Amitiés sincères (2012) : le test complet du Blu-ray

Réalisé par Stéphan Archinard
Avec Gérard Lanvin, Jean-Hugues Anglade et Wladimir Yordanoff

Édité par M6 Vidéo

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Le 02/07/2013
Critique

Walter Orsini aime la pêche, un peu. Il aime la grande cuisine et les bons vins, beaucoup. Il aime aussi Paul et Jacques, ses amis d’une vie, passionnément. Il aime surtout Clémence, sa fille de 20 ans, à la folie. Mais il n’aime pas le mensonge. Pas du tout. Walter Orsini pense qu’en amitié comme en amour, on se dit tout. Il ne le sait pas encore, mais il se trompe…

Il y a des petits films qui n’ont aucune autre prétention que celle de divertir les spectateurs, de les faire rire, de les émouvoir et de leur faire oublier les soucis du quotidien pendant 1h30. Si ceux-ci ne sont finalement pas rares, inhabituels sont ceux qui sont réussis. C’est le cas d’Amitiés sincères écrit et réalisé par Stéphan Archinard et François Prévôt-Leygonie, adapté de leur propre pièce de théâtre éponyme, grand succès du théâtre Édouard-VII en 2005.

Si cette comédie tendre, douce-amère, lorgnant vers le cinéma de Claude Sautet et d’Yves Robert (celui qui dit Marc Esposito, dehors !), se montre aussi attachant et authentique que l’évoque le titre, c’est en raison de l’alchimie de ses comédiens. Gérard Lanvin, Jean-Hugues Anglade et Wladimir Yordanoff crèvent l’écran et nous n’avons qu’une seule envie, refaire le monde avec eux, avec ces potes de 30 ans, en buvant un bon verre de vin, brutus, fragiles, drôles et émouvants.

Il ne faut pas oublier non plus les personnages féminins, qui non seulement ne sont pas sacrifiés comme souvent dans notre cinéma, mais qui en plus demeurent souvent les éléments catalyseurs de cette ou plutôt de ces histoires. La divine Ana Girardot confirme tout le bien que l’on pensait d’elle depuis Simon Werner a disparu… de Fabrice Gobert et illumine Amitiés sincères. Il en est de même pour Zabou Breitman et Natacha Lindinger devant lesquelles notre trio ne la ramène pas.

Qu’est-ce qui rapproche les êtres humains, comment expliquer une affection réciproque ou un attachement mutuel entre deux personnes ? Peut-on tout se dire en amitié ? Les deux cinéastes abordent ces thèmes avec délicatesse, en privilégiant les non-dits ou a contrario les répliques soignées, très belle plume au passage, avec une énergie contagieuse et une remarquable acuité.

Présentation - 4,0 / 5

Le test a été réalisé sur check-disc. Le menu principal est chichement animé sur la musique de Jean-Louis Aubert. La jaquette reprend le visuel de l’affiche du film.

Bonus - 3,5 / 5

Stéphan Archinard et François Prévôt-Leygonie commentent leur film avec énergie, intelligence, humour et un plaisir contagieux. Il est très conseillé de revoir Amitiés sincères en écoutant les propos des deux réalisateurs. Les anecdotes s’enchaînent (le manque de temps et de budget, les lieux de tournage, le casting), les références cinématographiques sont évidemment évoquées (Claude Sautet entre autres), les bons comme les mauvais côtés de certains jours de tournage sont également de la partie, notamment un jour où Gérard Lanvin, de mauvais poil, n’avait pas envie de respecter son texte en apportant quelques touches personnelles. Chose que les deux réalisateurs ont corrigée au montage pour enfin avoir le dernier mot. Et pour ceux qui se le demandaient, le zèbre est un cheval maquillé et oui les trois complices s’enfilaient des vrais verres de vin. Un indice, les degrés qui s’accumulent sont proportionnels au nombre de boutons détachés de la chemise de Gérard Lanvin.

Plus anecdotiques sont les sept scènes coupées disponibles (7’). Il ne s’agit principalement que de nouveaux échanges entre les protagonistes, ainsi qu’un probable plan final alternatif où Clémence (Ana Girardot) évoque son père face-caméra en citant Ernest Hemingway. Ces propos sont finalement repris en voix-off lors du premier plan du film.

S’il n’y a point de making of à l’horizon, reportez-vous sur les très belles interviews des réalisateurs Stéphan Archinard et François Prévôt-Leygonie, et des comédiens Jean-Hugues Anglade, Zabou Breitman et Ana Girardot. Chacun s’exprime sur l’aventure humaine qu’a été le tournage d’Amitiés sincères. La genèse, le casting, la relation des personnages, les souvenirs et anecdotes sont abordés de manière simple et spontanée, comme on l’aime, loin de tout caractère promotionnel.

L’interactivité se clôt sur la bande-annonce.

Image - 4,0 / 5

Le Blu-ray d’Amitiés sincères est au format 1080i. Le film de Stéphan Archinard et François Prévôt-Leygonie est joliment photographié par Stephan Massis et le Blu-ray, malgré la déconvenue de l’encodage, délivre son lot de couleurs vives et chatoyantes à dominante bleue. Les détails sont convaincants aux quatre coins du cadre large et le piqué évident (surtout sur les teintes froides), même si les contrastes pèchent parfois par un manque de concision sur les scènes sombres. Certains flous sporadiques tout comme de sensibles fourmillements sont constatables, notamment au niveau des visages des comédiens, mais demeurent subliminaux et n’entravent en rien le visionnage. La clarté est de mise, le relief notable, la propreté incontestable et la définition élégante. Que demander de plus ?

Son - 4,0 / 5

Nous sommes ici en pleine comédie qui repose avant tout sur les dialogues. Alors certes la musique de Jean-Louis Aubert est dynamiquement spatialisée et les ambiances naturelles ne manquent pas sur les latérales, mais les voix manquent parfois un peu de punch. Par ailleurs, nous vous conseillons de jouer avec votre télécommande et de monter le volume afin de créer un confort acoustique suffisant, mais attention aux envolées musicales qui réveillent la casbah avec le caisson de basses en prime. La piste DTS-HD Master Audio 5.1 fait correctement son travail, sans se forcer, mais avec efficacité et en créant un environnement sonore palpable, sans esbroufe inutile.

L’éditeur joint également les sous-titres destinés au public sourd et malentendant.

Crédits images : © M6 Vidéo

Configuration de test
  • Téléviseur 16/9 Sony LCD Bravia KDL-32W5710
  • Sony BDP-5350
  • Ampli Pioneer VSX-520
  • Kit enceintes/caisson Mosscade (configuration 5.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 81 cm
Note du disque
Avis

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P. de Melun
Le 21 février 2021
Une histoire d’amitié sympathique portée par des acteurs qui le sont tout autant malgré un contexte bobo qui peut en agacer plus d’un. L’argent n’est en effet pas un souci dans cet environnement où le luxe et les grands crus font parties du quotidien. Passé cet aspect, le scénario est crédible mais conventionnel, ponctué de moments d’ennuis. Reste un trio accrocheur et non dénué d’intérêt qui essaie de nous faire vibrer sans vraiment y parvenir. Les thèmes du mensonge et de la dissimulation sont bien présents mais pas suffisamment développés et on a le sentiment d’une œuvre un peu inachevée.
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Franck Brissard
Le 2 juillet 2013
Pas de commentaire.

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