Arnaque à l'anglaise - Gambit (2012) : le test complet du Blu-ray

Pour voler Lionel Shabandar, l’un des hommes les plus riches d’Angleterre, Harry Deane monte une arnaque minutieusement pensée avec l’aide de son complice. Il espère lui vendre un faux Monet. Pour la réussite de son plan, il a besoin d’une reine du rodéo excentrique et imprévisible tout droit venue du Texas, qui doit prétendre que son grand-père a dérobé le tableau à la fin de la Seconde Guerre mondiale…

Arnaque à l’anglaise - Gambit est le remake du film de Ronald Neame (L’Aventure du Poséidon), Un hold-up extraordinaire réalisé en 1966 avec Michael Caine, Herbert Lom et Shirley MacLaine. Sur un scénario concocté par les frères Coen, dont on ressent d’ailleurs la griffe et l’art des dialogues ciselés à maintes reprises, le cinéaste Michael Hoffman (Un beau jour, Tolstoï, le dernier automne) réunit Colin Firth, Cameron Diaz et Alan Rickman pour une nouvelle mouture un peu longue mais suffisamment distrayante du film original, reposant essentiellement sur l’énergie et le talent comique des comédiens.

Après quelques drames particulièrement brillants, Le Discours d’un roi, A Single Man, La Taupe, Colin Firth, alors tout juste auréolé de l’Oscar du meilleur acteur, prend un malin plaisir à se trimballer en caleçon et à faire le pitre, tout en gardant son élégance habituelle bien évidemment. Si le naturel comique de Cameron Diaz n’est pas une surprise (elle est d’ailleurs explosive en reine texane du rodéo), Alan Rickman se met à nu, au sens propre comme au figuré, et se montre impérial dans la retenue, au premier comme au second degré. N’attendez pas grand-chose de la mise en scène, qui malgré un excellent générique en dessin animé et une séquence burlesque se déroulant dans le prestigieux Savoy de Londres, se met rapidement au service de l’abattage des comédiens.

La photo signée Florian Ballhaus, fils de Michael Ballhaus (chef opérateur de Martin Scorsese et Rainer Werner Fassbinder), se révèle sophistiquée à souhait, digne des comédies hollywoodiennes des années 50-60 et apporte un plus non négligeable à cette comédie so british, qui rappelle parfois bougrement Le Cerveau de Gérard Oury. C’est divertissant et c’est déjà ça de pris !

Le test a été réalisé sur check-disc. Le menu principal est animé, lumineux et musical.

En plus de liens internet et de bandes-annonces, l’éditeur joint deux petits documentaires promotionnels. Le premier se concentre sur les coulisses du tournage (8’), montre des images des prises de vue, l’ambiance bon enfant qui régnait sur le plateau, le tout ponctué par des interviews de l’équipe, sauf les frères Coen qui par ailleurs n’apparaissent pas dans les suppléments.

L’autre segment est également composé d’entretiens avec les comédiens et le réalisateur, principalement réalisées lors de la sortie du film. De nouvelles images de tournage viennent illustrer les propos des intervenants.

Le master HD édité par Metropolitan restitue habilement les volontés artistiques du chef opérateur Florian Ballhaus en conservant un petit grain cinéma, des couleurs chaudes et clinquantes, des contrastes léchés ainsi qu’un relief constamment palpable. Ces volontés artistiques entraînent certes une image parfois plus douce, une légère perte de la définition sur les séquences nocturnes (nombreuses par ailleurs), mais ce serait vraiment chipoter car la compression AVC consolide l’ensemble avec brio, les détails sont légion sur le cadre large, le piqué aiguisé et la copie éclatante.

Le spectacle est largement assuré par les mixages DTS-HD Master Audio 5.1, en anglais comme en français, dès le générique d’ouverture. La spatialisation musicale bénéficie d’une large ouverture de l’ensemble des enceintes, les dialogues sont solidement plantés sur la centrale, les latérales distillent leur lot d’ambiances naturelles et la balance frontale ne cesse de jouer au ping-pong du début à la fin.

Crédits images : © Metropolitan Video