Subwave (2013) : le test complet du Blu-ray

Le métro de Moscou : 300 km de voies, 6 millions de passagers par jour. À l’heure de pointe, un des tunnels qui serpentent sous le fleuve s’affaisse et une monstrueuse inondation risque d’envahir tout le réseau souterrain où circulent des trains bondés…

Subwave, c’est le titre « français » donné, on ne sait pourquoi, au film catastrophe russe appelé, à juste titre, Metro. Il sacrifie aux codes du genre par une présentation des personnages avant que nous ne suivions leurs péripéties dans les entrailles de Moscou : Andrey, le chirurgien et sa fille Ksenia, Vlad, homme d’affaires et aussi amant de la femme d’Andrey, deux étudiants : Denis et Alisa, asthmatique qui a la fâcheuse habitude de perdre son flacon de Ventoline ainsi qu’une handballeuse déchue. Ces six-là se retrouvent pris au piège dans un puits, une grille leur barrant l’accès vers la surface.

La présentation des personnages prend largement moins de temps que dans d’autres films catastrophes tels que Tremblement de terre ou encore, la trilogie Airport. On est assez vite dans le bain, au propre comme au figuré.

Un budget assez généreux de 13 millions de dollars suggère une ambition hollywoodienne. Bien que les effets spéciaux ne soient pas très spectaculaires, l’accident et ses conséquences sont montrés avec un certain réalisme.

Suivant les canons du genre, le film montre que l’homme peut se sortir de situations désespérées, surtout s’il fait jouer la solidarité. Ce qui n’allait pas de soi en raison de l’antagonisme de Vlad et Andrey, lesquels, ne pouvant plus contenir la montée de testostérone, en viennent sérieusement aux mains. Vlad, alias Anatoliy Beliy, ressemble à un mix entre Vladimir Poutine et Daniel Craig !

Quelques longueurs et un déroulement de l’action assez prévisible (un peu inévitable : faire mourir tous les personnages ne serait pas forcément du goût du public) dans ce film qui ne réussit pas à se hisser à la hauteur de quelques références du genre telles que L’Aventure du Poseidon et La Tour infernale.

Rien pourtant à envier à bien d’autres réalisations made in Hollywood !

J’allais oublier un signe des temps qui marque, quoiqu’on en dise, une certaine libéralisation de la Russie. Andrey, tout au début du film, confronté à une urgence, peste contre l’administration de l’hôpital : l’endoscope est « cassé » et le bras articulé de la lampe-miroir de la salle d’opération est bloqué. Les employés du métro fustigent des lacunes dans la maintenance du réseau et le regard porté sur policiers en uniforme n’est pas des plus flatteurs.

Le test a été effectué sur un check disc. Menu animé assez original avec un métro qui défile à grande vitesse. Deux versions audio, l’originale en russe et un doublage en français, toutes deux au format DTS-HD MA 5.1. Sous-titres français optionnels sur la VO (beaucoup trop gros).

L’étagère des suppléments n’est pas trop garnie : une bande-annonce de 1’42” et un documentaire sur le tournage de 27’35” pas très passionnant au long duquel les acteurs racontent l’histoire. Quelques passages plus intéressants nous montrent les décors et nous donnent un aperçu sur les ficelles des effets spéciaux. Les suppléments sont en HD, en VO avec sous-titres français optionnels.

L’image en cinémascope (AVC 1080p) est bien définie assurant une bonne profondeur de champ et des contrastes assez bien affirmés dans toutes les scènes, tournées essentiellement dans la semi-obscurité des (faux) tunnels du métro.

Le son (DTS-HD MA 5.1) produit une image assez enveloppante et restitue correctement les dialogues, encore une fois trop en avant dans le doublage français.

Crédits images : © Condor Entertainment