Les Grandes espérances (1946) : le test complet du Blu-ray

Great Expectations

Réalisé par David Lean
Avec John Mills, Jean Simmons et Valerie Hobson

Édité par Filmedia

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Le 11/12/2012
Critique

Pip, un jeune orphelin recueilli par un forgeron, secourt un forçat évadé, avant qu’il ne soit repris. Un an après, il est invité à tenir compagnie à Miss Havisham, une vieille dame recluse dans un immense manoir envahi par les toiles d’araignées. C’est là qu’il tombe aussitôt amoureux d’Estella, orpheline elle aussi, mais qui le regarde de haut. À vingt ans, il part à Londres, résolu à devenir un gentleman. Il apprend qu’un bienfaiteur anonyme lui a constitué une confortable rente…

Presque 25 ans après Oliver Twist, Charles Dickens écrivit en 1860 un de ses derniers romans, Les Grandes espérances, qui fut publié en feuilleton hebdomadaire. Les personnages sont moins manichéens que dans les oeuvres de jeunesse. Les méchants ont leurs bons côtés et les gentils leurs travers.

Avec l’assistance du chef opérateur Guy Green et le décorateur John Bryan, tous deux distingués par un Oscar, David Lean réussit une brillante adaptation du roman, y ajoutant du mystère et poésie, particulièrement dans la partie du récit située dans l’obscurité du manoir délabré où Miss Havisham vit en recluse.

La qualité de la distribution est un atout supplémentaire : Alec Guinness tient là son premier rôle, avant de récidiver, deux ans plus tard, dans le rôle de Fagin, avec Oliver Twist, toujours en compagnie de Charles et David Lean. Impossible de résister au charme lumineux de Jean Simmons, tout au début de sa carrière, à 17 ans. Le casting réunit d’autres d’acteurs très célèbres alors, Martita Hunt, l’étrange Miss Havisham, John Mills et Valerie Hobson, les Pip et Estella adultes, l’imposant Finlay Currie dans le rôle de Magwitch le forçat… Un chef-d’oeuvre qui méritait bien une sortie sur Blu-ray, simultanée à celle d’Oliver Twist.

Le roman a été de nombreuses fois adapté pour le cinéma et la télévision. La sortie d’un nouveau réalisé par Mike Newell, avec Ralph Fiennes et Helena Bonham Carter est annoncée pour le 30 novembre 2012.

Édition - 8,5 / 10

Belle sérigraphie du disque dans le camaïeu de bleus repris par le menu animé. Division en 12 chapitres. Une attention insuffisante a été portée à la jaquette : il n’y a pas de version française, mais la seule version originale bénéficiant du format DTS-HD MA 2.0 avec sous-titres optionnels. Pour le format vidéo on trouve l’étonnante mention « 1080p - 50i/s » ! Une anticipation des 50 images par seconde ?

En guise de suppléments, une bande-annonce sans sous-titres (2’54”) et un entretien avec Laurent Bury, professeur de littérature anglaise (13’27” en SD) qui apporte, en si peu de temps, un éclairage fort utile sur le roman avec une intéressante comparaison de Magwitch avec Jean Valjean.

Une restauration particulièrement soignée redonne au film une nouvelle jeunesse. L’image AVC 1080p a effacé tous les signes d’usure. Tout au plus, reste-t-il quelques minuscules taches blanches, à peine perceptibles, et quelques sautes de luminosité peu gênantes. L’image est lumineuse, parfaitement piquée et contrastée. Un lissage qui respecte la texture originelle a éliminé tout fourmillement.

Le son est débarrassé de tout souffle et bruits parasites. Le spectre est, inévitablement, assez restreint, mais donne toutefois une belle ampleur à la belle musique originale de Walter Goehr.

Configuration de test
  • Vidéo projecteur JVC DLA-X70BRE
  • OPPO BDP-93EU
  • Denon AVR-4520
  • Kit enceintes/caisson Focal Profile 918, CC908, SR908 et Chorus V (configuration 7.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 275 cm