Over the Top - Le Bras de fer (1987) : le test complet du Blu-ray

Chauffeur routier solitaire, Lincoln Hawk est rongé par un divorce et par la culpabilité d’avoir abandonné un fils qu’il n’a jamais vu, Michael. Lorsque Lincoln - sur les conseils de son ex-femme - part chercher son fils à l’Académie Militaire, il se cogne à l’agressivité de ce dernier. Pour Lincoln, le seul moyen de prouver à son fils - et à lui-même - qui il est réellement, c’est de remporter le championnat du monde de Bras de fer de Las Vegas !

Sorti entre Cobra et Rambo III, Over the Top - Bras de fer fait partie des plus grands succès de Sylvester Stallone dans nos contrées avec 2,1 millions d’entrées. Huitième dans le Top 10 français, il est placé entre Cliffhanger (2,6 millions) et Rambo III (environ 2 millions).

Pourtant, le film de Menahem Golan (oui, le responsable ou le génie de Delta Force) est considéré comme un échec commercial aux Etats-Unis. Il est vrai qu’après le triomphe international de Rocky IV, qui reste d’ailleurs le plus grand succès dans le monde de Sylvester Stallone, Over the Top n’a guère attiré les spectateurs Outre-Atlantique. Peut-être est-ce en raison de ses thèmes proches des deux premiers Rocky ou de voir un Stallone plus sensible qu’à l’accoutumée.

Il n’empêche que ce très beau film, devenu culte, demeure sous-estimé dans la carrière du comédien. Les deux récits initiatiques, celui du père et celui du fils qui apprennent à s’apprivoiser sont habilement dessinés, les acteurs sont absolument parfaits, l’humour bon enfant et les séquences de bras de fer très bien filmées.

Divertissement américain typique des années 80 prônant les valeurs essentielles comme la famille et la réussite par soi-même, drame sportif croisé avec un road-movie, Over the Top a le mérite de passer les années sans trop de tracas, à part peut-être la musique de Giorgio Moroder qui en fera rire plus d’un aujourd’hui.

Le test a été réalisé sur check-disc. Aucun menu principal n’est disponible. Le film démarre directement et les langues, le chapitrage et la bande-annonce, seul supplément disponible, sont disponibles via le menu contextuel.

Le master HD d’Over the Top est soigné et se révèle même très souvent bluffant. La restauration est évidente et élégante, les nombreux gros plans étonnent par leur précision, la clarté est plaisante (jusque dans l’éclat des yeux des comédiens) et le piqué joliment acéré sur les séquences diurnes comme l’atteste le relief des textures et des matières. Le grain original est conservé, l’encodage AVC costaud, les fourmillements limités, la colorimétrie chatoyante et vive, et même les scènes sombres s’avèrent aussi soignées avec des contrastes denses. Un lifting de premier ordre.

Seule la piste anglaise bénéficie d’une piste DTS-HD Master Audio Stéréo alors que la version française doit se contenter d’une DTS Surround 2.0. Si cette dernière ne parvient pas à rivaliser avec son homologue du point des effets annexes, elle s’en sort plutôt bien niveau homogénéité des dialogues (le doublage est excellent) et de la musique.

La version originale restitue avec plus de clarté la partition de Giorgio Moroder, l’effervescence des scènes de tournoi et la balance frontale très bien équilibrée. Dans les deux cas, la propreté est de mise et le confort acoustique assuré.