Jappeloup (2013) : le test complet du Blu-ray

Réalisé par Christian Duguay
Avec Guillaume Canet, Marina Hands et Daniel Auteuil

Édité par Pathé

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Le 16/08/2013
Critique

Au début des années 80, abandonnant une carrière d’avocat prometteuse, Pierre Durand se consacre corps et âme à sa passion, le saut d’obstacle. Soutenu par son père, il mise tout sur un jeune cheval auquel personne ne croit vraiment : Jappeloup. Trop petit, trop caractériel, trop imprévisible, il a de nombreux défauts mais une détente et des aptitudes remarquables. De compétition en compétition, le duo progresse et s’impose dans le monde de l’équitation. Mais les JO de Los Angeles sont un terrible échec et Pierre prend alors conscience de ses faiblesses. Avec l’aide de Nadia, sa femme, et de Raphaëlle, la groom du cheval, Pierre va regagner la confiance de Jappeloup et construire une relation qui va les mener aux JO de Séoul en 1988.

Jappeloup est une oeuvre ambitieuse dont le scénario, l’adaptation et les dialogues ont été écrits par Guillaume Canet, également premier rôle et lui-même ancien cavalier aguerri et fils d’éleveur de chevaux. Cette libre adaptation du roman Crin Noir de Karine Devilder s’inspire de la vie de Pierre Durand, passionné d’équitation qui après un interlude en tant qu’avocat a décidé de revenir dans la compétition pour se lancer dans le saut d’obstacles avec un cheval très fougueux nommé Jappeloup, qui au départ ne payait pas de mine en raison de sa petite taille (1,58m). Sa détente impressionnante et sa capacité de saut alliées au génie de son cavalier les feront entrer dans la légende du sport.

Le film du québécois Christian Duguay (Planète hurlante) suit le long parcours de cet homme et de son cheval à travers les années, leur approche, leur cohésion, leur travail, leurs réussites mais aussi leurs échecs jusqu’à l’ultime consécration. Durant plus de deux heures, le spectateur ressent la passion qui a animé ce projet conséquent de 26 millions d’euros. L’argent se voit à l’écran avec des décors soignés, une reconstitution détaillée, une photo d’une rare élégance, et même un petit caméo de Donald Sutherland, comédien fétiche du réalisateur.

Grand film populaire, noble et gracieux, Jappeloup exploite à merveille cette histoire hautement cinégénique, rend les courses d’obstacles captivantes, et offre à ses comédiens, Guillaume Canet donc, mais aussi à Daniel Auteuil (qui a les plus belles et poignantes scènes), la jeune et prometteuse Lou de Laâge et Marina Hands l’occasion de briller.

Le scénario aurait cependant mérité d’être plus asséché, la musique, bien que très belle, souligne trop souvent l’émotion et l’humour manque à l’appel pour alléger l’ensemble. Il n’empêche que Jappeloup demeure particulièrement enthousiasmant et très séduisant.

Présentation - 4,5 / 5

L’édition HD testée est celle du Blu-ray simple. La jaquette reprenant le visuel de l’affiche du film est glissée dans un boîtier classique de couleur bleue, lui-même glissé dans un surétui cartonné. Le menu principal est élégant, animé et musical.

Bonus - 2,0 / 5

Dans cette édition, en guise de supplément, nous n’avons que de mini-teasers des bonus présents sur l’édition Prestige, comprenant making of, scènes coupées, bêtisiers, les conseils de Mario Luraschi et des grooms, la bande originale du film, un livret de 36 pages, des photos… C’est cette édition qu’il vous faudra acheter pour tout savoir sur la conception du film.

En plus de deux featurettes centrées sur Guillaume Canet (2’), Lou de Laâge (1’) et une plus générale (3’) avec des images de tournage (les mêmes pour chaque segment !), des propos promotionnels rapides de l’équipe, nous trouvons un lot de scènes coupées (8’) prolongeant notamment la venue de l’équipe française aux Jeux Olympiques de Los Angeles en 1984.

L’interactivité se clôt (déjà ?) sur la bande-annonce.

Image - 4,5 / 5

Le codec VC-1 a parfois du mal à créer une harmonie sur les mouvements de la caméra de Christian Duguay, qui saccadent légèrement. En dehors de cela, les contrastes sont riches, la luminosité est omniprésente, les scènes nocturnes sont logées à la même enseigne et le relief est probant. Si la clarté tend parfois à amoindrir les détails des visages, la colorimétrie est vive et chatoyante, le piqué joliment aiguisé (surtout sur les scènes en extérieur), les détails foisonnent aux quatre coins du cadre large et la photo élégante du chef opérateur Ronald Plante (Monsieur Lazhar) trouve en Blu-ray un é-crin (!) idéal.

Son - 4,5 / 5

Le mixage DTS-HD Master Audio 5.1 convient parfaitement à un film ambitieux comme Jappeloup en spatialisant tout d’abord la musique de Clinton Shorter (District 9, Contrebande) et en plongeant généreusement les spectateurs dans l’ambiance des compétitions et des acclamations des spectateurs. Les effets latéraux sont légion, les ambiances naturelles sont omniprésentes sur les séquences en extérieur, les basses sont utilisées à bon escient. Si les dialogues auraient également mérité d’être plus ardents sur la centrale, le confort acoustique est indéniable, la balance frontale saisissante. La piste DTS-HD Master Audio 2.0 se révèle également dynamique, percutante même, créant une véritable homogénéité entre les dialogues, la musique et les effets.

Pour finir, nous disposons d’une piste Audiovision ainsi que des sous-titres français destinés au public sourd et malentendant.

Crédits images : © Pathé

Configuration de test
  • Téléviseur 16/9 Sony LCD Bravia KDL-32W5710
  • Sony BDP-5350
  • Ampli Pioneer VSX-520
  • Kit enceintes/caisson Mosscade (configuration 5.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 81 cm
Note du disque
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Franck Brissard
Le 16 août 2013
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