Asterix et Cléopâtre (1968) : le test complet du Blu-ray

En 50 avant Jésus-Christ, les armées de Jules César occupent toute la Gaule, mais également l’Égypte. À Alexandrie, Jules César soutient à Cléopâtre que la grandeur de son peuple a cédé la place à la décadence… « La Reine des reine », piquée au vif, s’engage à lui construire en trois mois un somptueux palais. Pour l’architecte Numérobis, le défi semble impossible… Sauf si le druide Panoramix et deux autres gaulois « sur-humain », Astérix et Obelix, lui prêtent mains forte…

Premier long métrage officiel dirigé par Uderzo et Goscinny, Asterix et Cléopâtre est un gros délire visuel et sonore.

Fort du scénario déjà bien barré de la bande-dessinée originale, René Goscinny, Albert Uderzo et Pierre Tchernia ont poussé le concept encore plus loin en ajoutant des gags purement cinématographiques et même trois numéros musicaux délirants. Ces trois chansons, permettent d’allonger avec force gags et un rythme d’enfer, une durée inévitablement trop courte si la BD avait été adaptée à la case prêt.

Au final le plaisir coupable est toujours renouvelé au visionnage de cette grosse farce dont l’animation a pris un sacré coup de vieux, mais qui fait encore poiler petits et grands.

Citel est connu depuis de nombreuses années pour son catalogue enfant très étoffé et son habitude de proposer des DVD simples d’accès et que les enfants peuvent manipuler et piloter facilement. Mais lorsqu’il s’agit de films d’animations du patrimoine français et qui plus est de ceux d’un des personnages de BD les plus connus au monde, cette simplicité laisse un goût amer… Les fans de ces films et les fans d’animation en général sont en droit d’attendre des éditions soignées et non des galettes prêtes à consommer pour le seul plaisir des enfants.

Menu fixe, le choix entre la VF et la version anglaise du film et circulez ! Si les versions remastérisées des 3 premiers longs métrages animés d’Astérix avaient déjà laissé tomber l’excellent documentaire sur Goscinny présent sur les éditions de 2000, on aurait pu croire que la place disponible sur les Blu-ray aurait permis son retour… mais des problèmes de droits d’exploitation ont certainement eu raison de cette idée…

Cependant, il est impensable de croire qu’aucune archive n’existe sur ces films, permettant d’élaborer un nouveau documentaire rétrospectif.

Ne cherchez donc pas les bonus, il n’y a même pas une pauvre bande-annonce sur ces Blu-ray simple couche remplis à peine à moitié de leur capacité.

Car autre « surprise » du chef, la définition : 720p ! La remastérisation ayant servie aux éditions DVD de 2008, ne permettait certainement pas de monter plus haut et le budget de Citel les a certainement empêché d’envisager de nouveaux masters en full HD. Certes la qualité de l’image a énormément bénéficié de cette remastérisation par rapport aux toutes premières éditions DVD, notamment en terme de contraste, luminosité et colorimétrie qui étaient alors au niveau des pâquerettes. Ici, l’image récupère des couleurs dignes de ce nom.

Le recadrage 1.77 opéré sur les images d’origine lors des premières éditions DVD est toujours d’actualité. On perd de l’image en haut et en bas. C’est plus ou moins flagrant suivant les plans, mais c’est évident quand on y fait attention.

Côté son, le portage en DTS-HD MA permet de récupérer le maximum de finesse. C’est aussi propre et clair que possible.