Amour & turbulences (2013) : le test complet du Blu-ray

Réalisé par Alexandre Castagnetti
Avec Ludivine Sagnier, Nicolas Bedos et Jonathan Cohen

Édité par Universal Pictures Home Entertainment

Voir la fiche technique

Avatar Par
Le 03/09/2013
Critique

Alors qu’un avion la ramène de New York à Paris où elle s’apprête à se marier, la belle Julie se retrouve assise à côté d’Antoine, un séduisant débauché qu’elle a aimé 3 ans plus tôt. Elle va tout faire pour l’éviter alors qu’il compte sur ces 7 h de vol pour la reconquérir ! L’occasion pour nous de voyager dans le passé et de revivre leur rencontre, leur amour, leur rupture, autant de scènes rocambolesques, romantiques et corrosives qui vont faire de ce voyage le plus bouleversant de leur vie.

Le réalisateur Alexandre Castagnetti, l’un des deux coupables de L’Incruste, fallait pas le laisser entrer ! en 2004 s’est ensuite fait remarquer en tant que chanteur hebdomadaire puisqu’il était l’un des deux chansonniers du duo La Chanson du dimanche formé en 2007 et révélé par internet. Pour son premier film réalisé en solo, Alexandre Castagnetti signe un petit bijou de comédie romantique à la française.

Avec sa mise en scène recherchée, ses trouvailles visuelles, sa très belle photographie, ses dialogues ciselés et rafraîchissants, son rythme vif et la complémentarité, le charme et la causticité de son couple vedette Ludivine Sagnier (lumineuse, craquante) et Nicolas Bedos, qui signe également une partie des dialogues et du scénario, vraisemblablement inspiré de sa, ou plutôt de ses propres histoires sentimentales, Amour et Turbulences n’a rien à envier aux comédies américaines, mètre-étalon du genre.

Dès le prologue new-yorkais habituellement réservé pour le climax, le spectateur est happé par des répliques (cyniques et modernes) fusant à cent à l’heure, l’élégance des images et le montage vif. Le scénario révèle une précision d’horloger, chaque séquence s’imbrique avec maestria, passant du présent (dans l’avion) au passé (flashbacks) avec intelligence, participant non seulement à l’empathie des personnages mais également à leur évolution. A ces deux trublions qui s’affrontent verbalement et à coup de dossiers qui ressortent du tiroir, s’ajoutent les personnages secondaires incarnés par Clémentine Célarié, Michel Vuillermoz, Jackie Berroyer et surtout Jonathan Cohen qui ne cesse d’affirmer son caractère explosif et sa nervosité comique de film en film comme dernièrement dans Un plan parfait.

Alors certes, on ne vous fera pas le coup du « on sait comment ça se termine » car Amour et Turbulences se place nettement au-dessus du lot dans la comédie française. Ici, le chemin jusqu’au dénouement final est semé de quiproquos savoureux, de rebondissements et de gags soignés soulignés par une bande originale de haute volée. Une très belle réussite.

Présentation - 3,5 / 5

Le test a été réalisé sur check-disc. Le menu principal est soigné, animé et musical.

Bonus - 3,0 / 5

La section consacrée aux scènes coupées (12’) demeure anecdotique car les bouts de séquences laissés sur le banc de montage ne représentent que quelques secondes par rapport au métrage final. C’est le cas au moment où Nicolas Bedos tente d’embarquer pour Paris et propose quelques centaines d’euros à un petit garçon qui fait monter les enchères, l’arrivée à la Tour Eiffel, les visions de Julie (Ludivine Sagnier) au restaurant où elle imagine Antoine en bonne compagnie.

Le making of (11’) est plutôt court par rapport à la moyenne, mais remplit son cahier des charges. Les images de tournage sont nombreuses et montrent une ambiance détendue, les interviews du réalisateur Alexandre Castagnetti et du couple vedette sont plutôt spontanées.

L’interactivité se clôt sur un bêtisier amusant et souvent contagieux (7’), grâce aux fous-rires de Ludivine Sagnier.

Image - 4,5 / 5

Universal frôle la perfection avec le master HD d’Amour et Turbulences. Si les séquences en avion se révèlent un poil moins ciselées, le reste est à l’avenant. Toutes les scènes se déroulant en extérieur impressionnent par leur rendu saisissant en gardant un léger et flatteur grain cinéma. Le piqué reste tranchant comme la lame d’un scalpel, les détails abondent sur le cadre large, la profondeur de champ est omniprésente, les contrastes sont denses et la colorimétrie chatoyante. L’encodage AVC consolide l’ensemble avec brio, la luminosité ravit constamment les yeux. Un très bel écrin qui sied à ravir à l’élégante photo du chef opérateur Yannick Ressigeac.

Son - 4,5 / 5

Le spectacle est également assuré du point de vue acoustique grâce à un mixage DTS-HD Master Audio 5.1 qui exploite toutes les enceintes dans leurs moindres recoins. La balance frontale est saisissante, les effets nets et précis, les dialogues savamment délivrés sur le point central et les ambiances latérales constantes participent à l’immersion totale du spectateur. La musique bénéficie d’un écrin phonique puissant sans pour autant dénaturer l’intelligibilité des voix des comédiens. N’oublions pas le caisson de basses qui tire habilement son épingle du jeu à de multiples reprises.

L’éditeur joint également une piste audiodescription ainsi que les sous-titres français destinés au public sourd et malentendant.

Crédits images : © Universal

Configuration de test
  • Téléviseur 16/9 Sony LCD Bravia KDL-32W5710
  • Sony BDP-5350
  • Ampli Pioneer VSX-520
  • Kit enceintes/caisson Mosscade (configuration 5.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 81 cm
Note du disque
Avis

Moyenne

3,5
5
0
4
1
3
1
2
0
1
0

Je donne mon avis !

Avatar
P. de Melun
Le 21 février 2021
Tout dans « Amour et turbulences » renvoie à Nicolas Bedos, acteur principal et scénariste de cette comédie de remariage qui se veut anglo-saxonne, mais bien française dans le fond. La construction du film en flashbacks, de même que le timing pour la reconquête induit par la durée du vol sont des éléments bel et bien originaux. L'écriture est incisive, affûtée. On s'étonne d'entendre des dialogues aussi verts, mais c'est justement ce qui rend le film attachant. Les deux n'y vont pas par quatre chemins pour se plaire et se séduire, comme pour se détester et se trahir. Nicolas Bedos joue à fond sur son image de play-boy mondain pour une auto-dérision sans concession. Ludivine Sagnier n'a aucun mal à se montrer caractérielle, agaçante mais en même craquante et fondante. L’un et l’autre semblent avoir une certaine alchimie, mais leur côté "tête à baffes" prend le dessus, ce qui empêche d'éprouver trop d'empathie pour leurs épreuves. Les personnages secondaires sont soignés, avec de bonnes répliques (Jonathan Cohen, Michel Vuillermoz, Clémentine Célarié). Il y a de sérieux coups de mou dans le plan de vol mais cette romance sort un peu du lot.
Avatar
Franck Brissard
Le 9 septembre 2013
Pas de commentaire.

Lire les avis »

Multimédia
Amour & turbulences
Bande-annonce VF

Proposer une bande-annonce

Du même auteur
(publicité)

(publicité)