire un remake moderne et bourré d’action, il faut s’attendre à une levée de boucliers.
Ce Total Recall : Mémoires programmées n’a pas échappé à cette loi et s’est vite retrouvé attaqué de toutes parts, avant même sa sortie…
Mais après tout, même inspiré d’un autre film, et même si l’on préfère toujours découvrir quelque chose d’entièrement nouveau, un remake a aussi la possibilité d’exister pour lui-même.
Et c’est bel et bien le cas de Total Recall : Mémoires programmées qui a su partir d’un matériau qui n’appartient finalement pas au film Total Recall de Paul Verhoeven, mais à une nouvelle de Philip K. Dick, pour en faire quelque chose de vraiment original.
Exit par exemple la planète Mars et recentrage de l’action sur Terre avec en guise d’exotisme, un ascenseur colossal qui traverse la planète pour relier le continent des riches et le continent des ouvriers, ces derniers remplaçant au passage les mutants de l’histoire précédente…
Le film n’oublie pas non plus d’aller piocher dans d’autres oeuvres comme Blade Runner, Minority Report ou la saga Jason Bourne. Mais au final, Total Recall : Mémoires programmées réussi à voler de ses propres ailes et à proposer un spectacle de haute qualité, une science fiction maline et chargée d’une action virevoltante chorégraphiée par Len Wiseman (Underworld).
Oubliez donc vite la parenté avec le film de 1990 (même si des clins d’oeil ont été disséminés ici et là pour les plus observateurs), car ces deux spectacles ont chacun leur qualités propres.
Dans un surétui carton à l’impression métallisée se glisse un boîtier classique qui accueille les 2 Blu-ray de cette édition spéciale.
La première galette abrite les deux versions du film et les bonus principaux, tandis que la seconde propose des bonus supplémentaires.
Un mot justement sur cette version longue qui est un Director’s Cut non censuré, avec des scènes qui montrent un peu plus de violence ou de nudité (vous avez dit triple-poitrine ?), une fin légèrement différente qui sème plus de trouble et la participation de l’acteur Ethan Hawke. 12 minutes pour une différence vraiment palpable.
Comme souvent chez Sony, l’interaction et les menus sont simples, mais soignés et adaptés à la thématique du film.
Rien qu’avec la première galette, les amateurs de bonus et coulisses seront servis avec un mode de visionnage « Total Recall - mode aperçu » qui rappelle furieusement le Maximum Movie Mode de Warner. Le fonctionnement est le même : le film se déroule et se recadre dans un coin de l’écran tandis que des vidéos laissent la parole aux équipes du film pour une plongée fascinante dans les entrailles du film. Cette option est en VO sous-titrée et réservée à la version cinéma du film.
Autre source d’informations, le commentaire audio (VOST) de Len Wisemanz, une vision dynamique et passionnée du film (version longue uniquement).
Une fois toutes ces informations digérées, les 66 minutes de bonus du second Blu-ray, ressemblent plus à un dessert, quelques friandises supplémentaires pour les plus curieux : un bêtisier assez drôle ; un reportage sur les différences entre ce qui est vrai ou encore à l’état de fantasme dans la science fiction ; un module sur La Chute, l’ascenseur star du film ; 7 modules sur les scènes d’action> et enfin 5 animatiques préparatoires pour certaines scènes clés du film.
Ambiances sombres et glauques, éclairages fluo, intérieurs lumineux, lens flare à gogo, action trépidante… rien n’échappe à l’oeil grâce à un master impeccable encodé de mains de maître.
Des basses très, très, très, très présentes et profondes… c’est ce qu’on retient surtout des deux pistes sonores Dolby TrueHD 5.1 VF et VOST qui n’oublient pas non plus les dialogues mixés parfaitement et les effets sonores qui trouvent leur place et circulent dans l’espace sonore avec une grande aisance. Un Blu-ray de démo en puissance et un outil parfait pour dépoussiérer les enceintes…