Cogan (Killing Them Softly) (2012) : le test complet du Blu-ray

Killing Them Softly

Combo Blu-ray + DVD

Réalisé par Andrew Dominik
Avec Brad Pitt, Scoot McNairy et Ben Mendelsohn

Édité par Metropolitan Film & Video

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Le 17/05/2013
Critique

Lorsqu’une partie de poker illégale est braquée, c’est tout le monde des bas-fonds de la pègre qui est menacé. Les caïds de la Mafia font appel à Jackie Cogan pour trouver les coupables. Mais entre des commanditaires indécis, des escrocs à la petite semaine, des assassins fatigués et ceux qui ont fomenté le coup, Cogan va avoir du mal à garder le contrôle d’une situation qui dégénère…

Récit d’une crise économique. Cogan : Killing Them Softly est l’adaptation du roman L’Art et la manière de George V. Higgins (surnommé le Balzac des bas-fonds de Boston), publié en 1974. Ce polar présentant le capitalisme sous sa forme la plus brutale et le crime comme un job à part entière (quand le tueur n’est pas lui aussi flanqué à la porte), marque le retour derrière la caméra du réalisateur néo-zélandais Andrew Dominik, cinq ans après le magnifique L’Assassinat de Jesse James par le lâche Robert Ford, ainsi que ses retrouvailles avec Brad Pitt, qui avait d’ailleurs remporté la Coupe Volpi du meilleur acteur pour ce film.

S’il n’y a rien à dire sur le décor impressionnant dans lequel se déroule l’(in)action, la mise en scène inspirée d’Andrew Dominik, ses fulgurances élégantes, ses effets de style maîtrisés bien qu’un brin tape-à-l’oeil, Cogan : Killing Them Softly est cependant un film qui ennuie prodigieusement avec ses dialogues profondément inintéressants.

Malgré son beau casting composé de Richard Jenkins, James Gandolfini, Ben Mendelsohn, Ray Liotta (qui s’en prend plein la tête pour une fois), Brad Pitt donc (en mode cheveux gras et moue boudeuse) et deux ou trois séquences de violence sèche, Cogan : Killing Them Softly ne parvient jamais à trouver un ton suffisamment accrocheur pour embarquer le spectateur pendant 1h30. Les personnages, tous motivés par l’appât du gain dans une Amérique dévastée, touchés aux aussi par la crise économique, manquent cruellement de chair. Du coup, on reste complètement en dehors de cette histoire plombée par des échanges longs, très longs, creux, qui ont finalement raison de notre patience. Cogan : Killing Them Softly n’est pas un thriller, mais un constat social de l’Amérique post-Bush qui arrive malheureusement trop tard.

Présentation - 4,0 / 5

Le test a été réalisé sur check-disc. Le menu principal est efficacement animé, bruité et musical.

Bonus - 2,0 / 5

Metropolitan assure le minimum syndical avec un lot de scènes coupées, qui s’apparentent surtout à un panel de répliques disponibles dans leur intégralité, avec Brad Pitt, James Gandolfini, Richard Jenkins… Déjà que le film croule sous un blabla irritant, nous n’avions pas besoin de ça.

Nous trouvons également un making promotionnel concentrant les interviews de l’équipe du film et des images du tournage. Chacun évoque le plaisir d’avoir travaillé avec un tel, tout le monde se passe la pommade et semble heureux d’avoir participé au plus grand film du monde. C’est beau.

Image - 4,5 / 5

Le master HD dépasse toutes les attentes et restitue merveilleusement les partis-pris esthétiques stylisés du chef opérateur Greig Fraser (Blanche Neige et le chasseur, Zero Dark Thirty), d’autant plus que Cogan : Killing Them Softly se déroule essentiellement de nuit. Cela n’empêche pas que le piqué demeure constamment vif et acéré. La colorimétrie se révèle joliment glacée, les contrastes d’une rare densité, la compression solide comme un roc et la définition subjugue à chaque plan. Toutefois, le rendu n’est pas optimal et certaines séquences posent quelques problèmes avec une gestion aléatoire des noirs, ainsi qu’une perte des détails. Rien de bien rédhibitoire ceci dit.

Son - 4,0 / 5

Si la piste française DTS-HD Master Audio 5.1 se révèle plus rentre-dedans que son homologue anglaise, les deux versions font quasiment match nul en ce qui concerne la délivrance des ambiances sur les enceintes latérales, la restitution des dialogues et la balance frontale dynamique. La spatialisation reste solide tout du long et le caisson de basses est utilisé à bon escient. Sans surprise, la version originale l’emporte de peu sur l’homogénéité et la fluidité acoustique, notamment sur les scènes violentes, les règlements de comptes et les exécutions, où les enceintes s’en donnent réellement à coeur joie. Ces séquences sont là pour nous rappeler que nous avons bien affaire à une DTS-HD Master Audio 5.1, chose que nous avions oublié puisque les ¾ du film reposent sur des loooongues scènes de dialogues.

Configuration de test
  • Téléviseur 16/9 Sony LCD Bravia KDL-32W5710
  • Sony BDP-5350
  • Ampli Pioneer VSX-520
  • Kit enceintes/caisson Mosscade (configuration 5.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 81 cm
Note du disque
Avis

Moyenne

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2
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Giuseppe Salza
Le 27 octobre 2013
Pas de commentaire.
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Sabrina Piazzi
Le 20 mai 2013
Pas de commentaire.

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