The Baytown Outlaws (Les hors-la-loi) (2012) : le test complet du Blu-ray

Réalisé par Barry Battles
Avec Clayne Crawford, Travis Fimmel et Daniel Cudmore

Édité par Universal Pictures Home Entertainment

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Le 30/04/2013
Critique

Trois frères assez rustiques sévissent dans un trou perdu d’Alabama, sous l’oeil très tolérant du sheriff local. Leur dernier coup foire complètement : ils massacrent treize personnes dans un règlement de compte. Une fois la besogne faite, l’un d’eux réalise qu’ils se sont trompés de maison ! Céleste, témoin de leur « exploit » et de leur efficacité, leur propose 25.000 $ pour tuer son ex, un petit baron de la drogue établi quelque part au Texas, et lui ramener Rob, son filleul handicapé…

Pour son premier long métrage, The Baytown outlaws (Les hors-la-loi), Barry Battles, sur un scénario coécrit avec Griffin Hood, a choisi d’exploiter la veine du diptyque Grindhouse de Quentin Tarantino et Robert Rodriguez en y ajoutant l’accent traînant du sud des USA et les odeurs de fried chicken.

Cela donne un road movie qui part sur les chapeaux de roue et entraîne les trois frères vers des rencontres bien imprévues. D’abord avec un gang d’effeuilleuses prêtes à en découdre avec tous les mâles, puis avec des pirates afro-américains qui écument les routes à bord d’un camion blindé surmonté d’un nid de pie, enfin avec des Amérindiens armés jusqu’aux dents de tomahawks, d’arcs et de couteaux à scalper.

La réalisation est tonique, les enchaînements sont bien amenés, les cascades et bagarres efficacement mises en scène : on a peine à croire qu’on voit un premier film.

Notre plaisir se gâte toutefois un peu quand les trois frères, dans le dernier tiers du film, entament une sorte de rédemption. Ce choix scénaristique discutable crée alors une dissonance plutôt gênante, en porte à faux avec la tonalité politiquement incorrecte et humoristique du film.

Il bénéficie d’une distribution généreuse, avec Billy Bob Thorton et Eva Longoria laquelle, venant de quitter l’environnement féminin de Desperate housewives, se retrouve désormais seule au milieu d’une bande de gros durs. Clin d’oeil ou hasard, son ex a le même prénom que son mari dans la série : Carlos. Opposition intéressante, également, entre André Braugher, le sheriff qui préfère la pêche à la ligne au maintien de l’ordre et le consciencieux Reese, agent du Bureau of Alcohol, Tobacco, Firearms and Explosives où l’a précédé le fameux Eliot Ness ; le rôle de Reese est tenu par Paul Wesley, le Stefan Salvatore de Vampire diaries dont la saison 4 devrait finir par tomber dans nos bacs, peut-être à l’automne 2013. À signaler aussi la convaincante performance de Thomas Brodie-Sangster dans le rôle du jeune handicapé.

Mais la palme revient au trio des frères Oodie qui monopolisent l’écran : gros balèzes en marcel, pour mieux montrer leurs biceps tatoués comme ceux des bikers de Sons of Anarchy. Daniel Cudmore peut rouler des mécaniques en regardant Eva Longoria du haut de ses 2 m 01 !

Ce film d’action, sorti en France en direct-to-video, aux allures de bande dessinée survitaminée, réussit à soutenir l’attention et à faire sourire à plusieurs reprises à défaut de rester longtemps imprimé dans les mémoires.

Édition - 6 / 10

Boîtier bleu traditionnel. Menu ultra spartiate.

Accès rapide au menu grâce à la possibilité offerte par les éditions Universal de tourner les pages avec la touche « next ».

Choix audio entre six langues : DTS-HD 5.1 pour la version originale et DTS 5.1 pour les doublages dans les autres langues avec une curiosité, déjà rencontrée récemment : la traduction en voice over des dialogues en polonais.

Au rang des suppléments, les coulisses du tournage, un documentaire promotionnel de 32 minutes qui mettent bien du temps à s’égrener quand défilent réalisateur, scénariste, producteurs, acteurs, etc. pour échanger les compliments (4/3). Suit, la bande-annonce originale (6’33”), tournée bien avant le film avec d’autres acteurs qui a servi, nous dit-on, à convaincre producteurs à investir dans le projet et aux acteurs d’y accepter un rôle. Pour finir, la vraie bande-annonce (2’27”). Tous les bonus sont en SD, en version originale (DD 2.0) avec sous-titres français disponibles.

L’image (AVC, 1080p) bénéficie d’un bon piqué qui assure une confortable profondeur de champ ; correctement contrastée, avec le choix de couleurs sursaturées qui s’accorde bien au genre du film.

Le son nous laisse sur notre faim. Nous étions en droit d’attendre, pour un film d’action, une image sonore plus large, voire un « gros son » mettant généreusement en oeuvre toutes les enceintes latérales et le caisson de basses qui ne sont là que timidement sollicités. Restitution claire des dialogues de la version originale et du doublage français (avec voix trop en avant, comme à l’habitude).

Configuration de test
  • Vidéo projecteur JVC DLA-X70BRE
  • OPPO BDP-93EU
  • Denon AVR-4520
  • Kit enceintes/caisson Focal Profile 918, CC908, SR908 et Chorus V (configuration 7.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 275 cm