The Sessions (2012) : le test complet du Blu-ray

Réalisé par Ben Lewin
Avec John Hawkes, Helen Hunt et William H. Macy

Édité par 20th Century Fox

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Le 28/08/2013
Critique

Mark fait paraître une petite annonce : « Homme, 38 ans, cherche femme pour relation amoureuse, et plus si affinités. En revanche paralysé… Amatrices de promenade sur la plage s’abstenir… ».
L’histoire vraie et bouleversante d’un homme que la vie a privé de tout, et de sa rencontre avec une thérapeute qui va lui permettre d’aimer, « comme tout le monde ».

Encore un biopic ? Certes, mais pas comme les autres. The Sessions s’inspire de la vie de Mark O’Brien, étudiant brillant, écrivain, poète et paralysé à cause de la poliomyélite contractée durant son enfance. Cette maladie qui le cloue sur un brancard muni d’un système respiratoire, un véritable poumon d’acier, ne l’a toutefois presque jamais empêché de vivre sa vie comme il l’entendait, à l’exception d’une chose. A l’âge de 38 ans, Mark O’Brien (1949-1999) est encore vierge et bien décidé à connaître le plaisir sexuel avant sa mort qu’il sait peut-être prochaine. Jusqu’à sa rencontre avec une assistante sexuelle, une profession méconnue mais pourtant bien réelle et légale aux Etats-Unis, qui va l’éveiller aux rapports intimes en faisant fi de son handicap.

C’est à la lecture d’un essai intitulé On Seeing a Sex Surrogate écrit par Mark O’Brien et publié dans le Sun Magazine en 1990, que le réalisateur Ben Lewin, lui-même ayant contracté la polio étant enfant, a voulu rendre hommage à cet homme courageux et hors du commun, ainsi qu’à cette femme assistante, Cheryl Cohen-Greene.

Parfait équilibre entre événements dramatiques, humour, étude sociale et véritables performances d’acteurs, The Sessions vaut avant toute chose pour la magnifique interprétation du couple principal, Helen Hunt, qui se met à nu (au propre comme au figuré), et John Hawkes, métamorphosé, dont la prestation marque véritablement et pour longtemps les esprits. A ce titre, on pourrait même dire qu’il repousse les limites de l’empathie.

Ben Lewin se penche avec suffisamment de légèreté et sans aucun pathos sur les joies et les douleurs universelles de l’éveil sexuel chez l’être humain. Le message passe comme une lettre à la poste grâce à l’investissement total des comédiens, au ton adopté, au soin apporté aux seconds rôles parmi lesquels trône William H. Macy, qui vole toutes ses scènes dans le rôle de l’homme d’Eglise qui donne sa bénédiction à Mark dans son projet de perdre sa virginité grâce à cette thérapeute particulière.

La douce mise en scène épouse parfaitement l’immense sensibilité et la sensualité de ses interprètes, tandis que la musique de Marco Beltrami finit de souligner délicatement ce récit initiatique optimiste qui fait chaud au coeur. Une superbe et indispensable leçon de vie. The Sessions a justement été récompensé par le Prix du Public et d’interprétation pour l’ensemble des acteurs au Festival de Sundance 2012, ainsi que par le Prix du Public au Festival de San Sebastian 2012.

Présentation - 3,5 / 5

Le test a été réalisé sur check-disc. Le menu principal est très joli, animé et musical.

Bonus - 3,0 / 5

On commence tout d’abord par deux scènes inédites (3’30”). La première est très belle et met en scène le personnage de Cheryl avec son fils, après l’épisode du poème de Mark mis à la poubelle. La deuxième est un rêve-fantasme de Mark, imaginant les infirmières d’un hôpital en pleine séance de French Cancan.

S’ensuivent cinq featurettes promotionnelles (21’ au total), centrées sur le réalisateur Ben Lewin, les comédiens John Hawkes et Helen Hunt, l’histoire vraie et les femmes qui ont aimé Mark O’Brien. L’ensemble des comédiens, le réalisateur, les producteurs et la véritable Cheryl Cohen Greene (incarnée dans le film par Helen Hunt) s’expriment sur Mark O’Brien et son histoire. Les acteurs principaux évoquent leur préparation, les thèmes du film sont passés en revue, et on y voit le metteur en scène Ben Lewin, également atteint de la poliomyélite, à l’oeuvre avec ses comédiens et entouré de sa famille qui a également participé au film. Le dernier module n’a strictement aucun intérêt puisqu’il ne fait que reprendre des images et des propos issus des segments précédents.

L’interactivité se clôt sur la bande-annonce en version originale.

Image - 4,0 / 5

La promotion HD de The Sessions sied à merveille aux douces couleurs de la photo signée Geoffrey Simpson (Shine, Sleeping Beauty) qui possèdent ici un réel éclat. Certes, les quelques séquences tournées en extérieur profitent de l’encodage AVC, mais les nombreuses scènes en intérieur sont nettement moins définies et s’accompagnent d’un piqué moindre, une perte des détails et un sensible bruit vidéo. L’image reste tout de même immaculée et élégante, les contrastes corrects, les textures des costumes demeurent flagrantes et palpables.

Son - 4,0 / 5

La version originale (DTS-HD Master Audio 5.1) l’emporte sur la piste française (DTS 5.1). Cela est d’autant plus frappant sur la spatialisation de la superbe composition de Marco Beltrami. Malgré tout, l’action demeure essentiellement canalisée sur les frontales et les voix des comédiens, tandis que les ambiances naturelles et les effets annexes manquent à l’appel. La version française au doublage inapproprié est à oublier illico. Pas d’esbroufe inutile, le film ne s’y prête pas, mais le confort acoustique est assuré.

Crédits images : © 20th Century Fox

Configuration de test
  • Téléviseur 16/9 Sony LCD Bravia KDL-32W5710
  • Sony BDP-5350
  • Ampli Pioneer VSX-520
  • Kit enceintes/caisson Mosscade (configuration 5.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 81 cm
Note du disque
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Franck Brissard
Le 28 août 2013
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