Le Capital (2012) : le test complet du Blu-ray

Réalisé par Costa-Gavras
Avec Gad Elmaleh, Gabriel Byrne et Natacha Régnier

Édité par Universal Pictures Home Entertainment

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Le 24/06/2013
Critique

La résistible ascension d’un valet de banque dans le monde féroce du Capital…

Le Capital est un peu comme le troisième opus d’une trilogie démarrée par Costa-Gavras en 2005 avec Le Couperet, suivi d’Eden à l’ouest (à réévaluer) en 2009. Nouvelle fable portant sur un sujet socio-économique cher au réalisateur de Z, Le Capital traite cette fois du monde de la finance sur fond de crise économique internationale. Adapté du roman éponyme de Stéphane Osmont, le nouveau film de Costa-Gavras est destiné à faire entrer les spectateurs dans un monde en apparence très connu mais finalement opaque, en ciblant les comportements des acteurs, ou plutôt des prédateurs concernés au quotidien.

Pour ce faire, le cinéaste se focalise sur un personnage grave, sérieux, négatif, arriviste amoral et peu scrupuleux, incarné par Gad Elmaleh (qui a quand même pris un million d’euros sur un budget de 8), sobre et crédible (mais pas autant que José Garcia dans Le Couperet), qui entraine l’audience dans un monde en pleine mutation en mettant l’accent sur les dérives du système bancaire. De plus, le comédien se trouve solidement épaulé par les excellents Gabriel Byrne, Bernard Lecoq, Natacha Régnier et surtout Céline Sallette, chacun ayant sa petite partition à jouer dans cette symphonie capitaliste.

Si ce pamphlet tourné entre Paris, Miami, Londres et New York arrive un peu tard, on ne pourra pas reprocher à Costa-Gavras de bien emballer l’affaire (très bel enrobage glacé signé Eric Gautier) et de faire en sorte de ne pas perdre le spectateur en cours de route par trop de jargon hermétique ou d’intrigues tarabiscotées. Le propos demeure clair, intriguant à défaut d’être réellement passionnant, la tension reste palpable pendant 1h50 comme un bon thriller, ou un petit Wall Street à la française qu’on a finalement plaisir à suivre.

Présentation - 3,5 / 5

Le test a été réalisé sur check-disc. Le menu principal est sensiblement animé, lumineux et musical.

Bonus - 3,5 / 5

Accompagné de son fidèle co-scénariste Jean-Claude Grumberg, Costa-Gavras prend le micro pour un commentaire audio un peu longuet. Comme le ton y est un peu monocorde et taciturne, nous vous conseillons de fractionner l’écoute de ce commentaire qui tombe souvent dans la paraphrase quant à ce qui se déroule à l’écran. Autrement, le casting y est largement abordé, notamment le contre-emploi offert à Gad Elmaleh, ainsi que les thèmes abordés et les relations des personnages.

Un module tout entier de 20 minutes est consacré aux pitreries et au travail de Gad Elmaleh sur le plateau du Capital. Nous y voyons le comédien avec Costa-Gravas, ce dernier le rémunérant d’un euro chaque fois qu’il apporte une bonne idée pour une scène. Autrement l’acteur est fidèle à lui-même, tentant de faire rire l’équipe à la moindre occasion, même si cela ne fonctionne pas à tous les coups.

Le segment suivant est nettement plus intéressant. Il s’agit d’un entretien de 13 minutes de Gabriel Byrne mené par Michèle Ray-Gavras. Durant cette interview souvent émouvante, le comédien se remémore sa rencontre avec Costa-Gravas, se souvient que le cinéaste est le premier à lui avoir donné sa chance en lui confiant un rôle important dans Hanna K. en 1983, dont nous pouvons d’ailleurs voir quelques extraits. Quelques images de tournage du Capital viennent également illustrer les propos de l’acteur.

L’interactivité se clôt sur une critique à lire sur Le Capital, réalisée par Serge Tisseron, psychiatre et psychanalyste, docteur en psychologie, et publiée dans Cerveau et Psycho. La police étroite et la luminosité de l’écran font mal aux yeux…

Image - 4,5 / 5

Universal frôle la perfection avec le master HD du Capital. Si les séquences en intérieur se révèlent un poil moins ciselées, le reste est à l’avenant. Toutes les scènes se déroulant en extérieur, que l’on soit à Paris, Miami, New York ou Londres, impressionnent par leur rendu saisissant en gardant un léger et flatteur grain cinéma. Le piqué reste tranchant comme la lame d’un scalpel, les détails abondent sur le cadre large, les contrastes sont denses et la colorimétrie chatoyante. L’encodage AVC consolide l’ensemble avec brio, la luminosité ravit constamment les yeux.

Son - 4,5 / 5

Le spectacle est également assuré du point de vue acoustique grâce à un mixage DTS-HD Master Audio 5.1 qui exploite toutes les enceintes dans leurs moindres recoins. La balance frontale est saisissante, les effets nets et précis, les dialogues savamment délivrés sur le point central et les ambiances latérales constantes participent à l’immersion totale du spectateur. La musique du compositeur Armand Amar bénéficie d’un écrin phonique puissant sans pour autant dénaturer l’intelligibilité des voix des comédiens. N’oublions pas le caisson de basses qui tire habilement son épingle du jeu à de multiples reprises.

L’éditeur joint également une piste audiodescription ainsi que les sous-titres français destinés au public sourd et malentendant.

Crédits images : © K.G. Productions

Configuration de test
  • Téléviseur 16/9 Sony LCD Bravia KDL-32W5710
  • Sony BDP-5350
  • Ampli Pioneer VSX-520
  • Kit enceintes/caisson Mosscade (configuration 5.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 81 cm
Note du disque
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Franck Brissard
Le 25 juin 2013
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