Perfect Mothers (2013) : le test complet du Blu-ray

Adore

Réalisé par Anne Fontaine
Avec Naomi Watts, Robin Wright et Xavier Samuel

Édité par Gaumont

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Le 28/08/2013
Critique

Inséparables depuis le premier âge, Lil et Roz vivent en parfaite osmose avec leurs deux enfants, deux jeunes garçons à la grâce singulière et qui semblent des prolongements d’elles-mêmes. Les maris sont absents. Inexplicablement, et pourtant comme à l’évidence, chaque femme se rapproche du fils de l’autre, nouant avec lui une relation passionnelle.
A l’abri des regards, dans un Eden balnéaire presque surnaturel, le quatuor va vivre une histoire hors norme jusqu’à ce que l’âge vienne mettre un terme au désordre. En apparence, du moins…

Pour sa première incursion dans le cinéma anglo-saxon, Anne Fontaine a choisi d’adapter le roman de Doris Lessing, Les Grands-mères. Ayant déjà abordé le triangle amoureux à travers ses films précédents, Anne Fontaine s’attaque ici dans Perfect Mothers, à un quatuor constitué de deux mères quadragénaires, presque jumelles tant elles se ressemblent et demeurent inséparables depuis l’enfance - à tel point d’ailleurs que leurs voisins leur prêtent une liaison homosexuelle - tombant amoureuses du fils de l’autre âgé de 20 ans. Deux couples symétriques où chacune des deux femmes retrouve l’autre à travers les yeux de leur amant respectif.

La cinéaste instaure un climat de sensualité dans un cadre idyllique, paradisiaque même, et livre un film plastiquement recherché grâce à la photo du chef opérateur Christophe Beaucarne qui sublime les plages australiennes, mais qui malgré l’immense talent et la sensibilité de ses deux comédiennes principales, Naomi Watts et Robin Wright, blondes solaires et regard azur, ne parvient pas à toucher le spectateur autant qu’espéré.

Certes, la direction d’acteurs est parfaite, le cadre élégant, les deux actrices magnifiques, quelques touches d’humour apportent un peu de légèreté, mais le fait est que l’on s’ennuie beaucoup. Les deux jeunes apparaissent bien lisses, y compris James Frecheville, la révélation d’Animal Kingdom. Perfect Mothers se résume à des scènes de repas, des séquences de bronzette, de surf, de baignade, d’amour, et peine à emporter l’adhésion des spectateurs.

L’enjeu moral du film est laissé à la libre opinion du spectateur puisque la réalisatrice ne juge jamais ces relations atypiques basées entre autres sur la différence d’âge et le passage inéluctable du temps. Dommage donc que le scénario coécrit par Anne Fontaine et le dramaturge Christopher Hampton - qui avaient déjà signé Coco avant Chanel - manque d’attraits et ne tienne finalement pas les promesses sulfureuses et audacieuses de son pitch.

Édition - 6,5 / 10

Le test a été réalisé sur check-disc. Le menu principal est très joli, lumineux, animé et musical.

Dommage que nous ne trouvions qu’une petite galerie de photos en guise d’interactivité.

Gaumont prend soin du service après-vente de Perfect Mothers, même si nous pouvions attendre une édition HD plus ciselée. La définition n’est certes pas optimale sur la durée - il n’y a qu’à voir la végétation luxuriante qui manque de texture et les gros plans trop lisses - mais la luminosité est de mise (voir le sable blanc), ainsi que le relief sur les plans larges, la gestion des contrastes est solide, malgré un piqué pas aussi mordant que nous pouvions l’espérer.

L’apport HD demeure probant sur l’éclatante colorimétrie, parfaitement saturées, et toutes les scènes de plage cristallines où le soleil brûlant australien perce joliment les mirettes. L’encodage AVC consolide l’ensemble avec brio et toutes les séquences diurnes tournées en extérieur sont magnifiques de précision.

Le spectateur a le choix entre les pistes anglaise et française DTS-HD Master Audio 5.1 et 2.0. Notre préférence va pour la version originale 5.1 qui instaure un confort acoustique plus plaisant et naturel, une spatialisation musicale convaincante et des effets latéraux, certes peu foisonnants, mais appréciables, surtout sur les séquences de plage où les clapotis demeurent doux et omniprésents. Le caisson de basses est peu mis à contribution, les ambiances sur les bords de mer sont plaisantes, la balance frontale toujours dynamique et équilibrée, et le report des voix solide. Les pistes stéréo sont évidemment plus plates mais riches et remarquablement équilibrées.

L’éditeur joint également les sous-titres français destinés au public sourd et malentendant, ainsi qu’une piste Audiodescription.

Crédits images : © Gaumont

Configuration de test
  • Téléviseur 16/9 Sony LCD Bravia KDL-32W5710
  • Sony BDP-5350
  • Ampli Pioneer VSX-520
  • Kit enceintes/caisson Mosscade (configuration 5.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 81 cm
Note du disque
6,5 / 10
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Franck Brissard
Le 28 août 2013
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