Les Derniers affranchis (2012) : le test complet du Blu-ray

Stand Up Guys

Réalisé par Fisher Stevens
Avec Al Pacino, Christopher Walken et Alan Arkin

Édité par Metropolitan Film & Video

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Le 13/09/2013
Critique

Deux tueurs à gages vieillissants se retrouvent après que l’un des deux ait purgé une peine de 28 ans de prison. Le retour à la vie normale paraît compliqué, surtout quand l’un doit éliminer l’autre…

Acteur, producteur, réalisateur et scénariste américain, Fisher Stevens s’est toujours promené de série en série (Friends, Demain à la une, Lost : Les Disparus, Damages) notamment dans un fabuleux épisode de Columbo intitulé Ombres et Lumières (1989), ou dernièrement au cinéma dans l’excellent Rio Sex Comedy de Jonathan Nossiter.

Passé à la mise en scène en 1995 avec quelques courts-métrages, des épisodes de Demain à la une ou des documentaires, il signe un premier long métrage en 2002, Just a Kiss, qui n’a rien à voir avec le film de Ken Loach. Dix ans après, il revient derrière la caméra pour son second film en tant que réalisateur et réunit Al Pacino, Christopher Walken et Alan Arkin pour Stand Up Guys, rebaptisé dans nos contrées Les Derniers affranchis. Bien que n’ayant pas bénéficié d’une sortie dans les salles en France, ce film s’avère être un vrai petit bijou.

Fisher Stevens révèle un vrai talent derrière la caméra, compose de très beaux plans soutenus par la beauté et l’élégance de la photographie de Michael Grady. Avec sa bande originale jazzy, Les Derniers affranchis séduit dès la réunion d’Al Pacino et Christopher Walken, que nous n’avions pas vus à pareille fête depuis longtemps, qui apportent avec eux tout le passé des personnages hors-la-loi qu’ils ont pu interpréter au cours de leurs carrières respectives. Le réalisateur s’amuse à jouer avec la légende de ces deux immenses acteurs - qui ont dépassé les 70 ans - et leur offre comme un dernier tour de piste dans un monde qu’ils ne reconnaissent plus.

Les rôles les plus emblématiques de ces deux comparses défilent devant nos yeux, comme si le Sonny Wortzik d’Un après-midi de chien sortait de prison après 28 ans d’enfermement et retrouvait Frank White de The King of New York. Fisher Stevens leur joint également les services d’Alan Arkin, leur aîné de presque dix ans, mais toujours aussi vert et alerte pour faire des conneries, voler une voiture, se faire poursuivre par les flics, ou rendre visite à de charmantes demoiselles, comme au bon vieux temps quand ces trois brigands étaient au top de leur forme.

Ajoutez à cela les charmantes et douces prestations de Julianna Margulies et Lucy Punch, quelques notes d’humour, beaucoup de mélancolie et un dernier baroud d’honneur avec des flingues et vous obtenez le cocktail parfait pour passer un très bon moment de détente.

Présentation - 4,0 / 5

Le test a été réalisé sur check-disc. Le menu principal est élégant, animé et musical.

Bonus - 3,5 / 5

Les coulisses du tournage (12’) sont au centre de cette petite mais plaisante interactivité. Les comédiens du film, le réalisateur Fisher Stevens et les producteurs sont en pleine promo, le font bien et sans se prendre la tête. Les personnages sont rapidement présentés, les thèmes commentés et tout le monde est content d’être là. C’est le principal. Des images du tournage viennent illustrer tous ces propos.

S’ensuit un petit module de cinq minutes centré sur la préparation et le tournage de la séquence de poursuite en voiture avec les commentaires du réalisateur de la seconde équipe et responsable des cascades. Quelques storyboards sont également disponibles.

Plus rigolo est le module consacré aux chansons de Jon Bon Jovi (5’), durant lequel le chanteur et compositeur raconte sa vie, probablement parce qu’il vient d’avoir 50 ans et qu’il voit les choses différemment, on ne sait pas et on ne veut pas trop le savoir. Quoi qu’il en soit, notre interlocuteur paraît illuminé devant sa console en évoquant ce qui l’a inspiré pour écrire les chansons entendues dans Les Derniers affranchis.

Deux petites scènes coupées (5’) sont également au programme. Si la deuxième, une réflexion métaphysique du duo principal sur la beauté du monde demeure anecdotique, la première montre une danse endiablée d’Al Pacino qui s’en donne à coeur joie sur le dance-floor. Rappelons que dans le film, son personnage se contente d’un slow avec une jeune femme.

L’interactivité se clôt sur un commentaire audio de Fisher Stevens, malheureusement non sous-titré, un lot de bandes-annonces et des liens internet.

Image - 5,0 / 5

Comme pour ses sorties traditionnelles, Metropolitan soigne autant le transfert de ce Direct-to-Video qu’un blockbuster. Ce master HD des Derniers affranchis ne déçoit pas et se révèle même magnifique. Le piqué et le relief sont acérés tout du long et permet d’apprécier les tronches taillées à la serpe de Christopher Walken et Al Pacino, la clarté est de mise, le grain respecté, le cadre large offre un lot confondant de détails y compris sur les scènes sombres et la colorimétrie marquée par des teintes ambrées et bleues est habilement restituée. Evidemment, la copie est d’une propreté immaculée, les contrastes sont denses. Les meilleures conditions techniques sont réunies et la définition est exemplaire.

Son - 4,5 / 5

Vous pouvez compter sur les mixages DTS-HD Master Audio 5.1 anglais et français pour vous plonger délicatement mais sûrement dans l’ambiance du film, bien que l’action demeure souvent réduite. La superbe bande originale est la mieux lotie. Toutes les enceintes sont exploitées, les voix sont très imposantes sur la centrale et se lient à merveille avec la balance frontale, riche et dense, ainsi que les enceintes latérales qui distillent quelques effets naturels. Le caisson de basses se mêle également à la partie lors de la séquence de poursuite ou lors de l’affrontement final. Notons que la version originale l’emporte sur la piste française, se révèle plus naturelle et homogène, y compris du point de vue de la spatialisation musicale.

Crédits images : © Metropolitan

Configuration de test
  • Téléviseur 16/9 Sony LCD Bravia KDL-32W5710
  • Sony BDP-5350
  • Ampli Pioneer VSX-520
  • Kit enceintes/caisson Mosscade (configuration 5.1)
  • TEST EN RÉSOLUTION 1080p - Diagonale image 81 cm