Pas très normales activités (2013) : le test complet du Blu-ray

Réalisé par Maurice Barthélemy
Avec Norman Thavaud, Stefi Celma et Maurice Barthélemy

Édité par Orange Studio

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Le 05/08/2013
Critique

Une maison isolée, un jeune couple, un vidéaste pervers, un muet. Le tout donnant lieu à des activités normales… mais pas très !…

Pour son quatrième film en tant que réalisateur, l’ex-Robin des Bois Maurice Barthélémy offre à Norman Thavaud, jeune humoriste découvert grâce à ses vidéos postées sur internet, son premier rôle au cinéma dans Pas très normales activités, parodie du Paranormal Activity d’Oren Peli. Prix spécial du jury au Festival international du film de comédie de l’Alpe d’Huez, cette comédie délirante et potache prend la forme (maîtrisée) du found-footage ou plutôt du documenteur servant de support à une succession de vignettes, de gags et de sketchs certes inégaux mais portés par la folle énergie, le naturel et la spontanéité de ses comédiens, Norman Thavaud donc mais aussi par la belle Stéfi Celma découverte dans Case départ puis dans Les Profs.

Maurice Barthélémy s’accorde un petit rôle et se révèle évidemment frappadingue comme à la bonne époque des Robin des Bois dans La Grosse Emission. N’oublions pas Rufus dans le petit rôle du voisin chébran qui parle comme asse et qui casse du boloss. Le scénario laisse fortement à désirer mais n’est que prétexte à un délire aussi original qu’attachant en dépit de ses maladresses. Cela dure moins d’1h20, cela passe vite, cela fait sourire, que demander de plus ?

Présentation - 3,5 / 5

La jaquette glissée dans un boîtier classique de couleur bleue reprend le visuel de l’affiche du film. Le menu principal est très joli, animé et musical.

Bonus - 3,5 / 5

Norman Thavaud, Maurice Barthélémy et Stéfi Celma sont réunis pour un commentaire audio filmé. Signalons immédiatement que ce procédé ne sert absolument à rien, à part si voir Norman boire un verre d’eau de temps en temps vous remplit de joie. Heureusement, le commentaire est suffisamment intéressant et en apprend beaucoup sur les conditions de tournage, les fous-rires, les prises ratées, les gags qui ne font rire que le réalisateur et les improvisations. De plus, ce commentaire est drôle et rythmé.

S’ensuit un très bon making of (19’) mixant les images des premières lectures du scénario, des répétitions, des prises de vue, ainsi que les interviews à la fois marrantes et sérieuses de toute l’équipe.

Nous trouvons également huit minutes de scènes coupées sans aucun intérêt, ainsi que sept minutes d’un bêtisier constitué de fous-rires franchement contagieux.

Image - 4,0 / 5

Pas très normales activités reprend les codes formels du found footage et ses partis pris de ne filmer qu’à travers le prisme de caméras diverses et variées, notamment un smartphone et quelques GoPro, même si le film a en fait été quasiment réalisé entièrement au moyen d’une caméra numérique traditionnelle, l’image ayant été retravaillée ensuite en postproduction afin de donner une patine « film amateur ».

Si le Blu-ray était le support tout indiqué pour se réinviter chez Norman, la définition dépend des « conditions » de prises de vue. La colorimétrie a été révisée et se révèle vive voire luminescente avec des bleus et des verts électriques sur les séquences en extérieur, tandis que la gestion des contrastes reste aléatoire. Le piqué est suffisamment mordant, les détails appréciables sur le cadre Scope bien que les séquences nocturnes s’accompagnent parfois d’un petit halo, de noirs tirant sur le vert et de pertes de la définition. En dépit d’un Blu-ray au format 1080i, Orange Studio offre un bel écrin non négligeable à cette petite comédie puisque le format y est 100% numérique.

Son - 4,0 / 5

Le mixage DTS-HD Master Audio 5.1 remplit aisément ses fonctions et distille de nombreux et saisissants effets latéraux quand les phénomènes « pas très normaux » se manifestent. Comme pour l’image, le son a été retravaillé en postproduction, altéré, parfois dégradé ou variant au cours d’une même séquence, tout comme les dialogues plus ou moins nets selon la distance des personnages par rapport au téléphone. Ces volontés artistiques sont une fois de plus conservées et le confort acoustique assuré. La spatialisation est évidente à maintes reprises comme lors des petites plages musicales, la balance des enceintes avant est constante, le caisson de basses mis à contribution, à l’instar de l’affrontement final avec les fantômes. N’oublions pas l’usage intelligent des latérales qui distillent la voix de celui ou de celle qui tient le smartphone. Par définition, la piste stéréo demeure frontale mais se révèle d’une redoutable efficacité.

Notons l’absence de sous-titres français destinés au public sourd et malentendant.

Crédits images : © Orange Studio

Configuration de test
  • Téléviseur 16/9 Sony LCD Bravia KDL-32W5710
  • Sony BDP-5350
  • Ampli Pioneer VSX-520
  • Kit enceintes/caisson Mosscade (configuration 5.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 81 cm